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3.69/5 (sur 128 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Rome , 1911
Mort(e) à : Paris , le 14/11/1997
Biographie :

Alba de Céspedes était une femme de lettres italienne.

Son père était l'ambassadeur de Cuba en Italie, sa mère était italienne. Son grand-père paternel Carlos Manuel de Cèspedes y del Castillo, fût le premier président de Cuba.

Elle publie un premier recueil d'histoires courtes, L'anima degli altri (en français : L'âme des autres) à vingt-quatre ans. En 1938, son premier roman Nessuno torna indietro (version française : Nul ne revient sur ses pas, 1949) est publié par Arnoldo Mondadori, avec qui elle se liera d'une solide amitié qui, à plusieurs occasions, servira à amoindrir les effets négatifs de son caractère déterminé et difficile.

En 1940, elle publie le roman Fuga (en français : Fuite), et en 1943, elle participe activement à la résistance en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, où elle prête sa voix à des émissions radiophoniques en utilisant le pseudonyme Clorinda.

En 1944, elle fonde la revue littéraire Mercurio, qui publie, dès ses premiers numéros, les signatures de Moravia, Hemingway, Massimo Bontempelli et Sibilla Aleramo ainsi que les illustrations de Mino Maccari, Toti Scialoja et Vespignani. Au début de l'après-guerre, elle rencontre et établie des amitiés durables avec Paola Masino, Anna Banti, Maria Bellonci, Elio Vittorini, Vitaliano Brancati, Aldo Palazzeschi et Corrado Alvaro. À la fermeture du Mercurio à la fin de 1948, elle commence à collaborer avec l'hebdomadaire Epoca pour qui elle écrit une rubrique intitulée Dalla parte di lei (en français : De sa part), ainsi qu'avec le quotidien La Stampa, pour ensuite se dédier presqu'entièrement, entre 1949 et 1963, à sa passion pour les livres.

Elle publiera : Elles (titre original Dalla parte di lei, 1949), suivit de Le cahier interdit (titre original Quaderno proibito, 1952), Avant et après (titre original : Prima e dopo, 1955) et Le remords (titre original : Il rimorso, 1962) qui est une critique mordante de la classe intellectuelle. En 1967, De Céspedes publie La bambolona à Paris, où elle habite depuis 1960, et elle écrit en français Sans autre lieu que la nuit (1973), qui sera ensuite traduit en italien sous le titre Nel buio della notte en 1976.




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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
J’ai été prise d’une pitié dévorante à l’égard des souffrances qu’on inflige au corps de toutes les femmes. Depuis l’affront effrayant qu’il subit à l’adolescence jusqu’à la violence des noces, depuis la déformation de son ventre blanc jusqu’au déchirement de la maternité, à l’épuisement de l’allaitement, aux humiliantes souffrances de l’âge où la jeunesse l’abandonne.
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–C’est une chose qui m’a toujours laissée songeuse.
–Quoi ?
–Cet empressement qu’éprouvent les hommes à mettre les femmes à l’abri de deux choses exclusivement : la faim et la mort. Les femmes les redoutent, mais pas plus que la majeure partie des hommes. En revanche, vous ne pensez jamais à les mettre à l’abri de bien des choses beaucoup plus à craindre, qui sont autour d’elles et en elles. Je ne veux pas qu’on me mette à l’abri.
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Une femme, Sandi, c’est l’univers. La femme a, dans son sein, le monde entier, le soleil et les saisons, le ciel qui enveloppe les villes et les campagnes.
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Il s'appelait Alexandre. Quand je naquis, quelques mois après sa mort, on me donna le nom d'Alexandra pour entretenir son souvenir et aussi dans l'espoir de voir se manifester en moi quelques uns des mérites en raison desquels sa mémoire était impérissable. Le lien m'unissant à ce petit frère pesa beaucoup sur les premières années de mon enfance.Je ne parvenais pas à m'en dégager. Quand on m'adressait des reproches , on me faisait remarquer qu'en dépit de mon nom je trahissais l'espoir qu'on avait mis en moi, et on ne manquait pas d'ajouter qu'Alexandre ne se fût jamais permis d'agir ainsi. Même si je méritais une bonne note à l'école ou faisais preuve d'application et de franchise, on m'enlevait la moitié de mon mérite en insinuant que c'était Alexandre qui s'exprimait par mon intermédiaire. Cette abolition de ma personnalité me rendit sauvage et taciturne. (p. 8)
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Me voilà obligée de nouveau d’écrire la nuit. Pendant le jour, je n’ai pas un instant de répit. Du reste, je m’aperçois que personne ne s’étonne ou ne proteste quand je suis debout, le soir, en déclarant que j’ai encore quelque corvée. N’avoir que cette heure de solitude pour écrire me fait comprendre que c’est la première fois — après vingt-trois ans de mariage — que je consacre un peu de temps à moi-même.
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"[...] nous ne sommes contents de bien réussir qu'en raison de ceux qui doutent de nous."
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Et, ce disant, elle me serrait contre elle. Elle ne s'en rendait certainement pas compte, mais chez elle aussi, cette façon de me serrer était désespérée. Je frissonnais: mon esprit s'égarait dans un brusque attendrissement sur ma condition de femme. Nous faisions partie, me semblait-il, d'une espèce noble et malheureuse. Emanant de ma mère, de la mère de ma mère, des héroïnes des tragédies et des romans, des femmes qui regardaient dans la cour comme au travers des barreaux d'une prison (...) je sentais peser sur moi une infélicité séculaire, une inconsolable solitude. (p. 57)
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Dans la cour, toutes les fenêtres étaient noires et je respirais le sommeil de nos voisins comme une fumée dense, au pouvoir soporifique.
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Je crois que le diable, c'est cet ensemble de pièges que nous nous tendons nous-mêmes continuellement, de tentations. Il y a des jours où je n'y tiens plus, ma résistance ne tient plus qu'à un fil. Si j'apprenais aussi à mentir, je serais perdue.
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26 novembre 1950 - J'ai eu tort d'acheter ce cahier, tout à fait tort. Maintenant il est trop tard pour le regretter, le mal est fait. Je ne sais pas ce qui a pu me pousser à l'acheter : c'est le hasard. Jamais il ne m'était venu à l'esprit de tenir un journal, ne serait-ce que parce qu'un journal devant rester secret, il m'eût fallu le dissimuler à Michel et aux enfants. Je n'aime pas avoir à cacher quoi que ce soit ; d'ailleurs, à la maison il y a si peu de place que c'est bien difficile. Voilà comment ça s'est produit. Il y a quinze jours, je suis sortie le matin d'assez bonne heure. J'allais acheter des cigarettes à Michel ; je voulais qu'il les trouve sur la table de nuit quand il se réveillerait : un dimanche il se lève toujours tard. C'était une magnifique journée, et chaude, bien que l'automne soit avancé. J'éprouvais une gaieté enfantine à marcher du côté du soleil, à voir les arbres encore verts et l'air content qu'ont toujours les gens les jours fériés. Je décidai donc, pour faire une petite promenade, de pousser jusqu'au bureau de tabac de la place. Le long du chemin, je vit beaucoup de gens s'arrêter devant l'inventaire de la fleuriste ; je m'arrêtai et j'achetai une botte de soucis.

377 - [Le Livre de Poche, n° 2307, p. 7]
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