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4.08/5 (sur 27738 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Enterprise, Alabama , le 01/06/1950
Mort(e) à : Boston, Massachusetts , le 27/12/1999
Biographie :

Michael McEachern McDowell est un écrivain et scénariste.

Il a suivi des études (B.A. et M.A.) à l'Université d'Harvard, et a poursuivit en doctorat (Ph.D.) en anglais à l'Université Brandeis en 1978. Sa thèse s'intitulait "Comportements américains envers la mort, 1825-1865".
En 1979, après en avoir écrit plusieurs scénarios pour le cinéma, il publie son premier roman, "The Amulet". Il enchaîne avec des romans très variés. "Les brumes de Babylone" ("Cold Moon Over Babylon", 1980), un roman d’atmosphère sur fond de vengeance surnaturelle, lui vaut rapidement la réputation de jeune auteur d’horreur de premier plan.
En 1981, vient son roman, "Cauchemars de sable" ("The Elementals", 1981), dont les abominations irrationnelles reflètent sa vision sinistre du monde. Il sera suivi d’un deuxième roman d’horreur historique, "Katie" (1982).
S'il est sans doute plus connu pour ses œuvres d'horreur gothique du Sud des États-Unis, Michael McDowell a écrit plusieurs séries de livres présentant des différences marquées en termes de ton, de personnages et de sujets. De janvier à juin 1983, Michael McDowell fait paraître chez Avon mois après mois une mini-série de romans autour d'une ville et d'une famille de l'Alabama : "Blackwater". "Blackwater, tome 1 : La Crue" est lauréat du Prix Babelio - Étrangère 2022.
Il a également écrit sous les pseudonymes collectifs d'Axel Young (1982-1983) et de Nathan Aldyne (1980-1986) avec Dennis Schuetz (1946-1989).
Pour le cinéma, on lui doit notamment "Beetlejuice" (1987) dont il est à l'origine et dont il co-écrira le scénario pour Tim Burton, Saturn Award du meilleur scénario 1990, "L'Étrange Noël de monsieur Jack ("The Nightmare Before Christmas", 1993), un film d'animation, "La peau sur les os" ("Thinner", 1996), adapté du roman de Stephen King. Michael McDowell a également écrit la novélisation du film "Clue" en 1985.

McDowell a été diagnostiqué comme étant atteint du SIDA en 1994. Après son diagnostic, il a enseigné l'écriture de scénarios à l'Université de Boston et à l'Université Tufts, tout en continuant à écrire des scénarios sur commande. Il est mort laissant son roman "Calliope" ("Candles Burning") inachevé. Tabitha King a accepté de reprendre ce roman et de le terminer, aidée des dernières notes de Michael. Il a été publié en 2006.
Son partenaire était l'historien du théâtre Laurence Senelick (1942), qu'il avait rencontré en 1969. Ils sont restés ensemble jusqu'à la mort de McDowell .
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" Je ne suis pas malade, j'ai juste tellement mal partout qu'à chaque fois que je bouge, j'ai l'impression qu'il faut que j'écrive mon testament. "
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Comme à son habitude, la chambre était sombre et fraiche. L'air paraissait stagner. Ça sentait le vieux - plus que dans aucune autre maison de Perdido. Pour la petite fille, ça sentait comme si des générations entières de Caskey étaient mortes la-dedans. Comme si, décennie après décennie, des femmes Caskey avaient accouché d'enfants mort-nés dans ce lit ; qu'une lignée ininterrompue de maris Caskey avaient assassiné leurs épouses adultères et les avaient cachées dans l'armoire ; comme si cent squelettes à la chair en putréfaction et aux haillons moisis avaient été entassés dans la petite penderie et s'entrechoquaient, parmi les plumes et les fourrures.
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Les hommes, bien plus que les femmes sont mus par de mesquines jalousies et le désir de mesquines revanches. Parce qu’ils se complaisent dans leur pouvoir immense mais superficiel, les hommes n’ont jamais tenté de connaître, contrairement aux femmes qui, du fait de l’adversité et de l’asservissement apparent, ont été forcée de comprendre le fonctionnement de leur cerveau et de leurs émotions.
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" Elinor ? ", répéta-t-il, non parce qu'il pensait que sa femme était rentrée, mais parce qu'il aurait voulu qu'elle soit à ses côtés. Il traversa le couloir, faisant courir sa main sur le papier peint frais pour se guider, et avança vers la chambre d'ami. Les chuchotements et bruits furtifs se turent, et il n'entendit rien d'autre que l'infatigable martèlement qui battait la maison.
" Qui est-ce, dit-il d'une voix forte ? Qui est là ?
Arrivé devant la porte de la chambre, il pressa l'oreille contre le battant. Une rafale souffla la pluie contre le vitrail au bout du couloir, avant de reprendre un battement régulier.
Oscar frappa.
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Zaddie était la seule à savoir. Elle rêva du brouillard, dont les doigts moites tirèrent les draps qui la couvraient, si bien que son corps se refroidit. Elle rêva qu'il la réveillait et l'attirait dehors, loin de la sécurité de sa minuscule chambre derrière la cuisine. Cela paraissait si réel que Zaddie ouvrit les yeux pour se prouver que le brouillard n'existait pas. Mais lorsqu'elle le fit, son regard tomba sur le plafond, et c'est seulement après qu'elle vit d'épaisses nappes de brume flotter devant sa fenêtre.
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Jusque-là Frances ne s'était jamais baignée dans le golfe. Lorsqu'elle songeait à l'eau, il n'y avait que la boueuse Perdido qui lui venait à l'esprit. La voix de la rivière était basse, secrète, composée d'un millier de bruits ténus, ininterrompus, impossibles à identifier. Tandis que celle du golfe était unie, régulière, lourde et puissante. L'eau de la Perdido était noire et fangeuse, comme si elle dissimulait à dessein on ne sait quoi dans ses profondeurs ; l'eau du golfe était lumineuse, bleue et blanche, si transparente que Frances pouvait même voir ses pieds à travers. Le fond de la Perdido était une insondable nappe de boue sombre et étale où des choses mortes étaient emprisonnées ; sous le fracas des vagues, il y avait une étendue compacte de sable blanc et des millions de fragments de coquillages aux couleurs bigarrées. Dans la Perdido, ne nageaient qu'une brème maussade ou un poisson-chat ; ici, il y avait des palourdes béantes sur le sable, des algues marines éclatantes et nettes, d'énormes bancs de vairons et de gros poissons qui surgissaient parfois de la crête d'une vague.
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En 1871, pour les femmes dont les maris travaillaient à l’autre bout de la ville, il existait une variété de façons d’employer le temps libre dont elles disposaient parfois. Certaines rendaient visite à des amies, certaines patrouillaient dans les quartiers semi-chics comme des sentinelles, certaines posaient leurs coudes sur les comptoirs des épiceries jusqu’à en avoir mémorisé le moindre clou, certaines s’asseyaient sur leur perron et surveillaient leurs enfants tout en spéculant sur les secrets de leurs voisins, d’autres s’adonnaient à des œuvres caritatives ; les plus aventureuses se livraient à des liaisons avec différents amants dans de discrètes maisons de rendez-vous qui abondaient du côté de Bleecker et Clarkson Street, et enfin, bon nombre d’entre elles cultivaient un intérêt pour l’occultisme.

Ces dernières, qui se connaissaient pour la plupart à force de se rencontrer chez les différentes voyantes en vogue, ne comméraient pas sur leurs consœurs à l’esprit plus matérialiste, mais sur les thèmes astraux d’exception, les démonstrations de voyance, les prophéties, les manifestations de défunts, les tables tournantes et parlantes, et sur une trompette retentissante et drapée de noir qui était apparue au plafond du salon de chez Madame Kornfeldt.
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Il pleut désormais, une pluie moins impressionnante par sa virulence que par son implacable constance, détrempant la cour de sable autour de la propriété des Caskey la matinée, l'après-midi, le soir et enfin, la nuit. Billy Bronze l'entend quand il se lève, puis tout au long de sa triste journée, et de sa triste nuit, sans jamais qu'elle réduise d'intensité, ou atteigne un pic qu'avec un peu d'optimisme on pourrait interpréter comme le cœur des ténèbres annonçant l'aurore. L'eau tombe du toit de tous les côtés, engorgeant les gouttières inadaptées à un tel volume, se déversant sur les marches du porche en un rideau assez épais pour briser un parapluie. Elle cascade sur les parterres de fleurs qui ceignent la maison, creusant de profondes rigoles, déterrant bulbes et racines. Elle fouette les vitres des fenêtres et leurs rebords, remplissant de centaines de milliers de minuscules gouttes le quadrillage des moustiquaires en train de rouiller.
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" Garde les yeux fermés. Derrière tes paupières, il fait noir. Il fait noir dans tout ton corps et Frances est à l'intérieur de son propre corps et aucune lumière ne vient la déranger, c'est comme d'être au fond de la rivière, aucune lumière ne parvient à percer l'eau boueuse. Mais toi, Frances, Seigneur, tu vois ce qu'il y a à voir ici. Tu peux aller où tu veux dans ces ténèbres, de la même façon que tu pourrais nager n'importe où au fond de la rivière si tu le voulais. Vas-y, essaie."
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Madame Leed était assise sur l’un des matelas, dos à la cheminée. C’était une femme pâle et mince avec une abondante chevelure noire qui virait prématurément au gris, des yeux enfoncés, un long nez cassé et une bouche sèche. Elle avait une couverture déchirée en travers des genoux et un châle en laine sur les épaules. Dans ses bras reposait un bébé d’un an, malingre et agité de soubresauts comme une grenouille sous électrodes.
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