Tatsuhiko Shibusawa

Le temps de se retourner, une tempête survint, un vent à arracher le mât, des vagues énormes comme si la surtace de la mer cherchait à prendre son envol. La masse de l'eau elle-même semblait fluctuer à tout instant. En ces latitudes, le vent et l'eau étaient de nature fantastique, et le bateau, qui s'efforçait de résister à cette essence, semblait le théâtre de phénomènes physiques proprement inimaginables. Des averses violentes s'abattaient quotidiennement et dans ces moments-là le champ visue devenait uniformément gris. Le ciel et la mer se fondaient I'un dans l'autre et l'on perdait le sens du haut ct du bas. Le bateau pouvait aussi bien s'être mis à voler la tête en bas au milieu d'un ciel d'écume.

Si le monde n’est qu’illusion, alors il y a plus de sagesse à conduire sa vie sur les fictions de ses rêves qu’à les refuser comme vanités. (Avant-propos de Patrick Honnoré)

C'est cette perle qui vous apportait la mort, Miko. Et regardez comme elle est belle. Rien d'étonnant à ce qu'à choisir de belles perles, on ne puisse éviter la mort. Si vous voulez éviter la mort, il vous faut renoncer aux perles. Que choisissez-vous ? C'est à vous seul, Miko, de faire ce choix.

… une tempête survint, un vent à arracher le mât, des vagues énormes comme si la surface de la mer cherchait à prendre son envol.

Dans le miroir de mon cœur, où se reflète l’avenir, je vois que ma mort est prochaine.