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4.28/5 (sur 51 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Vilanova i la Geltrú , le 16/04/1976
Biographie :

Samantha Barendson est une poète française, argentine et italienne née le 16 avril 1976 en Espagne. Elle vit actuellement à Lyon.

Elle écrit et propose des lectures aussi bien en français qu'en espagnol ou italien.

Elle fait partie du Collectif "Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour" dont les objectifs sont de "Promouvoir la poésie orale ; la faire sortir des livres pour la rendre accessible à tous ; oser la poésie dans tous les lieux ; proposer des lectures publiques dynamiques ainsi que des performances." Elle fait également partie du collectif Le cercle de la maison close qui propose des performances alliant poésie, musique et arts plastiques.

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Vidéo de

Un Œil Sur... Samantha Barendson © Vidéo réalisée par Le Petit Bulletin et la ville de Lyon à l'occasion du Printemps des poètes.


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je me laisse hypnotiser
par la couleur des champs
où je peux coucher
le passé les étoiles

Monte en moi la mélancolie
d'une perte
comme une tristesse vague
d'erreur ou d'absence

Entre en moi un bourdonnement lointain
je repense aux mouvements de tes hanches
à tes paupières qui se ferment
et à ton plaisir qui fut aussi le mien
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Il paraît que, lorsqu’il est mort, certaines parties de mon corps sont devenues toutes blanches. Il paraît que, lorsqu’il est mort, j'ai demandé à ma tante si elle pensait que le sien et le mien étaient ensemble assis sur un nuage. Il paraît que, lorsqu’il est mort, tout le monde a beaucoup pleuré. Il paraît que, lorsqu’il est mort, une lettre a été retrouvée. Il paraît que, lorsqu’il est mort, cette lettre a été jetée. Il paraît que, lorsqu’il est mort, il dormait. Il paraît que, lorsqu’il est mort, il revenait à peine d'Espagne et toutes ses malles étaient encore sur un bateau. Il paraît que, lorsqu’il est mort, on n'a jamais pu récupérer les malles. Il paraît que, lorsqu’il est mort, il est allé au cimetière puis dans un jardin. Il paraît que, lorsqu’il est mort, il est devenu un citronnier.
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Je boirai un café dans un lieu d’une autre époque
Avec le goût solitaire qui toujours me poursuit
J’écrirai les vers enfouis dans la chair
Pensant au café qu’ensemble nous boirons

Je marcherai dans les grises avenues d’un Paris radieux
À la recherche de cette librairie (espagnole)
À la recherche de ce livre (épuisé)
Que jamais je ne trouverai

Je boirai un maté au café argentin du boulevard Saint-Germain
Regardant d’un côté puis de l’autre en arrière
Buenos Aires de nouveau et je serai perdue
Dans ma ville disparue

Je marcherai dans les rues les places les églises le fleuve et puis le reste
Détenant le regard la chaussure dans les cases de ma vie
Tracée à la craie au trottoir de couleurs
Et j’atteindrai le Ciel

Je boirai un verre de vin rouge et sur un vieux tango
Étendue dans les ombres d’un vieux divan obscur
Oublierai l’heure l’endroit le lieu le temps et t’oublierai toi
Absent toujours

Je marcherai enfin jusqu’au lever du jour
Écouterai se mélanger étoiles et oiseaux
Mon cœur meurtri d’avoir trop marché
Et boirai un café le dernier du jour
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Mon enfant et ton chat sont maintenant sur le canapé, ils me demandent de tes nouvelles et je n'ai rien de plus à leur dire. Stable, tu es stable.
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Loin l'autre, et parfois inconnu,
je pensais avec les oiseaux en vol.
Hier nous n'avons pas même échangé nos noms,
alors que chacun s'en est allé se souvenant,
emmenés l'un, l'autre, par l'avancée de la nuit,
dans la pratique de la langue étrangère.
Je dois retourner aux jours habituels –aux rêves
peut-être–, quelque temps encore avec vous.

Et lorsque déjà lointain le souvenir d’une voix,
d’un regard émeraude ou d’océan profond,
je commence à errer dans la ville endormie
aux aguets, impossible de vous désembusquer,
la nuque sensuelle d’une foule avançant
déçoit mes attentes et creusent l’envie.
Je vous cherche en vain, vous que je ne connais guère,
et lutte contre l’imposture d’un autre que vous.

J'avais alors volé sa moisson d'été,
j'avais ensuite imprimé sa face de lumière.
–Vous m'avez rappelé un village commun :
Mais dites-moi vous étiez alors adolescente !
Et vous, vous, allez voir le large fleuve rose.
Et vous, vous, les cent ponts sur l'Oder.
Si loin, vous tous que je sais exister,
à mon côté, qui m'accompagnez, toi, vous.

Les villes s’effaçaient au cours notre voyage
dans des langues impossibles que tu improvisais
aux frontières polonaises où vous ne saviez plus
s’il valait mieux rire ou désespérer.
Je te disais « mon cher » et tu me regardais
quand le soleil entrait par la fenêtre,
tu avais vingt ans dans la poussière du soir
quand vous iriez demain pleurer sur vos aïeux.

Regarder alors les verts par-delà le vitrage,
un rose de laurier s'est glissé dans la soie.
On ôte des épaules les moissons dorées, et
à peine plus tard les bleus au désir des abeilles,
champs nus, douceurs et parfums en souvenir.
La saison chaude laisse encore des peaux dorées
quelques jours au regard amoureux des jours
aux aguets pour toute survenance de glaïeuls.

Revenir dès lors ne sera pas facile,
les années et le temps nous regardent immobiles
et se moquent de nous voir remonter la rivière,
arrachant pas à pas les feuilles d’un vieux carnet,
où ensemble nous avions tracé l’itinéraire
d’une passion passagère qui aurait dû s’achever
au matin délicat d’une nuit orageuse,
un été fort lointain de mille neuf cent soixante-douze.

Loin l'autre, l'ami et son histoire
chargée de l'Histoire à peine achevée.
Le Sage de Pologne emporté par le banal,
Le poète de Palestine enlevé par le cœur1.
L'autre et parfois l'inconnu que nous portons
en effigie et dont la phrase prononcée
responsabilise les lèvres, allège la marche
cependant qu'encore une guerre s'est déclarée.

Les serments inutiles se brisent sous le poids
des pierres gorgées de pluie qui tombent
et brisent les charpentes d’un peuple en émoi.
Les livres sont brûlés et seul le Poète
pourrait risquer sa vie pour sauver la parole
d’un poète ennemi qu’une langue sépare.
Des cendres et des mots recouvrent le pays
d’une neige de silence. …
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Des coquelicots sur le bas-côté
nous roulons vers la mer du Nord
Je sais que j’ai raison
d’y croire

Tu as pris le sable entre tes mains
et j’ai vu filer le temps
Que faire de mon désir
s’il tue ?
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Dans les vestiaires
je compare
mes seins
à ceux
de Sophie

Nous comparons
toutes
nos seins
à ceux de Sophie

Sophie
à des seins
magnifiques
ronds
blancs
élastiques

Nous traitons
Sophie
de salope
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L'odeur de rouille
dans l'iode du matin
le grondement du métal
bercé par le reflux
mon désir clandestin
de monter à bord
et continuer à fuir
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Tu m’aimes tu …



Tu m’aimes tu ?
Mon regard capte
des secondes de vie
lointaines déjà
lumières des maisons
où cuisinent
parlent
se disputent
et regardent la télé
des hommes
des femmes
et des enfants qui
quand passent les trains
avec leurs fenêtres
de lumières bleutées
perçoivent à leur tour
mes secondes de vie
lointaine déjà
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À bord du train…



À bord du train
j’avance dans une pluie
rapide et horizontale
Les gouttes en transparence
dessinent les chemins éphémères
les racines intimes
d’une cartographie humide
comme oubliée.
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