Adonis

Il n'y avait pas de démocratie en Egypte. Le tableau politique était dominé par la question palestinienne au point d'occulter l'écrasement du peuple, la corruption, l'hégémonie des services secrets ... Personne n'osait critiquer la gestion interne du pays, sinon on était accusé de crime de lèse-majesté. Accusation double : vouloir la fin du régime et travailler pour les puissances étrangères. (...). Personne n'osait critiquer certains dogmes comme le nationalisme arabe. Nous sommes dans un pays multiple sur tous les plans et il y a des minorités constitutives du tissu social. Pendant cette période nassérienne personne ne pouvait soulever le problème des minorités. Mawâquif a pu le faire.