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Critiques de Alexis (28)
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Lob de la jungle

A l'heure où le professeur Raoul a hurlé le dernier cri qui dessaoule, à l'heure où la coccinelle a poussé Newton dans ses ultimes raisonnements, à l'heure où l'Histoire de France est racontée par les grands historiens Swouiss et veston dans la petite petite petite lucarne, à l'heure où les deux fameux explorateurs du siècle dernier, - Jules Stanley et Joseph Livingroom - parcourent encore ensemble l'Afrique en tous sens, le monde entier est toujours sans nouvelles de Lob ... Lob de la jungle.

En son temps, un dénommé Gotlib aurait bien remis la main sur Grolarzan l'homme hippopotame et sur Maigrichonzan l'homme girafe, tous deux élevés dans la "jongle" hostile ...

Quelque part aux confins de la creuse sauvage et mystérieuse, on aurait bien aperçu Bwana, le seigneur de la futaie ; mais de Lob de la jungle ... peau de zébi ... de nouvelles aucunes !

Qui était-il ?

Où se cachait-il ?

Un certain Jean-Pierre Dionnet qui a écrit la préface de cet album, - de quoi se mêlait-il ? - aurait retrouvé sa trace chez les humanoïdes associés.

Pourtant on se souvient comment, en 1974, Lob avait provoqué le buzz en déclarant dans le journal de Pilote :

"L'an 2000 viendra quand même !"

Il avait dû fuir devant l'énormité de son intervention, avec à ses trousses les séides de Giscard.

D'abord, Lob s'était réfugié au delà du grand bouchon, dans les "Fonds Jolis" où il s'était lié d'amitié avec Submerman.

Mais sans relâche poursuivi, pourchassé, il était monté à bord du Transperceneige, le dernier train parcourant les déserts glacés d'une civilisation anéantie.

Et finalement, il aurait embarqué à bord d'une soucoupe volante en compagnie d'un dénommé Gigi, et peut-être avec le fameux Lone Sloane.

Mais ceci ne nous regarde pas, et reste en tout cas à confirmer par Philippe Druillet !

"Lob de la jungle" est un album, paru en 1980, dans la collection "Pied Jaloux" des éditions "Les Humanoïdes Associés".

C'est un album "choral".

Ils sont venus, ils sont tous là ... ou presque :

Alexis, Benoit, Clavé, Druillet, Forest, Gotlib, Guilmard, Goetzinger, Mandryka, Pichard, Solé et Vern.

Que de amis, rien que des amis ...

Une quinzaine de récits pour une centaine de pages ...

Un certain Jean-Pierre Dionnet qui a rédigé la préface, - de quoi s'est-il mêlé ? - y a prétendu que l'album ne révolutionnerait pas l'art de la BD.

Il faut dire que la faim, ce moteur implacable et commun à toute espèce vivante, l'avait contraint à sortir de sa torpeur originelle !

Mais il a tout de même aussi laissé entendre que Jacques Lob aurait vendu au diable un tout petit morceau d'âme pour acquérir talent et invention ... Serait-ce possible ?

Approchez, approchez ! Venez assister à la lutte implacable et séculaire du bien et du mal !

Le combat se déroulera en deux manches et une belle, s'il y a lieu.

A ma gauche : le bien ...

A ma droite : le mal ...

Tous les coups lui sont permis !

Approchez, approchez ! Venez parcourir la galaxie à la recherche de la planète Homph, venez découvrir l'affaire du pont Dupont, les bas-fonds du monde animal et Magic-City.

Vous y serez aux premières loges devant la pitoyable déchéance du professeur Adamus et, comme Wenceslas, vous y vivrez peut-être le destin fabuleux de pilote d'essai à la brouette française ...

Approchez ! Approchez !

Homph ...
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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Un représentant de commerce raté et un vieux savant génial s’associent pour aller commettre dans le passé un vol qui les rendra riches. ● Ce court album est plaisant mais son humour et son style sont très datés seventies. ● Je n’ai pas spécialement apprécié le graphisme un peu brouillon. Quant au scénario, il n’a pas comblé mes attentes, qui étaient peut-être inappropriées, car je m’attendais à plus de SF et à moins d’humour. En effet, le scénario et les dialogues visent surtout à faire sourire. Il laisse de côté toute la richesse narrative possible des voyages dans le temps, et pour moi c’est très dommage.
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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Quelle belle alchimie, que la conjugaison de la fantaisie de Fred et l'époustouflante aisance graphique d'Alexis!.. Encore fallait-il que ces deux génies de la bande dessinée puissent travailler ensemble;

Comme aurait dit Hubuc, à cette même époque dans l'hebdomadaire Pilote

(Mâtin, quel journal!): Et voilà le travail!

Le dessin est sublime, fouillé et lisible à la fois. Les détails dans les décors et les personnages convenaient parfaitement aux deux grandes pages hebdomadaires de Pilote.

Voilà donc Timoléon et Stanislas associés dans des voyages dans le temps

vains et non aboutis! C'est trop tôt, trop tard ou inapproprié.... et hilarant bien évidemment (comme ces rencontres avec Léonard de Vinci). Quant à l'argent, but de leurs voyages dans le temps, Stanislas et Timoléon n'en gagneront pas. Pas un flèche pour ces audacieux pionniers du mercantilisme temporel... Un comble!

Dargaud ne pouvait que faire une belle intégrale, de cette trop courte saga de Stanislas et Timoléon: Et voilà le travail!(pour paraphraser, encore, Hubuc). Avec préface de Jean-Claude mézières, avant-propos, les six couvertures du journal Pilote concernant Time is money et les pages de présentations, l'ouvrage est complet... Avec un parti-pris malin d'une édition en noir et blanc qui permet au lecteur d'apprécier pleinement la virtuosité graphique d'Alexis!

Voilà donc un incontournable, un essentiel, que dis-je un vital de la bande dessinée des heureuses années du journal Pilote (Mâtin...) à découvrir et à redécouvrir.



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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Dans un pays indéterminé, un individu, porteur d'une gigantesque machine à rouler les cigarettes, vient d'arriver dans un manoir aussi sinistre que délabré.

Il a été accueilli très courtoisement par un aimable vieillard qui l'a laissé tenter une démonstration des possibilités de son encombrante machine...avant de lui annoncer qu'il ne fumait pas !

L'aimable vieillard est le professeur Stanislas, le camelot est Timoléon.

Ils vont former une association terrible sur un projet auquel le professeur travaille depuis plus de cinquante ans.

En effet, Timoléon accepte de voyager dans le temps grâce à la machine mise au point par le professeur Stanislas, qui l'expédie à Florence, en 1469, avec pour mission d'acheter "la Joconde" au jeune débutant qu'était alors Léonard de Vinci.

Le voyage se passe bien, mais arrivé à Florence, Timoléon est jeté en prison....

Annoncé dans le 524ème, puis par la superbe couverture du 525ème numéro du journal "Pilote", en novembre 1969, "Time is money" est le point de départ d'un cycle de trois albums.

Il sera suivi de "quatre pas dans l'avenir" et de "Joseph le borgne".

Un court récit de deux pages, intitulé "sale temps", paraîtra dans le 543ème numéro du journal d'Astérix et d'Obélix en avril 1970.

"Time is money", sous-titrée dans sa parution d'origine "une aventure sordidement matérialiste", est un récit drôle, parfois sombre, atypique et fantaisiste.

Fred et Alexis revisite le voyage dans le temps.

Ayant eu vent de l'expression "le temps c'est de l'argent", ils ont creusé, grâce au professeur Stanislas, le concept et lui ont permis de gagner de l'argent avec le temps !

Malgré leur talent, ils ne sont que de vulgaires "mercantiles" !

Plus sérieusement, "Time is money" est un de ces albums qui ont donné, au début des années 70, un nouveau souffle à la bande-dessinée et lui ont permis d'aborder un nouveau pan plus réaliste, plus poétique et peut-être plus "adulte".

"Time is money" est irrésistible et indispensable.







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Timoléon, tome 3 : Joseph le borgne

Ils voyagent dans le temps pour de l'argent.

C'est déjà assez pitoyable en soi.

Il était inutile d'en rajouter ... Pourtant, avec ce troisième opus de la série, Fred et Alexis ne se sont pas gênés.

Ils ont invité Joseph Le Borgne !

Joseph, c'est le neveu du professeur Stanislas, le fils de sa soeur Clémentine.

Et même si cela sonne mieux que trafiquant, ne lui dites pas qu'il est représentant en armes ... ça le fait rire !

Ne lui dites pas qu'il doit s'amender ... ça l'exaspère !

Ne dites pas du mal de la famille ... ça le met en colère !

Il est venu se mettre au vert, se planquer quelques temps.

Il est recherché par toutes les polices du monde ...

Fred et Alexis s'en donnent à coeur joie.

Ils ont décidé, pour notre plus grand plaisir, d'user et d'abuser du terrible paradoxe spatio-temporel.

C'est la rigolade assurée dans les couloirs du voyage dans le temps !

"Joseph le borgne" est le troisième et dernier chapitre de "Time is money".

Dommage !

On en aurait bien repris un peu de cette fantaisie-là.

C'est un régal !

Le dessin est superbe. L'écriture est extravagante à souhait.

Qui d'autre que Fred peut faire faire "poutch poutch" à une machine qui voudrait sérieusement remonter le temps ?

Alexis, peut-être ?

Je ne suis pas peu fier de mon album, il est dédicacé, d'un petit dessin, par Fred à Fanchon ... merci Fanchon ...

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Time is money : Une Peau de banane dans le ..

Timoléon et le professeur Stanislas se sont associés pour exploiter une extraordinaire machine à remonter le temps. Les précédents essais ont raté...

Le professeur réfléchit intensément pour trouver une nouvelle idée d'exploitation de la machine.

Soudain, l'idée surgit enfin mais le professeur se casse la jambe gauche....

De nouveau, Alexis dessine un scénario de Fred.

"Une peau de banane dans le temps" est le deuxième opus de "Time is money".

Inventive, d'une fantaisie à la fois fine et débridée, cette nouvelle aventure est tout aussi réussie.

"Le talent n'attend pas le nombre des années", que l'on peut remonter d'ailleurs !

Une idée géniale du professeur en chasse une autre.

Les dessins sont soignés, le duo Timoléon/Stanislas est savoureux et l'on prend un énorme plaisir à le retrouver ou, pour les plus jeunes, à le découvrir.

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Métal hurlant, n°57 bis

Les Humanoïdes associés présentent l'anthologie de l'âge d'or de "Métal Hurlant", la référence trimestrielle de la bande-dessinée de science-fiction.

Transfuges du journal "Pilote"atteint en 1975, d'une certaine morosité, Moebius, Druillet et Dionnet, adoptant un nouveau ton plus adulte et provocateur, fondent "les Humanoïdes Associés", une nouvelle maison d'édition sur laquelle reposera "Métal Hurlant", le journal, d'abord trimestriel puis mensuel, qui va marquer une génération et révolutionner le genre.

Ce 57ème numéro bis est un objet collector.

Il revient sur les débuts de la revue et revisite les premiers numéros.

Son sommaire est prestigieux, rien que la BD et de la SF.

La couverture, association de talents, est signée Druillet et Moebius.

Le premier récit, "jusqu'au dernier" est signé Jacques Tardi ainsi que "la crainte du sloane aux yeux bleus" et "lune de miel" que l'on retrouve un peu plus loin.

Dionnet et Mandryka nous offrent une sorte de court feuilleton : "Jules l'Eclair".

Mais interrompons une minute ce programme pour une petite page de pub !

Au commencement il y avait "le bandard fou" "John Watercolor" et "cauchemar blanc" de Moebius - Il y avait "Mirages" de Druillet.

Si vous avez aimé ce numéro, vous apprécierez ces deux volumes contenant les premières bandes des deux dessinateurs qui ont le plus révolutionné l'histoire de la bande dessinée.

Puis, quand le programme reprend, surgissent Lesueur pour "de réputation mondiale", Vaughn Bodé pour "Cobalt 60", Moebius encore, Alexis pour "Vengeance", Enki Bilal avec "Crux Universalis, Gotlib pour, ne nous étonnons de rien, un "attentat à la pudeur", Russ Heath, Mandryka et jean-Claude Mézières qui nous présente de drôles de "baroudeurs de l'espace"....

J'en oublie et pas des moindres mais l'énumération, trop longue, serait lassante à force d'être trop fournie.

En ouverture de ce 57 bis spécial, les couvertures des 4 premiers numéros sont reproduites en pleine page et les sommaires correspondants de l'époque sont retranscrits.

"Métal Hurlant" pour toute une génération c'est aussi un film d'animation canadien inspiré de la revue française et de "Heavy Métal", son émanation américaine.

Ce film a certes un peu vieilli mais sa bande son, saturée de Hard-Rock, est toujours aussi fameuse et "Trust", cocorico, y fait une tonitruante apparition.

Dans le passé, le futur, sur la terre et dans l'au-delà, il est le seul à connaître son véritable ennemi. Il est le seul à pouvoir le trouver.

C'est l'histoire de "Métal Hurlant"...

Les américains en avaient rêvé, "les Humanoïdes associés" l'ont fait !













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Fantaisies solitaires

Alexis se laisse aller...

Le génial dessinateur de Cinémastock, écrit avec son complice de toujours Marcel Gotlib, se laisse aller à des fantaisies solitaires.

Ici, il délire, pour notre plus grand régal, et nous dessine tout ce qui lui passe par la tête. Et comme le bonhomme était plutôt féru de cinéma et de littérature, on n'est pas pris pour un con et en plus, on se marre.

J'ADORE Alexis.

R.I.P. Monsieur Dominique Vallet, vous manquez dans ce monde trop lisse.
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Superdupont

Alexis au dessin , Lob au scénario et gotlib qui supervise un peu le tout, on a là la crème de la BD d'humour française des années 70. Alexis, parti trop vite, sera remplacé par Solé qui n'est pas manchot non plus. Et Lob restera un temps aux commandes d'un scénario délirant, politique et plein de créativité, lui qui reste le plus imaginatif scénariste de la BD ever !
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Fantaisies solitaires

Un album très agréable à lire et à regarder, tant le dessin d'Alexis était brillant et soigné.

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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Deux auteurs bien regrettés signent ce petit bijou, que Dargaud avait fair reparaître dans sa collection 16-22, en deux tomes.



Fred est décédé à l'âge déjà raisonnable, mais néanmoins précoce, de 72 ans. Alexis à l'âge de 31 ans. Pour l'anecdote, Alexis avait commencé le Transperceneige. Il faudra plusieurs années pour lui trouver un successeur tant ses capacités semblaient sans limites. Et il le montre dans Time is Money, car il est rare, extrêmement rare que Fred confie le dessin à quelqu'un d'autre que lui-même (idem pour Gotlib dans Cinémastock).



Le sujet de cette BD culte est clairement indiqué dans le sous-titre: ils voyagent dans le temps pour de l'argent. Là, on demande à voir.



Tout démarre avec Timoléon qui débarque chez Stanislas avec sa machine à rouler les cigarettes automatiquement. Précisons qu'il faut 3 heures pour une cigarette, 400 litres d'eau, etc. et on s'étonnera que cette invention ne soit pas sponsorisée par l'Association de la Recherche contre le Cancer.



Stanisla embauche Timoléon pour en faire son associé. Il va l'envoyer en 1493 à florence, Léonard de Vinci y est inconnu encore. L'idée de Stanislas: faire dessiner Mona Lisa à de Vinci, revenir avec et se faire plein d'argent... Si vous trouvez l'idée foireuse... lisez cette BD et vous vous rendrez compte que vous êtes en-dessous de la vérité.



Cette BD rime avec loufoque, absurde, non-sens. Incontournable.
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Cinémastock, tome 2

Relecture « à la Gotlib », c'est à dire complètement loufoque, de classiques cinématographiques ou télévisuels, comme une version bien hard des Malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur, née Rostopchine (« c'est pas de sa faute , elle est née comme ça ») et un épisode franchement hilarant de Chapeau melon et Bottes de cuir. Le dessin d'Alexis s'étale plus que celui de Gotlib, on s'aperçoit que le trait se fait moins précis.

En bonus, Alexis nous régale de caricature des deux auteurs reprenant les personnages.
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Les Aventures d'Al Crane (Collection Pilote)

Le western revisité de manière impertinente et nonchalante par Lauzier sous le crayon acéré d'Alexis.
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Cinémastock, tome 2

Le tome 2 est tout aussi drôle que le 1

Un chef d'oeuvre d'humour. Et pour qui aime les grands classiques de la littérature, après avoir lu cinémastock, vous ne verrez plus vos personnages préférés de la même manière!

franchement indispensable!!

merci Gotlib
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Time is money : Une Peau de banane dans le ..

Après l'échec de Leonard de Vinci, Stanislas a besoin de réfléchir. Et vu qu'il est radin et fauché, c'est Timoléon déguisé en cheval qui lui sert de monture. Le ton est donné.



A cause d'une peau de banane et du manque de propreté de Timoléon, les deux compères vont se balader dans les méandres du temps. Ils suscitent au passage de nombreux paradoxes spatio-temporels, dont on se moque allègrement. Le résultat est en effet loufoque à souhait, absurde et hilarant. Indescriptible.
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Time is money : Ils voyagent dans le temps ..

Une petite bande dessinée, dessinée plutôt talentueusement, et surtout une représentation parfaite des événements liés à la machine à remonter le temps, et une représentation, non moins intéressante, de l'avidité d'un vieil homme, puissance oppressive, mystérieuse et inquiétante, qui semble diriger les événements de ce monde étrange. Avec sa manière de comprendre ce que nul autre que lui ( et le lecteur ) ne comprend, cette espèce de puissance en surplomb, qui reste jusqu'au bout, pour le lecteur, un mystère, mais un agréable mystère.
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Cinémastock - Intégrale

"Cinémastock", c'est dans ses trois quarts la parodie bordélique à laquelle nous avait habitué Gotlib ; lassé des énièmes adaptations des grands classiques de la littérature ou des genres mineurs se transformant en une série de stéréotypes, il s'était en effet lancé avec son cobaye Alexis dans une tâche d'une ampleur sans égale : parodier un art tout entier, et le 7e, s'il vous plaît. J'ignore si ces deux tomes firent spécialement plaisir à François Truffault, mais il n'en est pas moins que lui aussi avait tout compris au cinéma.

Et c'est ainsi que sont éradiqués à coups de lasers de l'Étoile de la Mort Tarass Boulba, la gentille petite Sophie et Macbeth, dans un absurde et un comique de répétition joués jusqu'au bout et totalement assumés. Pourtant, le dernier quart reste bien plus surprenant et s'exprime principalement lors de la caricature du "Bossu de Notre-Dame" : si certes les allusions à la zoophilie fusent et que même les chiottes suivent une architecture scrupuleusement gothique, la taille des cases et leur disposition devient, à l'instar des mangas d'aujourd'hui, "cinématographique". Une sorte de montage s'opère, chaque case étant un plan, pour donner des choses à la fois totalement inédites et donnant l'impression de regarder un film, à l'image d'Esméralda sur la potence dont on voit le haut du corps sur une rangée de cases alors qu'elle n'est pas encore pendue, puis pile en-dessous à la bande suivante le bas commençant à l'endroit exact où l'autre dessin s'arrêtait, mais où cette fois elle est tuée : ses pieds flottent, donnant au personnage des allures angéliques démontrant à la fois sa candeur et ironisant sur le destin qu'elle vient de subir.

Certes ici Gotlib et Alexis s'amusent à massacrer le cinéma sur tous ses niveaux ; mais, et alors qu'ils ne réalisent aucun film, ils réussissent à lui apporter de nouvelles techniques inédites qui ne pourront paradoxalement jamais être reproduites sur grand écran.
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Cinémastock - Intégrale

Quand deux joyeux lurons de la bande dessinée humoristique, soit Gotlib au scénario et Alexis au dessin, font leur cinéma, cela donne forcément un bouquin délirant dans lequel Hamlet, Tarass Boulba, les Malheurs de Sophie... sont adaptés à une sauce totalement folle, où toutes les ficelles des films de chevalerie nous sont dévoilées...

Cette édition réunit les deux albums initiaux; ma préférence allant davantage vers le premier volume, nettement plus inventif.
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''Et patati, et patata...''

Je ne connaissais Alexis que par des bribes glanées ici ou là. Finalement, cet album m'a fait découvrir un dessinateur hors pair, roi de la caricature et un humour décapant et décalé, certes marqué par les années 70-80 mais toujours efficace. Bref, je me suis bien marré !!!
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4 pas dans l'avenir

Au XIXème siècle, dans la cave de son sinistre manoir sur la lande, le professeur Stanislas a inventé une machine à voyager dans le temps. Tandis qu’il se creuse la tête pour monnayer son invention, Timoléon, son assistant impulsif, qui émet sans cesse des renvois sonores, a une idée : aller dans l’avenir, pour acheter des choses qui n’existent pas encore à leur époque et les revendre très cher.

Mais tout ne se passe pas comme prévu ; tour à tour machine-stoppeurs, emprisonnés dans une cellule lumineuse pour vagabondage temporel, puis faisant un bond dans le passé -la Préhistoire, les occasions de faire fortune ne se présentent pas !

Des aventures déjantées, deux héros aux personnalités contrastées, une BD originale et inclassable, avec Fred au scénario (l’auteur des Philémon) et Alexis au dessin… C’est le deuxième album des trois aventures fantastiques de ce tandem insolite. Remarquable !
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