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3.93/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Ostermundigen , le 09/05/1992
Biographie :

Kim de l'Horizon (nom de plume) est une personnalité suisse non binaire, écrivain et dramaturge d'expression allemande, née le 9 mai 1992 à Ostermundigen.

Son premier roman, Blutbuch, reçoit le Prix du livre allemand en 2022.
Son nom de plume est une anagramme — de ses prénom (masculin) et nom légaux — imaginée pendant son adolescence.
Après avoir reçu Le Prix du livre allemand, Kim de l'Horizon fait l'objet de menaces et de messages de haine en ligne, au point que sa maison d'édition fait appel à un service de sécurité.

Source : Wikipedia
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Bibliographie de Kim de L`Horizon   (1)Voir plus

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19 déc. 2022 #SRFKulturSternstunden #SRFSternstunde #SRFKultur Kim de l’Horizon hat eine Sensation geschafft. Die Autor:in hat für den Roman «Blutbuch» den Deutschen sowie den Schweizer Buchpreis erhalten – für das Debüt einer non-binären Person, die sich weder als Mann noch als Frau identifiziert.


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Les mains de grand-mère étaient des bêtes. Elles étaient perpétuellement en mouvement. Leur agitation fébrile en faisait des souris, des souris sans poil, avec de la peau, de la peau rugueuse comme de l'asphalte craquelé. Leur forme en faisait des araignées, de petites créatures pleines de pattes au dos rond ; prisonnières de leur corne, elle cherchaient sans relâche à sortir de grand-mère, tâtonnant comme des aveugles qui viennent de perdre la vue. Elles attrapent des patates qu'elles épluchent avec avidité. Empoignent la petite cuillère à moka pour pelleter du sucre dans la tasse de café - oui, ce mouvement relève du coup de pelle. C'est un mouvement étranger à la petite cuillère, comme si grand-mère s'était directement inspirée de la récolte des patates pour pelleter des cristaux de sucre.
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Dans son dos, un bruit. L'enfant sursaute et se retourne. Un bocal de cerises tombe. Et grand-mer surgit à la porte. L'enfant au milieu de la flaque. Les cerises gargouillent encore. Elles gisent au sol. Comme les globes oculaires de petitǝs aveugles. Les yeux de grand-mer. Des charbons ardents. Elle remonte. L'enfant attend. On entend la porte d'entrée claquer. L'enfant remonte. Les cerises lui collent aux pieds. L'enfant laisse des traces de pas. Des empreintes de jus de petits globes oculaires. Les orchidées se cramponnent à leurs tuteurs en plastique. Elles tendent le cou. Avec des mines charmantes, blanches et innocentes. Mais elles voient tout. Le moindre faux pas. Il y aura des conséquences, petit. De lourdes conséquences. Des conséquences d'une imperceptible lourdeur.
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Après cette première phase de documentation, je sais également que les hêtres étaient souvent considérés comme magiques, qu'il y avait des hêtres merveilleux et des hêtres maléfiques autour desquels ces sans-gênes de sorcières dansaient jusqu'au petit matin, je sais à présent qu'au cours du procès de Jeanne d'Arc en 1431, il a été prouvé de manière avérée, sans le moindre doute, selon toute vraisemblance, et même photographies à l'appui, qu'elle avait dansé autour d'un hêtre magique, qui plus est nue, oh indecent girl, et que c'est la raison pour laquelle elle a, à bon droit, été condamnée à être brûlée vive.
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« Ton arrière-grand-per a construit cette maison à la sueur de ses mains, 1927, crise économique. Ils sont redevenus paysans. Le jardin et ton arrière-grand-per ne faisaient qu'un . On prenait soin du jardin comme on prend soin de nos corps aujourd'hui.
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L'enfance est comme un cadavre de lièvre au bord d'un chemin de terre qui se décompose petit à petit, mangé par les fourmis, les mouches, les bactéries et les champignons. Cette impression de choses qui disparaissent alors que c'est tout sauf une disparition, c'est une métamorphose, un passage d'un corps à l'autre, de lièvre à ver, à mouches, à monde, de présent à passé perpétuellement présent, d'histoires à silence, de grand-mer à moi.
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Je ne me souviens pas vraiment de moi enfant. Ou plutôt : je ne me souviens pas vraiment du corps de l'enfant. À l'époque dont je parle, je n'ai pas encore de corps. Bien plus que d'être un corps, je me souviens d'être une sensation, une tendresse sous les ventres menaçants, errant de-ci de là entre les jambes des adultes comme entre les troncs d'une d'une forêt vierge, une tendresse sur la rugosité, l'asphalte, la peau de grand-mer. Je n'existais pas ; il y avait moi en train de courir, mais il n'y avait pas de jambes ; il y avait le vent qu'on sent quand on court, mais pas de visage ni de nuque pour ce vent ; il y avait les cris de joie qu'on pousse quand on court, mais pas le ventre au creux duquel la joie commence à frémir. Le corps était pour les autres.
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Les enseignements du hêtre pourpre étaient les suivants: rester planté là. Perdre ses feuilles. Persister. Faire pousser de nouvelles feuilles. Se transformer.
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Grand-mer ne savait pas chuchoter, à part avec les géraniums. Dans sa langue, « chuchoter » se dit « chucheler », un mot qui bouchonne et bichonne, dorlote et mignote, cajole et cocole. Grand-mer s'était fait une voix spéciale pour les géraniums, une douceur qui ne lui était pas habituelle.
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Literature is - apart from being a bourgeois branch of art - one of the few capitalist games where my hypersensitivity and fear are useful. Whoever denies the socioeconomic aspects ofwriting (however precarious they may be), whoever says literature is purely about the aesthetic expression of unspeakable depths is a rich kid that I wanna punch. What I want to say : I use you in order to swim out of the muddy class where I was born into, to swim to the shore. A shore.
Am I horrible ? I guess. Am Ithe only one who think like this ? Idon't think so.
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Mer travaille tous les jours. Elle coupe des cheveux. Elle se noie dans les ondulations des clientes. Il y a beaucoup de femmes âgées. Le travail de mer : onduler les cheveux. Les cheveux ondulent à perte de vue. Si l'enfant avait droit à un vœu. Ce serait que tout les gens sur terre perdent leurs cheveux. Pour que mer ne travaille plus jamais.
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