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3.75/5 (sur 9876 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Chapelle d'Angillon , le 03/10/1886
Mort(e) à : Saint-Rémi-la-Calonne , le 22/09/1914
Biographie :

Alain Fournier, pseudonyme d'Henri-Alban Fournier, est un écrivain français.

Il passe son enfance en Sologne et dans le Bas-Berry, à Épineuil-le-Fleuriel, où ses parents sont instituteurs. Après avoir passé deux ans au lycée Voltaire à Paris, il part, en 1901, à Brest préparer le concours d'entrée à l'École navale, mais il y renonce bientôt, préférant poursuivre ses études littéraires. Il tente de passer le concours d'entrée à l'École Normale Supérieure mais échoue.

En 1905, il rencontre Yvonne de Quièvrecourt, premier amour de sa vie. Cette histoire d'amour n'aura pas de suite puisqu'il ne retrouvera Yvonne que huit ans plus tard, mariée et mère de famille.

Il interrompt ses études pour faire son service militaire (1907-1909) à Paris, Laval puis dans le Gers (88° régiment d'infanterie) après avoir réussi le concours d’officier. Libéré à l'automne de 1909, il devient rédacteur à Paris-Journal, en 1910, et fréquente le milieu littéraire, notamment la jeune équipe de la NRF par l’intermédiaire de son beau-frère, Jacques Rivière. Il commence à publier quelques poèmes, essais, ou contes, qui connaissent quelque succès.

Mais surtout il élabore lentement l'œuvre qui le rendra célèbre : "Le Grand Meaulnes", paru en novembre 1913 chez Émile-Paul.

En 1912, il devient secrétaire de Claude Casimir-Perier. Il fréquente dès lors l'épouse de celui-ci, Pauline Benda, célèbre au théâtre sous le nom de Madame Simone. Il publie quelques textes, poèmes, contes, réunis en 1924, dans un recueil intitulé "Miracles".

Mobilisé le 2 août 1914, il rejoint le 288° régiment d'infanterie en temps que lieutenant de réserve. Il est porté disparu au cours des premiers combats près de Verdun (septembre 1914) et officiellement déclaré mort pour la France en juin 1920 par un jugement du tribunal civil de la Seine.

Son corps a été retrouvé et identifié en 1991 à quelques centaines de mètres de la Tranchée de Calonne. Il avait été enseveli dans une fosse commune creusée par l'armée allemande à Dommartin-la-Montagne, avec 20 autres soldats français. Il est maintenant inhumé dans la nécropole nationale de Saint-Rémi-la-Calonne. Son nom est inscrit au Panthéon, à Paris, dans la liste des écrivains morts au champ d'honneur pendant la Première Guerre mondiale.
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Sans elle, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche serait sans doute resté plus longtemps encore l'auteur marginal qu'il fut quasiment toute sa vie. Elle fut sa première lectrice, sa confidente, son assistante, son infirmière, son ultime éditrice. Mais aussi sa plus cruelle blessure. Car c'est elle encore qui profitera de sa folie pour reprendre ses oeuvres, les amender, les déformer. Et les offrir à un homme et son parti : Adolf Hitler. Elle s'appelait Elisabeth Förster-Nietzsche, elle fut sa seule et unique soeur. Celle qu'il a tant aimée et qui le trahira. Dans ce roman magistral, Guy Boley raconte leur histoire : celle d'un frère et d'une soeur que le destin va lier dans la tendresse et dans la haine, séparer puis réunir, pour le meilleur et pour le pire. Avec sa langue de feu, entêtante et vibrante, il nous fait traverser l'Allemagne qui bascule, l'Europe qui s'embrase, jusqu'au Paraguay qui s'effondre, pour les suivre de l'enfance à la mort. Amour, maladie, génie ; jalousie, ambition, furie : tout est là. L'équivalent en prose d'un drame shakespearien dont la vérité glace, et le souffle éblouit. Guy Boley est né en 1952. Il a été maçon, ouvrier d'usine, chanteur des rues, cracheur de feu, acrobate, saltimbanque, directeur de cirque, funambule à grande hauteur, machiniste, chauffeur de bus, garde du corps, animateur d'ateliers d'écriture en milieu carcéral, prof de guitare et de cinéma, avant de devenir dramaturge pour des compagnies de danse et de théâtre. Il compte à son actif une centaine de spectacles joués en Europe, au Japon, en Afrique ou aux États-Unis. Il a publié aux éditions Grasset : "Fils du feu" (2016), lauréat de six prix littéraires (grand prix SGDL du premier roman, prix Georges Brassens, prix Millepages, prix Alain-Fournier, prix Françoise Sagan…), "Quand Dieu boxait en amateur" (2018), lauréat de sept prix, et "Funambule majuscule. Lettre à Pierre Michon suivie de Réponse de Pierre Michon" (2021). En savoir plus : https://bityl.co/JccE

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"Il s'agit d'une noce, sans doute, se dit Augustin. Mais ce sont les enfants qui font la loi, ici ?... Étrange domaine !"
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 Alain-Fournier
"La plupart du temps, nous mourons de faiblesse, nous ne mourons de ne rien oser.”

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Voilà donc ce que nous réservait ce beau matin de rentrée, ce perfide soleil d’automne qui glisse sous les branches. Comment lutterais-je contre cette affreuse révolte, cette suffocante montée de larmes ! Nous avions retrouvé la belle jeune fille. Nous l’avions conquise. Elle était la femme de mon compagnon et moi je l’aimais de cette amitié profonde et secrète qui ne se dit jamais. Je la regardais et j’étais content, comme un petit enfant. J’aurais un jour peut-être épousé une autre jeune fille, et c'est à elle la première que j'aurais confié la grande nouvelle secrète...
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Mais un homme qui a fait une fois un bond dans le paradis, comment pourrait-il s'accomoder ensuite de la vie de tout le monde ?
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Après cette fête où tout était charmant, mais fiévreux et fou, où lui-même avait si follement poursuivi le grand pierrot, Meaulnes se trouvait là plongé dans le bonheur le plus calme du monde.
Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna s'asseoir dans la salle à manger, et, ouvrant un des gros livres rouges épars sur la table, il commença distraitement à lire.
Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s'approcha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de l'autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement qu'il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c'était sa femme...
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Mais quelqu'un est venu qui m'a enlevé tous ces plaisirs d'enfant paisible. Quelqu'un a soufflé la bougie qui éclairait pour moi le doux visage maternel penché sur le repas du soir. Quelqu'un a éteint la lampe autour de laquelle nous étions une famille heureuse, à la nuit, lorsque mon père avait accroché les volets de bois aux portes vitrées. Et celui-là, ce fut Augustin Meaulnes, que les autres élèves appelèrent bientôt le grand Meaulnes.
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Parfois, au bord de l’eau entourée de bois, nous rencontrions une maison dite de plaisance, isolée, perdue, qui ne voyait rien, du monde, que la rivière qui baignait ses pieds. Une jeune femme dont le visage pensif et les voiles élégants n'étaient pas de ce pays et qui sans doute était venue, selon l’expression populaire, "s'enterrer" là, goûter le plaisir amer de sentir que son nom, le nom surtout de celui dont elle n'avait pu garder le cœur, y était inconnu, s'encadrait dans la fenêtre qui ne lui laissait pas regarder plus loin que la barque amarrée près de la porte. [...] Et je la regardais, revenant de quelque promenade sur un chemin où elle savait qu'il ne passerait pas, ôter de ses mains résignées de longs gants d'une grâce inutile.
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Notre aventure est finie. L'hiver de cette année est mort comme la tombe. Peut-être quand nous mourrons, peut-être la mort seule nous donnera la clef et la suite et la fin de cette aventure manquée.
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Avec quel émoi Meaulnes se rappelait dans la suite cette minute où, sur le bord de l'étang, il avait eu très près du sien le visage désormais perdu de la jeune fille ! Il avait regardé ce profil si pur, de tous ses yeux, jusqu'à ce qu'ils fussent près de s'emplir de larmes. Et il se rappelait avoir vu, comme un secret délicat qu'elle lui eût confié, un peu de poudre restée sur sa joue...
A terre, tout s'arrangea comme dans un rêve. Tandis que les enfants courraient avec des cris de joie, que les groupes se formaient et s'éparpillaient à travers bois, Meaulnes s'avança dans une allée, où, dix pas devant lui, marchait la jeune fille. Il se trouva près d'elle sans avoir eu le temps de réfléchir :
« Vous êtes belle », dit-il simplement.
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Tandis que l’heure avance, que ce jour-là va bientôt finir et que déjà je le voudrais fini, il y a des hommes qui lui ont confié tout leur espoir, tout leur amour et leurs dernières forces. Il y a des hommes mourants, d’autres qui attendent une échéance, et qui voudraient que ce ne soit jamais demain. Il y en a d’autres pour qui demain pointera comme un remords. D’autres qui sont fatigués, et cette nuit ne sera jamais assez longue pour leur donner tout le repos qu’il faudrait. Et moi, moi qui ai perdu ma journée, de quel droit est-ce que j’ose appeler demain ?
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