Andrew Loog Oldham

C'est moi qui ai dû acheter Come On pour qu'il monte dans les charts. Il fallait convaincre la maison de disques que le 45-tours se vendait bien, parce qu'une maison de disques ne tombe amoureuse de vous que deux fois. Quand elle vous signe, et quand vous vendez. Donc j'ai acheté les disques moi-même. Ça se passait avant l'époque de scandales de pots-de-vin et personne n'était là pour vous surveiller. Il y avait cinq mille magasins de disques, il suffisait de connaitre les quatre cent cinquante qu'on interrogeait pour les charts. Le truc, c'était d'envoyer les filles du fan-club acheter tous les disques le jeudi ou le vendredi. Ensuite, on les renvoyait le samedi, mais les boutiques n'avaient plus de disques en stock, donc le lundi suivant, le vendeur appelait Decca pour commander cinq disques supplémentaires des Stones. Soudain, la maison de disques croit en vous et le disque est dans les charts. Ça marchait comme ça.