Barbara Necek autrice de "Femmes bourreaux" paru aux éditions Grasset - L'étoile et le jasmin
Hildegard Lärchet lançait son chien sur les femmes,elle lui disait :Allez bonhomme ,attrape le chien ! Le chien s'était nous
Un médecin du camp de temps en temps il prend le pouls de la victime ensanglantée non pas par souci pour sa santé,mais pour vérifier si elle peut encaisser encore plus
Parmi celles qui se sont engagés pour le régime nazi, les profils sont multiples : on trouve des mères de famille endoctrinées et fanatiques, des épouses de hauts dignitaires qui ont usé de leur pouvoir et de leur pouvoir d'influence et de leur rang, des secrétaires de la Gestapo qui ont rédigé des ordres d'exécution, des infirmières qui ont soigné les soldats du front et participé au programme d'euthanasie "T4" visant à éliminer les handicapés physiques et mentaux. Mais il est un groupe de femmes qui se distingue et mérite une attention particulière : les gardiennes des camps de concentration et d'extermination. Comptant environ 4000 recrues, ces gardiennes incarnent mieux que quiconque le caractère raciste, haineux et destructeur du nazisme. Car, contrairement aux mères, infirmières ou secrétaires, leur métier n'aurait jamais existé sans l'accession d'Hitler au pouvoir. Leur corps de métier est une création sans précédent du national-socialisme.
Pour les gardiennes, la cruauté n'est pas seulement un outil de travail, elle leur permet aussi de poursuivre des carrières qu'elles n'auraient jamais eut en temps normal. Le système nazi a permis à ces femmes, issues de classe populaires, de s'élever socialement sur la base de leur appartenance "raciale"à la Volksgemeinschaft allemande (la communauté du peuple).
Contrairement aux hommes de la SS - les gardiens -, la présence des femmes dans les fabriques de la mort reste un fait encore aujourd'hui largement méconnu [...]. Présentes dans les souvenirs des rescapés, les gardiennes sont quasiment absentes de la conscience collective. [...] Leur cas est pourtant intéressant à plusieurs titres : elles sont à la fois un exemple extrême de l'instrumentalisation des femmes par le régime nazi, et en même temps représentatives du sort des Allemandes ordinaires sout le Troisième Reich. Les gardiennes, âgées de 25 ans en moyenne, issues des couches populaires, ont été socialisées sous la croix gammée, nourries à la propagande nationaliste et raciste. Des femmes de la société civile qui ont choisi librement de travailler dans le camps pour surveiller et "éduquer" les soi-disant ennemis du peuple allemand.
Une journée ordinaire a Ravensbrück SURVEILLER ET PUNIR