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4.92/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Arras (Pas-de-Calais) , le 16/07/1950
Biographie :

Kathy Dauthuille est la fille du peintre André Dauthuille (1918-1999). Elle a suivi ses études supérieures à l'Institut Français de Madrid rattaché à l' Université de Toulouse.
Pourvue d' une licence et d'une maîtrise en espagnol, d'un doctorat de 3 ème cycle ès lettres, elle enseigne l'espagnol.

Poète, nouvelliste et romancière, elle reçut des distinctions dans diverses Académies de France (Corse, Paris, Quercy, Perigord avec plusieurs premiers prix, Arras avec la médaille d' or...).

Elle rencontre Henri Bosco en 1973, écrivain qu'elle considère comme son Maître en écriture, et elle écrivit une thèse sur le rapport qu'il établissait avec les objets.

Elle rencontre en 1996 Manitas de Plata à qui elle put remettre en mains propres le roman 'Les voyageurs au sang d’or’ qu'elle lui avait dédié.

Membre du Cercle poétique du Ternois, elle fut reçue à la Société des Rosati en 1978.
Le prix du récit de la Renaissance Française lui fut décerné en 1990

Par ailleurs, elle traduit des articles et des ouvrages.
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Source : kathy.dauthuille.free.fr
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Les frères et les soeurs qui se succédaient rapidement, descendaient de ce même peuple dont l'air noble, sombre et fier, se mélangeait à des attitudes sauvages que brisait un rayonnement de douceur très profond et comme caché. En fait, de l'or brut coulait dans tous ces personnages d'encre.
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Et la course vers le soleil couchant reprit comme si un fil invisible se mettait à tirer par intermittence et à la secousse duquel ils ne pouvaient résister.
Une grande force, un effluve d'énergie, une onde immense venait ébranler ces voyageurs privilégiés au fin fond d'eux-mêmes et ils répondaient inconditionnellement sans qu'ils connussent la véritable cause perdue depuis des générations dans la mémoire collective.
Parce qu'un jour fut insufflé en eux le désir de partir ; siècles après siècles, millénaires après millénaires peut-être, ils planteraient leur campement pour le lever quelques jours, quelques semaines après, mûs par le grand mouvement cyclique qu'ils sentaient vibrer en leurs entrailles.
Le grand chariot stellaire inversé reprenait sa course sur l'orbe terrestre.
Le long fleuve sans source coulait vers une mer jamais atteinte.
La quête les tiendrait jusqu'à leur dernier souffle pour être reprise ensuite par leur descendance, quête sublime née du mystère qui les alimentait, les poussait, forgeait leurs rêves.
Les obscures racines de leur destinée leur donnaient une vérité inaltérable d'hommes authentiques encore liés aux mystères cosmiques, aux grands symboles de leur histoire, exceptionnellement unis avec leurs dieux oubliés.
Ainsi vivaient-ils dans l'infini sillage émanant de leur patronne, dans cette chaude et douce ombre illuminée de l'intérieur, dans cette invisible mais prodigieuse aura de leur vierge noire, et l'or coulait en leurs veines.
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" Par son regard et son sourire de lumière, l'homme kogi m' avait permis d'entrer dans son monde, non pas par une entrée concrète, mais par une entrée dans ce que je frôlais plutôt ou ressentais.
J' étais venu avec ma quête au fond des yeux et du coeur et je restais en attente, prêt à répondre à son appel.
J' avais toujours l'impression qu'il m' attendait quelque art et mon désir de compréhension avait traversé l'espace. Il me recevait presque toujours sans un mot, à l'écoute, et je pense que ma démarche avait été acceptée tacitement. Et puis j'avais franchi la distance ; celle de la frontière du jugement, de l' attachement, du conditionnement. En une fraction de seconde, j' eus le sentiment que j'avais touché l' âme profonde de l' Homme, la source primordiale, la pépite d'or de la communication. Je n' étais plus étranger, mais participais à l' harmonie, me fondant au lieu où tout était lié. J' eus le sentiment étrange que les temps se chevauchaient comme les axes et les lignes de portée... le fil se déroulait...
Une voix profonde venait se transcrire en mots, en images, en émotions, en odeurs, en bruissements."
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-1- L’arrivée
Le chœur du ghazal chante : « La dame attendue est arrivée, elle est là devant le portail d'entrée, il faut aller lui ouvrir. Ahar, le jour, l’accompagne. »

Le gardien a entendu l'appel ; il va vers la porte et tire le battant. Il est vêtu de blanc, chaussé de babouches à l’extrémité redressée et arbore un turban rouge et jaune qui laisse passer des mèches de cheveux argentés.

Cassandra doit se baisser pour passer par la portière découpée dans la masse, puis poser le pied dans le contrebas et redresser enfin la tête.

Le chœur chante : « Bienvenue Cassandra, bienvenue dans la haveli, bienvenue dans la maison des vents. Ganesha lève sa trompe vers toi. »

Cassandra est éblouie par la lumière de la cour encadrée par des arches fines et blanches et des fresques où des personnages apparaissent en procession ; elle regarde cette architecture rayonnante dans une surprise proche de l’extase et ne bouge plus.
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"Lui aussi apprit à déceler les signes, à boire dans le gobelet d'argent utilisé depuis des générations, à lire dans les quatre livres sacrés, à être fier de porter du sang doré dans les veines, à reconnaître les trois étoiles d'orient et qui guident leur destin, à déchiffrer les grimoires, à croire en la vertu des talismans, à utiliser le pouvoir des forces occultes, à boire le thé brûlant, à ne pas frôler les jupes des femmes, à respecter les aînés, à croire aux dons surnaturels, à admettre la destinée, sachant que ce qui est écrit contient à la fois chance et malchance, pur et impur, sacré et prophane."
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"Homme de lumière et de vent,
Silhouette dressée face aux abîmes,
Maître des lieux au regard vaste,
Ta veine de force
Traverse tes blanches oscillations de coton
Et agite tes longues mèches noires."
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Dès l'arrivée dans ces nouvelles contrées, le cadre idyllique prend le dessus, mais peu à peu, la vie devient un véritable combat. On passe d'extase et d'harmonie aux comportements agressifs, aux regards de mépris et à la violence froide pour revenir aux sourires lumineux et au silence. Un balancement incessant de joie et de peine, sans jamais savoir qu'elle sera l'issue à chaque sortie hors des murs de la haveli. Ombre ou lumière ? Toujours un peu des deux.

Une mise en abîme théâtrale, une énigme mystérieuse,...
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"J'ai fini la lecture des "Voyageurs au Sang d'Or". J'ai fait un voyage magnifique grâce à cet ouvrage remarquable. J'avais l'impression d'être dans la roulotte avec eux ! Je suis très heureuse d'avoir fait plus ample connaissance avec le peuple Rom... et désire encore davantage un jour participer aussi au pèlerinage des Saintes Maries de la Mer."
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"Au sein de la Nature,
il a grandi en conscience,
ainsi qu'en sagesse
et en connaissance :
il est homme en puissance."

Fidèle à son style, la romancière et poétesse nous invite à découvrir l'univers et les croyances de ce peuple racine, dans le respect de l'être et de la langue poétique auxquels elle est attachée.
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"L'Estrémadure
Au galop, dans son aura de poussière, un cavalier fendait la 'dehesa'. Ocre était la terre, balayée par les vents chauds, tachetée par la frondaison des chênes-lièges. Outremer, les flots du ciel sans limite où se noyait le soleil. Blanc, le chemin de pierres sur lequel sonnaient les sabots de l’alezan. Le soleil livrait sans répit l’odeur d’anis et de pierraille. Tout être respirait à pleins poumons cet air brûlant et sans cesse remué. Là, à l’ombre du chêne, la longe luisante et souple de l’ânesse de laquelle émanaient des vapeurs pesantes et âcres, traînait.
En ce lieu, la couleur et les sons ne se décomposaient pas. Ils étaient les fleurs originelles de cette terre d’ouest, cette terre d' Estrémadure qui semblait immuable contre la frontière du Portugal, la séparant de sa terre jumelle."
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