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3.63/5 (sur 46 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1969
Biographie :

Axel Léotard est directeur éditorial de Corridor Éléphant depuis 2013.

Photographe, transsexuel, il a grandi à l’étranger. Il dit de l’écriture que c’est une nécessité qui l’a toujours accompagnée dans son quotidien.

Il a déjà publié "Mauvais Genre" (Ed. Hugo&Compagnie. Février 2009), un récit biographique, et "Marie et les autres" (Ed Intervalles. Mai 2011).

Il est également auteur de "Osez...changer de sexe" (éd. La Musardine, 2013).

page Facebook : https://www.facebook.com/axel.leotard


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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Tu as 50 ans, Gérard. Tu ne vas pas pouvoir jouer au jeune mec encore longtemps. Tôt ou tard, Fred voudra des enfants. Ce qui ne serait pas une promenade de santé à ton âge. Ou peut-être qu'elle en aura marre d'être avec un vieux. Tu en as conscience, n'est-ce pas ? Si tu la perds, N'imagine pas trouver ma porte ouverte. Tu resteras seul.
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J’avais la chance de proposer des prestations un peu spéciales. Sur ce type de prestations, les clients deviennent vite des habitués. Ils savent ce que tu fais, ont moins peur d’aller de plus en plus loin, de séance en séance. Quelque part, c’est cela qu’ils cherchent : aller toujours plus loin tout en étant en sécurité. S’ils ont confiance en toi, ce qui peut demander plusieurs séances, pourquoi voudrais-tu qu’ils aillent ailleurs ?
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La cocaïne au début, c’est génial, je buvais sans avoir les effets néfastes de l’alcool, je n’étais ni fatiguée, ni soule, mes nuits étaient presque aussi intenses que mes jours. Les premières semaines, je consommais en moyenne deux grammes par jour, très vite, j’ai atteint un plafond de cinq grammes.
Cinq grammes sous-entendent que Cathy ne fonctionne dorénavant que sous cocaïne. Pas un seul instant au cours de ses journées ou de ses nuits, elle n’est « claire ». Peu de cocaïnomanes tiennent ces quantités sur plusieurs mois. Je regarde la femme qui est assise en face de moi des années plus tard, surpris par sa chance. Et son insouciance, car plus je l’écoute et plus je me rends compte qu’il ne s’agit pas d’inconscience. Elle sait la drogue, comme elle sait l’alcool, mais la vie n’est-elle pas un voyage à sens unique ? Alors quitte à voyager tout en sachant que le voyage ne se fera pas deux fois, autant aller jusqu’au bout de la moindre découverte.
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Quand une fille est protégée, deux solutions s’offrent à elle pour recouvrer sa liberté : soit elle la rachète à un prix fixé par son protecteur, soit elle présente au protecteur une fille qui prendra sa place. Quand Cathy fait part de son idée à France, la jeune femme ne comprend pas, lui déconseille dans un premier temps de prendre ce chemin, pour finir dans un second temps par céder. Elle revient le lendemain au Piano Bar avec la photo d’un certain Gilbert.
- Voilà, s’il te plaît je lui en parlerai demain et on fixera un rendez-vous.
Gilbert a une bonne cinquantaine, bel homme, bien conservé. Cathy ne se demande pas si Gilbert lui plaît ou non. Il n’est pas là pour plaire, il est l’instrument qui va lui permettre de travailler dans la rue. Là où elle voulait être la première fois qu’elle est venue à Paris : rue Saint-Denis. Cathy a vingt ans.
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Les premiers temps quand j'ai vu mon corps changer, j'étais folle de joie, pour la première fois je me reconnaissais. C'était bien moi avec ce début de ventre, ces seins comme deux boutons prêts à éclore. Et puis le temps a passé, au fil des années, tu es clairement "femme" et là, tes formes, tu les regardes et tu les surveilles mais plus de la même façon, tu essayes d'éviter les kilos superflus et au retour des vacances, tu testes les nouveaux régimes. Mais même là, je prends du plaisir et je m'y reconnais.
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Ses choix sont faits. C’est ce métier-là qu’elle exercera. Pour l’instant elle n’a encore rien dit à ses parents, mais ne veut pas se taire plus longtemps.
[...] Les mots sont venus tout seuls : « voilà, j’ai changé de métier, je fais la retape dans la rue et ça me plaît ! ». J’ai pris une gifle monumentale et mon père m’a demandé de quitter la maison.
- C’est ce que tu as fait ?
- Oui. on ne plaisantait pas avec l’autorité paternelle.
J’ai fait mes valises. Avant de partir, je leur ai donné le lieu et les horaires durant lesquels je travaillais. Quinze jours plus tard, ils sont venus me rendre visite. Mon père m’a dit que si c’était ce métier-là que j’avais choisi, il fallait que j’apprenne à mettre de l’argent de côté. Ce métier-là comme il disait, on n’en a plus jamais reparlé. Enfin, on n’est jamais rentré dans les détails. Il savait très bien si les " affaires" marchaient ou non en fonction des montants que je lui envoyais. Il arrivait même à deviner les périodes où je dépensais à outrance. Je crois que je n’aurais pas eu la moitié de ce que j’ai aujourd’hui s’il n’y avait pas eu mon père. Je suis bonne en maths, mais pas vraiment douée en gestion. Il est mon meilleur conseiller financier depuis trente ans.
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Je déteste les règles moi, je suis un esprit libre.
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Le coeur de l’homme se révèle dans la tentation.
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Dans la rue Saint-Denis, les heures sont les heures, les lois de la rue sont inviolables, gare à qui, par exemple, baisserait les prix ou ne travaillerait pas aux heures données. Les filles tournent en brigade, souvent deux par studio : quand l’une redescend, l’autre monte. Cathy me décrit cette rue comme une usine aux postes de travail innombrables.
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- un clou rouillé ?
- Le cocktail le plus traître que j’aie jamais bu. Whisky, liqueur de whisky et je ne sais quoi d’autre. Quand tu le buvais, tu ne sentais quasiment pas l’alcool tellement c’était sucré. Mais après, j’ai commencé à boire de l’alcool avec ce cocktail et puis j’ai fini par le trouver trop sucré. La mode en 1986, c’était le gin tonic : je me suis mise au gin.
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