Timothee Parrique vous présente son ouvrage "Ralentir ou périr " aux éditions Seuil.
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Une infirmière australienne en soins palliatifs a catalogué les cinq regrets les plus fréquents chez les mourants : n’avoir pas suivi ses rêves, avoir trop travaillé, n’avoir pas eu le courage d’exprimer ses sentiments, n’avoir pas passé assez de temps avec ses amis, et ne pas s’être donné l’opportunité d’être vraiment heureux. Personne ne regrettera sur son lit de mort de n’avoir pas assez contribué au PIB.
Le pêcheur somalien qui voit son poisson se raréfier et le niveau de la mer monter n’a probablement jamais pris l’avion ; il n’a participé ni au réchauffement dont il hérite, ni à la surpêche. Pourtant, il en paiera pleinement le prix, et parmi les premiers. Ce sont les populations les plus vulnérables, à commencer par celles des pays les plus pauvres, qui boivent l’eau polluée, respirent des fumées toxiques, vivent près des décharges, souffrent des inondations et des canicules, etc.
L’économiste Éloi Laurent résume bien la situation : « la croissance comptabilise fidèlement une part de plus en plus insignifiante des activités humaines : les biens et les services mais pas leur répartition ; les transactions marchandes mais pas les liens sociaux ; les valeurs monétaires mais pas les volumes naturels » ; le PIB est « borgne quant au bien-être économique, aveugle au bien-être humain, sourd à la souffrance sociale et muet sur l’état de la planète ».
Ce qu’on appelle, peut-être un peu vite, la « croissance » est plus proche d’une intensification de l’agitation économique qu’une augmentation de la richesse totale.
il ne peut exister d’économie prospère dans un désert écologique – une économie ne peut se maintenir dans une biosphère qui s’effondre (ou du moins pas longtemps).
Attendre du progrès technologique qu’il verdisse l’économie serait aussi naïf que de penser qu’acheter des livres de diététique suffirait pour perdre du poids.
La cause première du déraillement écologique n’est pas l’humanité mais bien le capitalisme, l’hégémonie de l’économique sur tout le reste, et la poursuite effrénée de la croissance.
Répétons-le : ce qui compte vraiment pour le bien-être n’est pas le pouvoir d’achat mais le pouvoir vivre. A quoi bon protéger le porte-monnaie des consommateurs lorsque la logique même de la production lucrative vise à vendre au prix le plus élevé possible ?
Pourquoi s’employer à décomposer la croissance en plusieurs phénomènes ? C’est un exercice nécessaire pour démystifier une croyance moderne, selon laquelle la croissance du PIB est toujours un progrès, et la décroissance, forcément indésirable, croyance suggérant donc qu’il faudrait toujours chercher à « relancer » l’économie, et jamais à la rétrécir et à la ralentir.
Les 10 % des plus riches à l’échelle de la planète sont responsables de la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre