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Critiques de Apollonios de Rhodes (6)
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Les Argonautiques

Lorsqu’on évoque l’épopée grecque, on pense immédiatement à Homère, à l’Iliade et l’Odyssée, mais d’autres titres ne surgissent pas. Pourtant, de nombreuses œuvres appartenant à ce genre ont été créées en Grèce, la majeure partie d’entre elles ont toutefois été perdues. A part les deux ouvrages attribués à Homère, il ne nous reste en entier que Les Argonautiques d’Apollonios de Rhodes, auteur alexandrin du troisième siècle avant notre ère. Homère, qui marque les débuts de la littérature en langue grecque, et Apollonios en quelque sorte la fin, dans l’Alexandrie grecque d’avant la conquête romaine sont les deux rescapés des destruction du temps, d’autant plus précieux. Très différents, forcément, et d’autant plus passionnants.



Deuxième directeur de la bibliothèque d’Alexandrie, Apollonios est à la fois un auteur, et un érudit, l’époque était soucieuse de préserver les legs du passé, et aussi de les étudier. Les auteurs de son temps s’adonnaient surtout à des formes poétiques brèves, marquées par une certaines préciosité, envahies de références aux grands prédécesseurs, extrêmement écrites. Apollonios détonne donc dans Les Argonautiques et ses près de 6000 vers, même si d’autres de ses créations, perdues aujourd’hui semblent correspondre davantage aux canons de son temps. Mais bien évidemment, il ne peut être question pour lui de refaire du Homère : l’époque est différente, les valeurs et la culture ne sont plus les mêmes.



Certains spécialistes font l’hypothèse de l’existence d’une épopée primitive qui aurait racontée les aventures de Jason et des Argonautes : Homère aurait pu en avoir connaissance, puisqu’il évoque les errances du navire Argô. Mais rien n’en est resté, et cette œuvre reste une hypothèse. D’autres ont évoqué ces aventures mythiques censées se passer une génération avant la guerre de Troie, il nous reste une œuvre du poète Pindare (la 4eme Pythique) dans laquelle il évoque en partie la geste de Jason et de ses compagnons. La Médée d’Euripide, qui se passe quelques années plus tard, rappelle certains éléments du voyage mythique. D’autres œuvres perdues, dont quelques unes ont laissé un nom, ont existé. Apollonios, en savant diligent, les a connues et utilisées dans son poème. Mais ce dernier est aussi marqué par son époque : on retrouve des éléments empruntés aux poèmes de ces contemporains (Callimaque, Théocrite). Le vocabulaire, qui reprend certaines expressions homériques, utilise aussi un vocabulaire précieux, en vogue à la date de la composition de l’épopée, une façon de rimer très différente de l’époque archaïque.



L’épopée est composée de quatre chants. Les deux premiers racontent la raison du voyage, la construction du navire, évoquent les participants, et narrent le voyage rempli d’aventures qui mène les héros jusqu’en Colchide. Le troisième chant décrit comment Jason a pu, grâce à l’amour et aux secours de Médée, la fille du roi Aiétès, s’emparer de la Toison d’or, le but de son voyage. Enfin le quatrième chant conclut le périple par le difficile voyage de retour. Des moments de bravoure attendus sont présents : la traversée des Symplégades, les taureaux soufflant le feu, la bataille contre les hommes nés des dents du dragon, enfin la rencontre avec le dragon. C’est un grand récit d’aventures merveilleuses, d’exploits hors normes, de voyages au bout de la terre.



Mais Jason n’est pas un héros homérique : il est indécis, plus soumis au destin que prêt à le défier, recherchant le consensus plus que l’affrontement, quelque peu opportuniste, préférant utiliser l’ascendant amoureux sur Médée plutôt que la force brute de son bras. La place importante donnée à l’amour, avec des descriptions de la passion qui s’empare de Médée sont aussi la marque de l’époque hellénistique. C’est un personnage très fort, même si elle n’en est pas encore à tuer ses enfants, elle semble plus forte, plus volontaire, que Jason, malgré son jeune âge, plus héroïque et tragique que lui (mort de son frère).



Une œuvre passionnante, à la langue un peu chargée parfois, bourrées de références, manquant sans doute de spontanéité, mais riche et troublante, ayant la couleur un peu fanée des œuvres d’une époque finissante.
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Les Argonautiques

Courte épopée composée vers le IIIème siècle avant JC, Les Argonautiques relate, en quatre chants, le voyage de Jason, de Grèce jusqu’en Colchide, pour récupérer la Toison d’or et reconquérir son trône. Afin de l’accompagner dans sa quête, Jason réunit dans la mythique nef Argô de nombreux héros, parmi lesquels le légendaire Héraclès, Pélée le père d’Achille, Orphée le poète, ou encore Castor et Pollux. Ce récit, qui relate l’une des plus anciennes épopées grecques, se déroule bien avant L’Iliade et L’Odyssée : le bateau mythique dont Athéna a présidé à la construction conduira les Argonautes jusque dans l’actuelle Géorgie, non loin de la Turquie. Ils traverseront ensuite les Balkans, l’Italie et une partie de la France, avant de regagner la Grèce en passant par la Libye.



Incursion dans la géographie de l’Antiquité, aventure pleine de magie et de mystère au temps des dieux de l’Olympe, histoire d’amour et de passion, Les Argonautiques est une épopée aux multiples facettes. Vaincu d’avance, comme tous les auteurs de son temps, par les textes d’Homère, Apollonios de Rhodes ne s’est pas contenté de s’éloigner dans le temps du flamboyant aède. Prenant à contrepied la coutume qui pose les héros en hommes d’âge mur, doués de capacités surhumaines par leur ascendance divine, il présente Jason et la majeure partie de ses compagnons comme des adolescents, des jeunes garçons qui n’ont encore accompli aucun exploit. Féroces guerriers quand il le faut, ils n’en sont pas moins émus et terrifiés à la pensée des dangers qui les attendent au long de leur voyage.



À cet égard, le personnage le plus intéressant est sans conteste Médée, fille du roi Éétès et princesse de Colchide. Touchée par les flèches d’Eros, déchirée entre l’amour et le devoir, magicienne impétueuse et lucide, c’est elle qui permet aux Argonautes de s’emparer de la Toison d’or et d’en réchapper. Victime de la volonté d’Héra, jouet d’un destin qu’elle ne maîtrise pas, elle a le courage d’aller jusqu’au bout d’une passion démesurée. À travers elle, Les Argonautiques prend la dimension d’un hymne à l’amour, en dépit des excès auxquels il conduit : c’est à regretter qu’Apollonios de Rhodes s’arrête en vue des côtes hellénistiques. Comme si le voyage de Jason constituait un prélude à des événements qui, une fois les dés jetés, sont laissés à la méditation du lecteur. Connu d’avance, le destin de Médée et de Jason serait tout entier contenu dans leur première rencontre, et les conditions de leur retour : Les Argonautiques ouvre un débat sur la prédestination, l’amour et la liberté qui est loin d’être clos.



J’ai adoré lire Les Argonautiques dans l’édition des Belles Lettres, illustrée, accompagnée d’une carte et d’un index bienvenus. Bien qu’étrange, cette plongée dans l’Antiquité ne laisse pas d’être intéressante, à la fois exotique et familière, et me donne envie de lire les textes d’Homère.



Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Les Argonautiques

Jason et les Argonautes et leur quête de la mythique Toison d’or en Colchide fait partie des classiques de la mythologie Grecque. Une légende qui m’a toujours intéressé que cela soit au cinéma à travers la Médée de Pasolini ou en littérature à travers la sublime relecture du mythe offerte par Robert Holdstock dans sa trilogie Codex Merlin dans laquelle Jason est ami avec l’enchanteur Merlin. En revanche, je n’avais jamais eu l’occasion - ou pris le temps c’est selon - de me frotter à une version antique et je remercie Babelio et les éditions Les Belles Lettres de nous permettre de retourner aux origines de ce mythe fondateur à travers la version d’Apollonios de Rhodes.



Je n’ai pas été déçu, le souffle du poème épique porte les Argonautes sur les mers antiques à travers de multiples aventures. Certains passages demandent une bonne connaissance de son panthéon hellénistique tant l’auteur multiplie les ascendances, les personnages et les références mais il s’agit souvent de digressions qui n’entachent pas le fil conducteur du récit.

La lecture n’est pas toujours aisée mais la chronologie et les cartes en fin d’ouvrage constituent une boussole appréciable pour garder le cap. Une édition somptueuse ponctuée de quelques illustrations à la hauteur de cette légende mythique.

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Les Argonautiques

Livre reçu grâce à l'opération Masse Critique.



C'est dans une très belle édition des Belles Lettres, très agréable visuellement par la qualité du papier et la sobriété de la couverture, que nous parvient l'une des très rares épopées antiques nous étant parvenue. Les Belles Lettres offrent, c'est déjà un atout, un grand confort de lecture ainsi que de précieuses notes et cartes qui éclairent le texte. La préface se révèle également très intéressante.



Il convient, comme le fait Apollonios de Rhodes, de rappeler les faits. Phrixos a été accueilli en Colchide après avoir fui la Grèce. Il y est arrivé, monté sur le bélier Chrysomallos à la toison d'or, qu'il a sacrifié ensuite en l'honneur du roi Aiétès). Bien plus tard, par crainte de la réalisation d'une prophétie, le roi d'Iolcos, Pélias, envoie Jason et ses compagnons dans une quête impossible : se rendre maîtres de la toison d'or.



C'est donc le récit de ce voyage que fait Apollonios.

Pour cela, il choisit le genre de l'épopée, chant long et poétique qui célèbre un haut fait ou un exploit. Le genre a plusieurs contraintes. La première, c'est la comparaison, forcée dans l'esprit des Grecs, avec les épopées homériques : l'Iliade et l'Odyssée. Monuments culturels indépassables pour les Grecs de l'époque, ces récits contribuent à faire des Argonautiques ce qu'ils sont dans leur forme. Les auteurs grecs se devaient aussi de respecter le cadre littéraire et culturel de l'épopée : pour que les auditeurs ou lecteurs s'y retrouvent, ils ne devaient pas changer le prétexte, les personnages ou les péripéties. Ainsi le mérite de l'auteur est-il de faire du neuf avec de l'ancien. La prouesse littéraire ne tient pas tant au fond qu'à la forme : l'histoire est connue de tous et, pourtant, elle doit surprendre. L'épopée met en scène des héros, au sens littéral, c'est-à-dire des enfants issus de l'union de dieux et de mortels. Par ce fait, ils sont d'excellents guerriers. Dans leur quête aux confins du monde (la Colchide se situe dans la région du Caucase), ils sont aidés par les dieux (Athéna aux Symplégades et Héra, tout au long de l'aventure) ou bien mis à rude épreuve par eux (par les Harpies, entre autres, ou par Zeus lui-même). Les héros sont aussi humains : ainsi Jason montre-t-il ses doutes et il paraît parfois effrayé : soit par les récits qu'il entend, soit par les épreuves qu'il a à subir. Ces héros apparaissent ainsi profondément humains, confrontés qu'ils sont à une tâche immense et insensée (se rendre au bout du monde arracher à des peuples barbares un objet d'une grande valeur) qu'ils accomplissent, non sans efforts ni sans peines (la mort de Tiphys ou l'abandon d'Héraclès).



Il est à noter que ces héros précèdent les héros homériques (Achille, d'ailleurs, assiste bébé au départ des Argonautes). Ils portent des noms célèbres : Jason, Héraclès, Pélée, Argos, Orphée ... La filiation entre les Argonautiques et les épopées homériques se remarque, d'ailleurs, dans le chant IV : celui-ci a des allures d'Odyssée lorsque Zeus, irrité du meurtre d'Apsyrtos, frère de Médée, décide de perdre les héros sur le chemin du retour, les emmenant jusqu'au Rhône et au rivage ligure. De plus, comme Ulysse, Jason et les Argonautes rencontrent la sorcière Circé, sans que cela, cependant, ne leur porte préjudice.



Comme dans l'Odyssée, le voyage est une manière d'explorer la mythologie grecque. On voit apparaître Chiron, le centaure, fruit des amours de Cronos et de Phylira, on entend les hurlements de douleur de Prométhée enchaîné au Caucase et dont le foie est quotidiennement dévoré par un aigle, on redoute les Amazones, on apprend la légende de Deucalion, fils de Prométhée et bâtisseur des premières cités de Grèce. Ce récit est aussi une revue ethnographique des peuplades du monde grec, depuis le Pont jusqu'à la Colchide en passant par la Sicile et la Libye. Apollonios convoque des peuples réels ou légendaires (ainsi les Amazones, mais aussi les Macrons, les Chalybes ou les Mariandynes), ce qui rappelle un peu, d'un point de vue littéraire, le catalogue que dresse Tacite dans sa Germanie. La géographie, si elle n'est pas toujours exacte (ainsi dans le chant IV, lorsque Apollonios évoque l'Occident), montre toutefois l'étendue des connaissances des Grecs dans ce domaine. Apollonios ne s'arrête pas là. Le récit est pour lui l'occasion de rappeler l'origine de telle cité ou de telle tradition.



Là où Apollonios de Rhodes étonne, et encore aujourd'hui, c'est dans le style de sa narration, très romanesque et linéaire avec un début, un milieu et fin. Les Argonautes sont accueillis avec hospitalité ou méfiance par de nombreux peuples, ce qui constitue les péripéties : ainsi dans le chant I, ils sont d'abord accueillis avec enthousiasme par le roi des Dolions à Cyzique ; mais la nuit, alors qu'ils sont repartis sur mer, une tempête les contraint à aborder de nouveau à Cyzique. Croyant que ce sont là les Fils de la Terre, des géants mal intentionnés à leur égard, les Dolions attaquent les Argonautes et se font décimer. Dans le chant II, les Argonautes recueillent les fils de Phraxos dont le bateau a été brisé par une lame, sur l'île d'Arès. C'est grâce au présage du divin (et aveugle) Phinée que les Argonautes s'étaient arrêtés sur cette île pourtant hostile, gardée par des oiseaux aux plumes acérés.



Plus loin, ce sont Héra et Athéna qui imaginent le stratagème qu'utilisera Jason pour rapporter la toison d'or. En fait de stratagème, c'est l'amour que Médée va porter au héros qui va lui permettre de réussir sa mission. En réalité pour Héra, Jason et Médée sont les instruments de sa vengeance contre Pélias, qui l'a offensée en lui refusant des sacrifices. Car Médée, arrivant en Grèce, sera à l'origine de la mort de Pélias. Le fait que Jason parvienne à s'emparer de la toison d'or démontre son habileté de héros : habileté par les mots, lui qui séduit Médée (lui promettant le mariage, peut-être surpris par la violence des sentiments de la jeune femme), habileté par les actes, lui qui soumet les taureaux au souffle de feu et vainc les soldats nés de la dent d'un dragon. Le héros est fort, certes, mais il est avant tout porté par sa destinée : Jason accepte les épreuves (celle de Pélias, celle d'Aiétès) sans réellement que l'on distingue, dans ces acceptations, la marque de sa volonté : c'est là aussi l'une des caractéristiques propres des récits antiques, de l'épopée à la tragédie. Le chant IV conte le retour. On pourrait penser que, par imitation, par hommage, et non par comparaison, Apollonios de Rhodes impose à ses héros un retour difficile, tel qu'Ulysse en connaît dans l'Odyssée. Toutefois, les épreuves traversées par les Argonautes (poursuivis par les Colques, malmenés par Zeus, pris au piège en Libye) ne sont pas à la hauteur de celles traversées par le roi d'Ithaque.



Si Les Argonautiques sont une aventure épique, ils sont aussi une histoire d'amour (c'est l'amour qui éloigne Héraclès de ses compagnons et c'est l'amour qui rapproche Jason et Médée et permet la réussite de la quête). Si Jason et Médée figurent le couple de jeunes gens facilement impressionnables, leur union s'annonce aussi funeste : ainsi en est-il du meurtre d'Apsyrtos. Ainsi Les Argonautiques ouvrent-ils la voie non seulement vers la Colchide, vers aussi vers les récits homériques et les tragédies grecques : de Médée à Achille en passant par Ulysse, ils sont nombreux les personnages et les œuvres convoqués dans ses chants par Apollonios de Rhodes.
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Les Argonautiques

Le poète grec Apollonios de Rhodes a composé au IIIe siècle avant J.C. les Argonautiques, une épopée qui raconte les aventures mythologiques de Jason et des Argonautes, c’est-à-dire des héros partis, à bord du navire Argo, à la conquête de la Toison d’or (la dépouille d’un fabuleux bélier ailé, dont la laine et les cornes étaient d’or). Parmi les Argonautes, il y a l’illustre Héraclès (Hercule), le roi Pelée, père d’Achille, et les jumeaux Castor et Pollux, fils de Zeus, et Augias, fils du Soleil, ou encore Orphée, le héros musicien, qui par ses chants charme et apaise les bêtes féroces et les hommes sauvages…
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Les Argonautiques

Cette critique porte aussi sur la Collection du Centenaire dont est issu ce livre.

Ces livres sont dotés d'une couverture à rabats, illustrée en doré à l'extérieur, et le motif se retrouve dans les rabats... J'adore l'effet aquarelle personnellement !

Mais ce n'est pas tout ! Ces livres sont aussi illustrés à l'intérieur ! 😁

Ils reprennent de grands classiques de l'Antiquité et du Moyen-âge, pour notre plus grand bonheur...



Pour ma part j'ai lu Les Argonautiques, d'Apollonios de Rhodes, une épopée plus tardive (1er siècle) qui suit Jason et ses Argonautes pour aller chercher la mythique Toison d'or en Colchide... Une lecture sympathique, très imagée, et bien sûr... Épique !

La langue est très imagée et on retrouve les étapes des grands périples antiques, comme L'Odyssée, d'ailleurs, vous risquez de rencontrer une jeune fille de la famille de Circé, je ne vous en dis pas plus...
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