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3.13/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 13/5/1892
Mort(e) à : Paris , le 21/11/1951
Biographie :

Jean d’Agraives (de son vrai nom Frédéric Causse) a été l’un des grands écrivains de la Bibliothèque Verte d’Hachette. S’il n’a pas publié que des livres pour la jeunesse (on lui doit aussi divers roman populaires, ainsi que des ciné-romans, comme Vent debout ou Scaramouche - qui lui vaudra un conflit avec l'auteur du roman original, Rafael Sabatini), c’est dans ce domaine qu’il a connu le plus grand succès. En cela, il se veut l’héritier de son père, Charles Causse, qui avait connu son heure de gloire en littérature de jeunesse en publiant, sous le pseudonyme de Pierre Maël, des romans écrits en collaboration avec Charles Vincent. Largement tournées vers le roman d'aventures géographiques et le récit d’aventures maritimes, les œuvres de Jean d’Agraives exaltent généralement les vertus de la France coloniale, que ce soit à travers le portrait de vaillants marins ou de serviteurs de la Nation. l’œuvre de Jean d’Agraives est une illustration de cette littérature pour garçon qui a fleuri dans l’entre-deux guerres, et qui paraît vouée à préparer les plus jeunes à devenir les serviteurs de la Nation et de l’Empire. Comme c’est souvent le cas à l’époque, elle oscille entre une exaltation de la puissance de la France, et le sentiment diffus que cette puissance est menacée : les grandes heures de conquêtes sont reléguées dans un passé héroïque, tandis que le présent paraît déjà plein de dangers. C’est ce qui explique également que les motifs de l’aventure géographique traditionnelle tendent à être concurrencés par d’autres thématiques, celle du récit d’espionnage (Les portes du monde) ou de l’anticipation (Le virus 34) : le monde est entièrement balisé, les pays lointains ne sont plus des terres vierges à coloniser, mais des espaces peuplés, avec leurs opposants au régime français, prêts à l’affronter par les armes.
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Source : http://mletourneux.free.fr
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Seul dans son canot à misaine, avec le cadavre qu'il venait de repêcher fortuitement au fond de l'anse de la Fresnaye, le patron Jagu Rebecquy doublait le Bec de la Vallée, sans se douter, un seul instant, qu'il voguait dans l'une des baies les plus belles qui soient au monde ...
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Nobles et graves d’abord, les gestes et les bonds des danseuses devenaient plus rapides, plus saccadés, plus violents, à mesure que le chant monotone et pénétrant du syrinx précipitait son mouvement. Graduellement, le délire s’emparait des bacchantes. Leurs teints s’animaient, leurs regards s’affolaient. Elles atteignirent bientôt un degré d’exaltation inouï. En ces hommes qui les entouraient, la concupiscence montait à la vue de ces corps allègres et chaleureux : les yeux flambaient; les visages se masquaient d’un sourire maniaque. Bientôt ces animaux allaient se jeter sur ces femmes échevelées et en furie, se battre et se déchirer pour les avoir.
Leur rage sacrée gagnait toujours plus l’assistance. Enflammés et fébriles, plus qu’à moitié nus, dans ce brasier de lueurs, sauvages et simiesques, nous trépignions comme des insensés frappant obstinément des mains et des pieds pour marquer la mesure toujours accélérée. Bientôt nous criions, possédés, frénétiques, à notre tour. Notre déchaînement touchait au paroxysme, lorsque, s’agenouillant trois fois, Halström fit éclater trois grands coups de lumière sur le portique.
Alors, se dressant, il dessina circulairement un geste d’appel qui fit glisser la chape à ses pieds. Il semblait s’adresser à des êtres invisibles, tapis aux profondeurs de l’air. Comme il jetait bas sa mitre, afin, croyais-je, de se mêler à la danse, un premier miracle se produisit.
Là où, précédemment, nous nous étions comptés dix hommes, y compris l’officiant et son servant, nous fûmes tout à coup entourés d’une troupe de nymphes bondissantes et caracolantes. Petites divinités matérialisées, devenues charnelles, elles s’agitaient en délire, hanches ballantes et seins retroussés. Elles se ruèrent sur nous pour nous exciter de leurs cris aigus, de leurs rires hystériques, nous provoquer de leurs agaceries.
Dans leur danse éperdue, qui sautait et virevoltait, elles enlaçaient les hommes, leur échappaient à l’instant qu’ils allaient les saisir, s’enfuyaient, fantasques, les assaillaient encore… Je m’aperçus qu’en les poursuivant, les disciples de Halström titubaient comme des gens ivres. Moi-même, je chancelais et ne me dominais plus aucunement. L’une des nymphes, sous la forme d’une exquise gaillarde, brune et piquante à souhait, m’avait frôlé plusieurs fois, et fui, et frôlé encore, jouant le jeu d’une phalène autour d’un flambeau.
Elle me toucha enfin, et je sentis la pression élastique et tiède de ses hanches de chair, de vraie chair, si désirable ! Elle me rit sous le nez, de toute sa bouche rouge, de toutes ses dents blanches, de tous ses yeux étincelants et mutins, me pinça et prit sa course en éclatant de rire, avec l’air de ne pas demander mieux que d’être rattrapée. Aussitôt me voilà, ægipan lubrique, lancé à sa poursuite, sous les pins.
Son rire, pourtant, était d’une mortelle, tandis qu’elle s’amusait agilement de moi. Elle courait si preste, faisait des détours si adroitement audacieux que je la manquai constamment. Je me cognais aux troncs rudes des pins, je choppais et manquais de tomber. Cela dura jusqu’au moment où, prenant pitié de mon désir, à moins que ce ne fut du sien propre, elle se jeta à cœur perdu dans mes bras et, tous deux, nous nous écroulâmes sur le gazon, au milieu des bramements, des soupirs et des cris enamourés des autres couples.
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De la patte gauche avant du chien, par les gros ouacapous, quatre cent pas jusqu'à la petite source. C'est là ...
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A bord, à présent, ce n'était plus le « patron » mais lui qui commandait. Et on ne flânait pas à exécuter ses ordres. Au moindre retard, le coupable était châtié à coup de poing et de pied. Mais plus encore peut-être que les coups, les injures dont il les accompagnait agissaient sur les matelots. Ils les redoutaient plus que les bourrages.
Bien loin de le haïr pour sa brutalité, ils l'admirèrent. (p. 48)
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Décidément, la vie d'Islandais valait mieux. C'était la force, au moins, qui vous y donnait la puissance.
L'homme commandait ; le sous-homme obéissait.
L'âpreté de la lutte faisait la sélection. (p. 88)
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Du même mépris haineux il enveloppait tout l'équipage. Il abhorrait mais tolérait ces êtres primitifs avec lesquels il devait vivre, tout comme la bise glacée, les engelures, les paquets de mer. (p. 49)
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La famille Averil était d'origine bretonne. Déprimé, le baron se laissa ressaisir par l'atavisme et se mit à boire. (p. 17)
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