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4.01/5 (sur 67 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Vienne , le 12/08/1887
Mort(e) à : Vienne , le 04/01/1961
Biographie :

Erwin Rudolf Josef Alexander Schrödinger est un physicien et théoricien scientifique autrichien.

En imaginant l'équation d'évolution de la fonction d'onde associée à l'état d'une particule, il a permis le développement du formalisme théorique de la mécanique quantique.

Cette équation d'onde qui tient compte à la fois de la quantification et de l'énergie non relativiste a été appelée par la suite équation de Schrödinger (pour laquelle il a reçu, en commun avec Paul Dirac, le prix Nobel de physique de 1933).

Il est également connu pour avoir soumis l'étonnante expérience de pensée, nommée plus tard du Chat de Schrödinger, suite à une importante correspondance avec Albert Einstein en 1935.

Il fit ses études à l'université de Vienne. Il enseigna la physique dans les universités de Stuttgart, en Allemagne, de Breslau, en Pologne, de Zurich, de Berlin, d'Oxford et de Graz, en Autriche.

Il fut directeur de l'école de physique théorique de l'Institut des études avancées à Dublin de 1940 jusqu'à son départ en retraite en 1955.

Schrödinger qui souffrait de tuberculose dut plusieurs fois séjourner au cours des années 1920 dans un sanatorium à Arosa. C'est là qu'il découvre son équation d'onde.

Marié en 1920 avec Annemarie Bertel (1896-1965), le couple n'a pas eu d'enfants. Cependant, il est père d'une fille, née à Oxford en 1934 de sa liaison avec Hilde March, la femme de son collègue Arthur March, ainsi que de deux autres enfants nés pendant son séjour à Dublin.

Schrödinger meurt de la tuberculose à l'âge de 73 ans.
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Source : Wikipédia
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Préface de Mieke BAL Nouvelle édition actualisée Dans le contexte actuel de guerre et de pandémie, la réédition de Mère Folle prend une tonalité particulière. En effet, dans un récit littéraire, l'ouvrage met en scène la rencontre anachronique des Fous d'un théâtre politique très populaire en Europe après la Grande Peste et la Guerre de Cent ans avec ceux des asiles où l'auteur a travaillé comme analyste pendant trente ans. Demain, c'est la Toussaint. La narratrice, psychanalyste à l'hôpital psychiatrique, vient d'apprendre la mort par overdose d'un de ses patients psychotiques. Découragée, elle s'en veut et en veut à la psychanalyse de cet échec. Tentée d'abandonner son travail, elle y retourne néanmoins « à reculons ». Débute alors un étrange voyage où des personnages surgis du passé, fous du Moyen-Âge, acteurs des Sotties – Mère Folle – se mêlent aux malades de l'hôpital, mais aussi à de grands penseurs comme Erasme, René Thom, Artaud, Wittgenstein ou Schrödinger avec qui elle engage des dialogues imaginaires. Cette traversée dialogique, qui est aussi un retour vers son propre passé, la rend capable de recevoir et mettre en actes les enseignements de Gaetano Benedetti à qui elle rend visite à Bâle pendant le Carnaval. Il lui conseille de s'immerger dans le délire de ses patients afin de devenir leur égal fraternel et de leur ménager un espace auxiliaire où pourront être rendues conscientes les « aires catastrophiques » constitutives de leur folie. le traitement possible de la psychose est à ce prix. Dans le contexte actuel de guerre et de pandémie, la réédition de Mère Folle qui met en scène la rencontre anachronique des Fous d'un théâtre politique très populaire en Europe après la Grande Peste et la Guerre de Cent ans avec ceux des asiles où l'auteur a travaillé comme analyste pendant trente ans, se révèle particulièrement précieuse. Dans la collection Hypothèses

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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Erwin Schrödinger
Si l'on veut gagner sa vie, il suffit de travailler. Si l'on veut devenir riche, il faut trouver autre chose.
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Que nous a apporté cette analyse ? En premier lieu, un aperçu sur la séparation disjonctive du catalogue de prévisions, qui se produit systématiquement et qui se traduit par son insertion dans un catalogue commun pour l'appareil de mesure et l'objet. L'objet ne peut être extrait de cet entremêlement que par le sujet vivant, lorsqu'il prend connaissance du résultat de la mesure. Il faut que cela se produise, à un moment ou à un autre, pour que ce qui s'est passé représente véritablement une mesure, même s'il nous tient à cœur d'envisager le déroulement du processus le plus objectivement possible. En second lieu, nous avons appris ceci : ce n'est qu'au moment de cette inspection, qui permet de prononcer une décision sur la disjonction, qu'il se passe quelque chose de discontinu : un saut (*). On est tenté d'appeler cela un acte mental, puisque l'objet est alors déconnecté de l'appareil de mesure et n'est donc plus soumis à un contact physique. Ce qui lui est arrivé est désormais passé.
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(*) Note de Michel Bitbol n°110.
Von Neumann a rapporté cette discontinuité à la part de dualisme que comporte nécessairement une description exhaustive de la chaîne de mesure : « Cependant, si loin que nous allions [...], jusqu'à la rétine de l'observateur ou à son cerveau, il faut de toute façon nous arrêter et dire : et ceci est perçu par l'observateur » (J. von Neumann, "Les Fondements mathématiques de la mécanique quantique", op. cit., p. 288).
Wigner exprime ce dualisme plus concrètement et plus naïvement, lorsqu'il évoque le « rôle particulier » que joueraient les « êtres conscients » en mécanique quantique (E. Wigner, « Remarks on the mind-body question », in "Symmetries and Reflections", Ox Bow, 1979, p. 180).
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La question vaste, importante et très discutée, est là suivante : comment peut-on expliquer à l'aide de la physique et de la chimie le événements qui se produisent dans l'espace et dans le temps dans les limites spatiales d'un organisme vivant ?
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Un homme de science est censé posséder, et cela de première main, des connaissances complètes et approfondies sur quelques sujets ; aussi attends t-on habituellement de lui qu'il n'écrive rien sur un sujet qu'il ne domine pas comme un maître? Pareille réserve est considérée comme une question de noblesse oblige. Pour le but présent je désire renoncer à la noblesse, s'il en est, et être affranchi de l'obligation qui en découle. Mon excuse est la suivante : Nous avons hérité de nos ancêtres une invincible prédilection pour des connaissances unifiées et universelles.
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L'Église n’est plus qu’un parti politique, et la morale ne constitue rien d’autre qu’une restriction un peu gênante qui s’effondre à son tour, une fois privée du soutien qui lui fut longtemps apporté par la croyance en des épouvantails devenus désormais inacceptables. Un atavisme général semble s’être pour ainsi dire manifesté. L’homme occidental menace de retomber à un niveau antérieur de développement qu’il n’aurait jamais totalement surmonté: l’égoïsme brutal lève sa face grimaçante et tend sa poigne implacable, endurcie par la vieille habitude ancestrale, vers la barre du navire en dérive.
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Il est fort curieux que la philosophie occidentale, qui a presque universellement accepté l’idée que la mort de l’individu ne met aucunement fin à quoi que ce soit d’essentiel de la vie, ait à peine honoré d’une pensée (excepté chez Platon et Shopenhauer) cette autre idée bien plus profonde et plus intimement joyeuse, et qui logiquement va de pair avec elle : l’idée qu’il en est de même pour la naissance de l’individu ; que je ne suis pas créé pour la première fois, mais que je suis progressivement réveillé d’un profond sommeil. Alors mes espoirs et mes aspirations, mes peurs et mes soucis peuvent m’apparaître comme étantles mêmes que ceux de milliers d’humains qui ont vécu avant moi. Et je peux espérer que ce que j’ai imploré pour la première fois il y a des siècles pourra m’être accordé dans quelques centaines d’années. Aucune pensée ne peut germer en moi qui ne soit le prolongement de la pensée d’un ancêtre ; il n’y a pas en réalité de nouveau germe (de pensée), il y a l’éclosion prédéterminée d’un bourgeon sur l’arbre antique et sacré de la vie.
Je sais très bien que la plupart de mes lecteurs, en dépit de Schopenhauer et des Upanishads, prendront ce que je viens de dire pour une métaphore plaisante et adéquate, et refuseront d’accepter à la lettre l’axiome que toute conscience est Une par essence.
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Il y a un passage fameux dans la mort de Wallenstein(II,3)

Sachez-le :les pensées et les actions des hommes ne sont pas comme des vagues de la mer qui sont agitées de façon aveugle.Le monde intérieur,son microcosme,est le puits profond d’où elles sourdent sans cesse.Elles sont nécessaires,comme le fruit de l’arbre ;le hasard ne peut les modifier par des tours de passe -passe.Dès que j’ai examiné ce qu’il y a dans le cœur de l’homme,je connais son vouloir et son agir.
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Ce petit opus du prix Nobel de physique fut écrit en 1943. Il est souvent qualifié d’un des plus grands textes scientifiques du XXe siècle.

De quoi s’agit-il ?

Physicien hors norme et esprit curieux de tout, Erwin Schrödinger s’intéresse à la philosophie, aux religions et à… la biologie. Dans ce petit ouvrage, il souhaite réfléchir à ce qui fait le propre de la vie non pas en biologiste – ce qu’il avoue ne pas être – mais en physicien. Cette approche « illégitime » dont il a bien conscience qu’elle ne va pas manquer d’apparaître quelque peu scabreuse aux yeux des scientifiques de son temps, va le mener sur des sentiers peu connus à l’époque et véritablement prophétiques pour la suite de la recherche scientifique.

Partant de l’instabilité permanente des atomes et des molécules, il se demande comment les espèces vivantes peuvent être aussi stables qu’elles semblent l’être à l’échelle de quelques générations. Son raisonnement démarre par les atomes – sujet qu’il connaît comme personne - et construit pas à pas un scénario pouvant expliquer la stabilité relative de molécules responsables de la stabilité des espèces. A l’époque, on ne connaît pas le siège exact du support de l’hérédité et encore moins la structure de l’ADN. Il imagine donc que la seule solution possible est qu’il doit exister – quelque part dans les chromosomes – une structure dite « apériodique » d’une grande stabilité et porteuse d’une information cruciale pour l’élaboration du vivant : une structure qui serait à la fois le plan de l’architecte et le matériau du maçon.

C’est donc à un jeu de piste d’une incroyable acuité intellectuelle que Schrödinger se livre avec beaucoup de modestie et, naturellement d’intelligence. Le texte n’est pas forcément facile mais se lit très bien. Il sera lu avec beaucoup d’assiduité par une génération de chercheurs. A commencer par un certain Crick et un certain Watson…

Ce texte mettra en effet les deux biologistes sur la piste de la structure en double hélice de l’ADN au printemps 1953. Une avancée majeure pour la génétique du XXe siècle et pour la compréhension du vivant. La même année Crick et Watson écriront à Schrödinger une lettre lui disant combien son texte les avait mis sur la bonne piste pour le succès de leurs recherches. Leur découverte leur vaudra le prix Nobel !

Un livre fondateur donc pour toute personne souhaitant comprendre l’histoire d’une découverte cardinale et une invitation puissante au décloisonnement des connaissances.
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La grande révolution de la théorie des quanta fut que des caractères de discontinuités furent découverts dans le Livre de la Nature, dans un contexte où tout autre chose que la continuité apparaissait comme absurde d’après les vues admises jusqu’à ce moment.
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"Cher lecteur, ou mieux encore, chère lectrice, rappelez-vous les yeux brillants et joyeux avec lesquels votre enfant vous éclaire quand vous lui apportez un nouveau jouet, puis laissez le physicien vous dire qu'en réalité rien n'émerge de ses yeux; en réalité, leur seule fonction objectivement décelable est d'être continuellement frappés par des quanta de lumière et de les recevoir. En réalité ! Etrange réalité ! Quelque chose semble manquer en elle."
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