Une mère culpabilise tout le temps : si on travaille, on culpabilise. Si on s’absente du bureau pour raison familiale, on culpabilise aussi. Bref, être mère, c’est ne plus être en paix. Jamais.
Le soir, quand ils rentrent nous revivons leur journée tous les trois. Leurs yeux brillent. La marque blanche des masques fait ressortir leurs regards pétillants. Leurs joues, brunies par le soleil, respirent le grand air. Ils ôtent leurs casques, leurs cheveux s’emmêlent dans un joyeux désordre. Ils enlèvent leurs pulls mais gardent leurs chaussettes fumantes et se vautrent sur le canapé pour évoquer toutes leurs aventures de la journée. Ils me racontent les sauts, les « gamelles », le snowpark, le soleil étincelant, les congères de neige, la poudreuse éclatante, leurs traces de ski dans la neige vierge. Ils me montrent les photos, les films qu’ils ne m’ont pas envoyés dans la journée. Ils rient, se taquinent l’un l’autre. Puis, quand ils ont tout revécu deux ou trois fois, quand ils ont rejoué toutes les scènes, dans toutes les positions, quand le volume sonore baisse un peu, quand la torpeur d’après ski commence à les gagner, doucement, alors seulement, je leur prépare leurs chocolats chauds avec le gâteau marbré que j’ai confectionné pour eux dans la journée.
Les gens croient que je suis forte. Je n’en peux plus. Je ne peux plus. Et pourtant, tous les matins, j’arrive au bureau en souriant.
Je ressens une plénitude absolue lorsque j’écris, que je vis comme une actrice au gré de mes personnages, et que je m’invente une vie, que j’imagine des histoires, et surtout que je rêve d’être publiée un jour
Vivre est la chose la plus rare du monde, la plupart des gens se contentent d’exister, sans plus. Oscar Wilde
Très beau roman vous avez tellement l impression d etre dans la réalité l envers decor peut cacher beaucoup de choses
Rien n est jamais fini il suffit d un peu de bonheur pour que tout recommence