Tamar Saborido

𝓘𝓵 𝔂 𝓪 𝓹𝓵𝓾𝓼 𝓭’𝓾𝓷 𝓶𝓸𝓲𝓼, 𝓪𝓵𝓸𝓻𝓼 𝓺𝓾𝓮 𝓳𝓮 𝓵𝓪 𝓻𝓮𝓷𝓬𝓸𝓷𝓽𝓻𝓪𝓲𝓼, 𝓳𝓪𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓳𝓮 𝓷’𝓪𝓾𝓻𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓮𝓷𝓼é 𝓸𝓯𝓯𝓻𝓲𝓻 𝓶𝓪 𝓿𝓲𝓮 𝓭𝓪𝓷𝓼 𝓵𝓮 𝓫𝓾𝓽 𝓭𝓮 𝓹𝓻é𝓼𝓮𝓻𝓿𝓮𝓻 𝓵𝓪 𝓼𝓲𝓮𝓷𝓷𝓮.  

" Nous ne reparlons pas de ce qui est arrivé hier, je crois que c'est d'autant mieux comme ça. La dernière chose que je veuille, c'est remuer le couteau dans la plaie encore béante de son cœur. Certaines blessures ne guérissent jamais vraiment, même avec tout le temps du monde. La perte d'un enfant est semblable à perdre une partie de soi-même, ou plus précisément : de son âme. Oublier ou se défaire de ce poids est selon moi impossible, on apprend tout simplement à vivre avec. Ethan fait de son mieux, mais je me doute que parfois son esprit n'est pas très clément avec lui. Notre conscience peut devenir notre bourreau. Notre pire ennemi."

Perdre sa meilleure amie du jour au lendemain est l'une des épreuves les plus difficiles auxquelles j'ai dû faire face dans ma vie. Je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. Si je ne l'avais pas laissé tomber à la dernière minute, si j'avais été avec elle, peut-être bien que rien de tout ceci ne se serait produit.

Parfois, j'ai l'impression d'avoir vendu mon corps ainsi que mon âme pour un peu de gloire et d'argent. Je pensais que ça me rendrait heureux, mais pour être honnête, je me sens vide de toute émotion.

Le souffle saccadé, elle inspire profondément, son cœur reprend un rythme normal. Ses membres tremblent, ses prunelles semblent me supplier de la serrer contre moi. Mes bras me font mal. Au fond, je crève d’envie de l’enlacer. Je désire l’étreindre et lui murmurer des mots doux à l’oreille. Je veux lui affirmer que rien de mal ne lui arrivera, mais je me rends compte combien il serait cruel de ma part de lui faire une telle promesse.

— Qu’est-ce que j’ai dit d’autre ? demandé-je d’une voix de souris.

— Que si d’ici deux ans, vous n’aviez pas une relation stable et durable, vous n’attendriez pas l’homme idéal et que vous enfanteriez toute seule à l’aide d’un donneur de sperme.

Aujourd’hui est sans doute le pire jour de ma vie.

— Et que j’avais un cul d’enfer.

— Ça, vous le saviez déjà.

— Oui, mais c’est toujours agréable à entendre.

"– Que t’ai-je dit au sujet de l’ironie et de l’insubordination ?

– Que tu adorais ?

Je le gratifie d’un sourire rayonnant, avant de lui tirer la langue.

– Tu m’épuises, Darcy. Ton attitude rebelle ne te mènera nulle part, j’espère que tu en es consciente.

Derechef, je décide de le provoquer.

– Désolée d’avoir encore une personnalité."

- D'accord, je me dévoue. Ma chère Darcy, félicitations! Tu as évolué !
- Tu me prends pour un pokémon ? Réponds-je, blasée.

Le vampire aux yeux bleu acier fronce les sourcils, perdu par mon jargon. Vraiment ? Tant de temps sur terre et il ne sait pas ce qu'est un pokémon ?

Si tu veux aimer Henry, aime-le. Si tu désires lui offrir ton corps, ton sang, et ton âme, offre-les-lui. Si tu souhaites le détester, fais-le de tout ton être, mais ne vis pas dans le regret. Il n'y a rien de plus triste pour un vampire.

Je te ferai l'amour jusqu'à ce que la jouissance consume nos âmes.