Seul celui qui ose peut vaincre. Seul celui qui ose peut commencer.
La guerre avait privé l’homme de ses valeurs et de sa dignité. Les gens étaient perdus, ils ne distinguaient plus le mal du bien.
Oui, Marthe, tout va très bien. J’écris mon journal intime, c’est-à-dire que je peins ma vie, et je suis tellement prise par l’envie de terminer, à tel point immergée dans mon passé, que j’ai perdu le sens du temps et du présent.
Plus que tout autre chose, le chant est étroitement lié à la vie, et l’on peut insuffler aux sons une expression reflétant les sentiments les plus intimes qui meuvent l’âme.
Depuis que je suis revenu de la mort, comme Orphée, j’ai compris que dans la vie il ne faut rien fuir, mais vivre chaque occasion qui se présente à fond, sans remords ni regrets.
Tout ce que je sais, c'est qu'à peine achevée, cette œuvre a été pour moi une catharsis, une renaissance. J'ai compris qu'afin de briser le sceau du destin, il fallait transformer sa propre existence en œuvre d'art...
...s'extraire du monde, de soi-même surtout, et vivre le rôle des autres acteurs présents dans notre drame.
Ce long labeur intérieur m'a pris presque deux ans. Mais c'est de cette manière que j'ai réussi à trouver ce que je voulais : moi-même !
La guerre faisait rage, et moi, je me suis installée ici. Parfois au bord de la mer, parfois dans ma chambre à contempler la profondeur du cœur humain.
Lucille reste l'exemple le plus brillant de dévouement à l'activité médicale menée avec héroïsme jusqu'à la fin de sa carrière