Dans les affaires du cœur, c'est la sincérité du geste qui compte. Dans les affaires tout court, sa précision !
Ce n'est pas une question d'âge. L'important, c'est de faire des choses, de vivre. Attendre "sa voie" ne sert à rien.
Il suffit juste d'être prêt au moment où on la trouve. A n'importe quel âge !
Si on attend, on n'aura que des regrets à la fin.
Astor
(p.17)
Une histoire… Ces murs racontent une histoire : une ile, un volcan, une ville… ses habitants adoraient la Lune. Mais leur prêtre, secret adorateur de l'infâme, détournait les sacrifices destinés à l'astre de la nuit, au profit de son vrai maître. Ainsi, une nuit où les planètes étaient alignées d'une certaine façon et la Lune était pleine mais éclipsée par l'ombre de la Terre, le volcan entre en irruption et remonta dans sa lave le cube. Le rayonnement maléfique de la chose brûla les habitants. Beaucoup partirent vers d'autres îles, mais un petit groupe guidé par le prêtre resta afin de dompter le pouvoir du cube. Un homme, savant et philosophe, calcula les proportions du cube et élabora une formule de chiffres qui, chantés en de longs rites, mit fin aux radiations néfastes. Le prêtre, jaloux du sage, l'assassina à l'ombre du cube qui, sous l'effet de cet acte-clé, s'ouvrit et laissa entrer le meurtrier. C'est un homme fondamentalement changé qui en sortit. Le prêtre damna l'objet abject et le fit enterrer profondément. Il marqua l'endroit d'une stèle en guise d'avertissement. Comme si ceci avait provoqué la colère d'un dieu cruel, le volcan entra en une activité apocalyptique, ce qui probablement engloutit l'île à jamais. L'avertissement : le cube n'est que la carapace d'une chose hideuse et sublime à la fois. L'infâme.
Fini. Vraiment ? N'ai-je vécu que pour mourir ainsi ? Seul, loin de tous ? Que faut-il faire de ses derniers instants ? À quoi dois-je employer ces minutes précieuses ? Faire taire le bruit assourdissant de mes pensées ? Songer à l'au-delà et à dieu ? Rien de tout ça ! Je vis ! Tant que je vis, la vie est mon souci majeur. Le reste, on verra ça plus tard !
Alors le dragon bleu fondra sur les vingt et un et cinq juges, et se repaîtra de leur chair et de leur sang. Et leurs soupirs souffleront dans l'éther. Et l'ange noir s'appropriera leurs âmes et les préservera de la confusion et du désordre. Mais il leur sacrifiera son esprit car à travers eux, il portera en lui l'incandescence de l'univers.
Ce que je peux avoir du mal à suivre ces fous d'aujourd'hui qui ont vendu la science au plus offrant et au plus meurtrier.
Ces couloirs sont habités, quelque chose les hante ! Plus on descend, plus on sent cette présence peser sur les pensées.
Les vibrations de l'orgue et du chant des fidèles seront amplifiées par un courant électrique et réveilleront au plus profond de votre âme, la part de Dieu qui est en chacun de nous. Dieu va sortir de vous et nous l'attraperons dans ces filets aux oscillations émises par ces appareils.
-Je ne crois pas au destin, les Moirai sont un mythe...
-Et tout mythe est reflet de quoi ?...
Et une fois de plus, il va falloir trouver un abri pour la nuit. Depuis l’effondrement du château de cartes qu’était l’empire du Concept, les voitures en état de marche sont rares. L’abandon des structures fragiles mises en place par les conquérants a laissé aux rescapés du désastre un monde en pleine désorganisation. Le fait que plus aucun téléphone, aucun télégraphe et aucun appareil se servant des ondes électroniques hertzienne ne fonctionne, ne facilite pas les choses. Non seulement, je ne peux contacter ni Ash, ni Astor à New York, mais il est devenu impossible d’envoyer un message d’un point à un autre sans s’y rendre en personne. À pied. J’ai décidé de rejoindre la côte atlantique afin d’y prendre un bateau qui me ramènera chez moi. Le voyage est long, très long, et une fois de plus il va falloir trouver un abri pour la nuit.