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4.2/5 (sur 15 notes)

Biographie :

Arielle Sibony est une artiste franco-israélienne. Diplômée d'histoire, de géopolitique et de philosophie, elle a été journaliste avant de se consacrer à l'écriture et l'art. Corps à corps est son premier roman.

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VLEEL 216 Rencontre littéraire avec Arielle Sibony, Corps à corps et les Éditions Michalon


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Non, moi je voudrais vivre mes derniers instants là où je me sens vraiment vivre, où je sens le temps qui passe, lentement, presque péniblement, mais où je le ressens vraiment. Je serais à la maison, rien de neuf, rien de nouveau, rien de spécialement beau, juste la vie ordinaire qui se termine. Car lorsqu’on s’envole vers d’autres cieux, on rêve éveillé, on se perd dans l’irréalité de l’espace-temps et on ne sait plus qui l’on est, si l’on est ici ou si l’on est resté là-bas. Ce que je sais, c’est que je n’aurais envie de rien, et surtout pas de voir ailleurs, le trop vaste, le trop grand, le trop pénétrant, ce trop-plein de promesses qui m’auraient tuée de regrets avant même mon heure arrivée.
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La discipline, c'est ce qui sauve les êtres qui veulent se perdre, les êtres fragiles comme moi.
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Si j’avais su que l’on pouvait mourir un jour, peut-être aurais-je mieux vécu.
Si j’avais su qu’on pouvait se courber sans plus jamais se redresser,
S’effondrer sans jamais se relever,
S’abattre sans plus pouvoir se battre, peut-être alors que j’aurais pu apprendre à rêver.
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Ce n’est que lorsque l’on voit la mort s’approcher, que soudain tout se libère, la tendresse, l’affection, l’amour enfoui se délie et on se laisse aller, on se laisse vivre et on se laisse enfin aimer. On donne tout ce qu’on a parce qu’on sait qu’il y aura une fin. Comme s’il fallait cette fin pour être sûr de ne pas trop donner avant. Mais donnez, bon sang ! Donnez, ça fait tellement de bien ! Aimez, montrez et partagez tout ce que vous avez, car elle viendra un jour, cette fin, c’est sûr et certain, et il ne restera plus rien.
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Ce matin, j’ai remarqué que toute ma main s’était paralysée. Ça y est. Ma main droite tout entière, déjà. Hier pourtant, elle se mouvait encore un peu, et ce matin, la voilà endormie à jamais. Toute la main à l’exception de l’auriculaire. Quelle bonne nouvelle ! Et qu’est-ce qu’on peut bien faire d’un seul et unique auriculaire ? Ce doigt n’est utile que lorsqu’il est connecté à ses pairs. Alors, en le voyant remuer fébrilement, j’ai souris, à défaut de rire, ou de pleurer. Puis j’ai appelé Elie, pour faire un « bras de fer chinois » en substituant le pouce par l’auriculaire. Pic d’inspiration, comme il m’en vient souvent depuis que je suis chaque jour un peu plus enrayée. Oui, il faut de l’imagination pour continuer à vivre, mais on s’y habitue vite. Notre bras de fer était drôle, presque ridicule, mais j’étais fière et soulagée de montrer à mon fils que je pouvais encore faire quelque chose avec lui. Que je suis toujours sa partenaire, son acolyte, car depuis que je me momifie, il ne joue qu’avec le autres. Cette sclérose qui éteint chacun de mes membres un à un veille à ce qu’il ne me reste plus rien.
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"Je regarde ce soleil de printemps
encore doux et inoffensif, qui me
berce de sa chaleur et de sa lumière.
Il y a l'odeur, aussi, qui me fait du bien.
Celle du muguet qui m'a toujours
animée, toujours mise en joie. J'ai
l'impression d'être une abeille qui
s'est posée là, immobile sur une fleur,
qui ne volera plus certes, mais qui a
trouvé sa fleur, enfin la sienne."
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Je peux sentir et ressentir encore. (…)
Mes pensée se perdent, mes pensées m’accablent d’elles-mêmes. Je ne sais pas si j’écris, si je rêve ou si je survis. Rêver pour survivre. C’est ça ma nouvelle vie, ma vie d’esprit. Personne n’est là pour me retenir, je suis déjà partie.
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Je te pleure déjà. Depuis que je t’écris, mes larmes sont ces mots, là, elles coulent sur le papier chaque jour en pensant à toi, en te parlant, en te serrant. Voilà que je pleure les mots que je ne te dis pas.
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Si je t’écris, c’est aussi ma façon de te répondre. Car, oui, en partant, Jeanne m’a donné des notes que tu as récemment rédigées, lorsque tu le pouvais et que tes mains te le permettaient.[…]
Sais-tu que je t’ai lue ? Que je te lirai ? Probablement pas, sinon tu n’écrirais pas.
J’ai l’impression d’être sournoise et de te trahir, comme une vraie petite sœur indiscrète, et pourtant, si tu écris, c’est que toi aussi tu as eu besoin de dire, de parler pour encore exister. Comme c’est si bon de te parler, encore, et de t’écouter, toujours.
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L’écriture est immortelle. Voilà pourquoi j’écris, pour me donner la vie.
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