Mais que font mes parents la nuit ?
Question existentielle pour la petite Sofia quand elle se retrouve seule dans son petit lit, lumière éteinte et porte fermée, à l’heure où tous les chats sont gris et rodent sur les toits.
Que font maman et papa la nuit après la dernière bise sur son front, après l’ultime câlin ?
De quoi lui filer ses premières nuits blanches, à la petite Sofia !
En profitent-ils pour regarder des dessins animés et se gaver de bonbons ?
Peut-être partent-ils sur la pointe des pieds pour aller faire la fête ?
Et s’ils se faisaient tout plein de bisous ? Tellement qu’il n’en restera plus un seul pour elle. Révoltant ! Inacceptable ! Insupportable !
Et s’ils lançaient des formules magiques pour éloigner les démons qui peuplent sa chambre ? Ou bien s’ils rejoignaient le pays des dragons ?
Peut-être partent-ils dans la forêt touffue chasser les dinosaures avec un arc et des flèches ?
Peut-être… Et s’ils…
Maman et papa répondent à toutes ces interrogations légitimes, sérieuses, fondées, avec beaucoup de calme et surtout, tellement de tendresse. Non non non la petite Sofia n’est pas oubliée, abandonnée, délaissée, quand elle est seule dans la nuit dans sa petite chambre…
Des dessins rigolos, des couleurs chaudes, tout l’amour du monde, voilà un joli livre qui rendra la nuit moins inquiétante pour nos chers bambins…
Perso, je ne prendrai pas le risque de le lire au moment de l'heure du coucher, mais ce n’est qu’un avis personnel…
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Lui, c'est Alpha. Alpha Coulibaly, qui veut dire "sans pirogue". Ivoirien et ébéniste. Il rêve d'aller habiter en Europe. Mais, il n'a pas pu obtenir de visa. Le consulat demandait des tonnes de papiers. Même si son grand-père a fait la guerre pour la France, ça ne semble pas compter. Alors, sa femme et son fils, eux, sont partis pour Paris, du côté de la Gare du Nord. Sans visa mais avec beaucoup d'argent. Sa belle-soeur a un salon de coiffure là-bas. Cela fait déjà un moment qu'il n'a pas eu de leurs nouvelles. Le téléphone coûte cher. C'est décidé, Alpha va les rejoindre. Il a plein de projets pour sa famille. Sans visa, il n'a pas d'autre choix que de payer encore très cher. Il doit aussi rembourser ses quelques dettes. Il vend alors son ébénisterie. Il prépare le voyage. Direction: Gare du Nord. Première étape: Gao, au Mali...
Alpha rêve de rejoindre Paris. Evidemment, beaucoup d'autres comme lui empruntent le même chemin. Ainsi, l'on suivra pendant plus de 8000 kms cet homme pour un périple pour le moins incroyable. A ses côtés, le jeune Antoine qui rêve de jouer au FC Barcelone ou encore la fragile Abebi. Ce road-trip met en lumière ces étrangers qui veulent construire une vie là où tout leur semble possible. Parce que c'est forcément mieux que l'endroit où ils vivent et qu'il leur semble ne pas avoir d'autre choix que de fuir leur pays. Alpha Coulibaly, en voix-off, nous offre un récit poignant et touchant où se mêlent espoir et illusion. Le dessin presque enfantin de Barroux va à l'essentiel. Pas toujours élégant mais original.
Malheureusement toujours d'actualité...
Alpha et tant d'autres comme lui...
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C’est un hasard qui a permis au scénariste de nous offrir cette B.D. qui m’a bluffée. Alors qu’il passe sur un trottoir parisien, des hommes vident une cave et disent de se servir. Il pioche le journal d’un poilu qui court de la déclaration de guerre jusqu’à Noël, date où on pensait qu’elle serait finie. Le départ, la marche épuisante, l’attente, les tranchées, les bombardements, la blessure, l’hôpital, l’espoir des nouvelles de ses proches. Barroux le fait revivre avec ses dessins simples et parlants en noir et blanc qui s’accordent bien avec le journal de celui qu’on aimerait savoir ce qu’il est devenu par la suite. B.D. d’un soldat inconnu. Belle réussite ! ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
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C'est mignon, les doux rêveurs, les gens dans la lune, à l'ouest, à côté de la plaque. Mignon et rigolo.
Hélas, mes pieds sur terre (lestés de gros sabots) et mon manque de patience m'empêchent de savourer pleinement leur compagnie - et je sais vraiment de quoi je parle, croyez-moi. Leurs étourderies & gaffes m'énervent ; leur calme, leur détachement pourraient être contagieux et me faire du bien - loupé. D'autant qu'il faut souvent réparer les pots cassés.
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Cet album jeunesse montre les avantages et inconvénients, pour un enfant, d'être 'dans la lune'.
Il vise à déculpabiliser celui qui risque d'être souvent repris par les adultes (voire moqué en classe), tout en signifiant avec délicatesse pourquoi l'entourage peut s'en agacer.
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J'ai beaucoup aimé le dessin rond - rose framboise, beige et noir.
Le pull d'Arthur est en papier millimétré, y compris lorsque sa tête s'envole, comme pour l'ancrer, lui, dans le monde carré, cadré & sérieux de la vie en société.
Le texte, en revanche, est posé sur des lignes noires épaisses, ce qui me semble compliquer le déchiffrage pour de jeunes lecteurs.
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D'où viennent les hommes et les femmes que nous côtoyons dans nos villes, ombres silencieuses et affairées vivant sous le seuil de pauvreté en toute discrétion? Que sait-on d'eux, de leurs espoirs, de leurs rêves, de leur douleur, de leurs souvenirs, du chemin parcouru depuis leur ville ou leur village?
L'écriture sert à comprendre le chaos. Le chaos de ces vies brisées, éparpillées, broyées par le désespoir, la misère, une existence absurde et sans avenir.
Dans ce récit très sobre raconté par un homme déterminé à partir car "cinq ou six ans de voyage, c'est toujours mieux que de pourrir ici", on saisit peu à peu le sens de ce départ vers l'inconnu.
Car tout est préférable aux rues poussiéreuses et aux baraques de parpaing d'Abidjan, aux dettes, à une boutique sans clients.
Nous suivons le long périple de cet homme du Sud, ses rencontres, ses angoisses, son désir de retrouver sa femme et son enfant, et d'atteindre enfin son but: la Gare du Nord!
Avec beaucoup de talent, les deux auteurs parlent d'une même voix, les planches comme le texte nous donnent le sentiment d'être plongés dans cet univers privé de couleurs, où les émotions sont un luxe, où seul compte de survivre encore un jour, encore un mois, et d'avancer sur la piste, vers un ailleurs toujours plus lointain.
Une très belle réussite sur un sujet qui divise mais qui nous fait partager le sort de ces damnés de la terre qui sont des milliers à risquer leur vie pour se sentir encore vivants, pour avoir prise sur leur destin.
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Un récit de voyage, au Brésil, une quête sur les traces d’un frère, surfeur, aventurier, qui y a laissé sa vie, “L’ombre qui marche à mes côtés”, c’est lui, L’auteur va refaire le même trajet, de Rio à Belém, en bus, en taxi, à pied, dans les pas de celui qui a disparu accidentellement, comme une quête, une rédemption, chargée de la nostalgie de cette relation fraternelle. Il déambule, seul, fait des rencontres sans lendemain, ce voyage est chargé de mélancolie, de grands espaces, de quelques frayeurs, et d’exotisme. Le dessin est brut, avec des silhouettes qui rappellent le style de Guy Delisle, mais le trait de Barroux est plus brut, plus spontané, des aplats de couleurs sont posés de façon agressive, parfois le noir vient écraser la silhouette du bus, comme la nuit qui avale tout, un graphisme assez cru. “L’ombre qui marche à côté” est un récit tout en pudeur et justesse, un peu triste, d’une beauté mélancolique.
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Offert à ma nièce qui porte le même prénom que l'héroïne. Rien que pour ça elle était heureuse! Trop la classe de s'appeler pareil!
La donzelle Lina sur mes genoux, j'ai bien dû lire et relire ce livre dix fois dans la journée.
J'ai ainsi découvert un ouvrage très drôle sur une petite fille pleine d'imagination lorsqu'il s'agit d'aller prendre son bain. Les réflexions sont percutantes et adorables, les réactions maternelles... criantes de vérité!
Ce que ma nièce a pleinement ressenti... ses propres "compétitions de baignoire" occasionnant les même questions soupçonneuses de sa mère.
En tout cas, Lina est une héroïne que j'ai envie de découvrir dans ses autres grandes aventures du quotidien. Ma nièce ne voit aucun inconvénient à recevoir les autres tomes afin de combler ma curiosité, merci à elle! Et à l'auteure pour sa savoureuse série.
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11 septembre 2001, personne ne peut oublier cette date. Tragédie moderne démultipliée pendant des semaines par les images de la télévision.
C'est un jeune américain, de grands- parents égyptiens qui nous raconte cet événement qui va bouleverser son univers. Il est ami avec John, ses parents sont baptistes. Lui, ses parents sont musulmans mais les enfants la religion ils ne s'en préoccupent pas.
L'enfant raconte cette journée où ils sont au zoo avec sa classe jusqu'à ce qu'ils apprennent : l'avion et les Tours. Les réactions, quelques faits marquants, sa famille et les autres.
Son copain John ne vient plus à l'école. Il règne une ambiance bizarre et puis
il ne se sent plus à sa place. Mais il le dit " Je suis Nassir, pas Ben Laden " à ceux qui le stigmatise.
Avec des mots simples Bernard Chabaz nous raconte l'indicible, la peur, les larmes, la vie tout à coup bouleversée. Des vignettes, avec photos en noir et blanc complètent l'histoire pour raconter la montée de l'islamophobie aux Etats-Unis dans les années suivantes.
Les dessins de Barroux, entre enfance et terreur, complètent l'ensemble et rajoute à l'émotion.
Histoire d'Histoire une collection utile chez Rue du monde qui sait parler aux enfants pour découvrir des événements et des combats.
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Comment faire un gâteau à la vanille ? C’est un long voyage où tout vient de la nature et passe par les mains de l’homme. « Pour faire un bon gâteau, il te faut : du blé moissonné et un moulin pour que d’un tour de main, le meunier fabrique 200 g de farine. » Des prés voisins jusqu’aux îles lointaines, la confection du gâteau devient une fabuleuse aventure riche en découvertes et en transformations. Cette recette apprend la patience et le respect du temps. La cuisine est donc un merveilleux voyage qui invite le jeune lecteur à ouvrir ses papilles aux saveurs d’horizons lointains et à partager un bon gâteau avec ses amis.
À la fin de l’album, la recette ne fait pas que présenter les proportions : elle offre un gâteau plein de promesses et d’avenir puisque chaque lecteur gourmand est invité à la personnaliser. Le dessin est vraiment réussi et il mêle crayonné, gouache, collage et aquarelle. Le voyage se fait aussi par les yeux, vers des paysages familiers ou des horizons exotiques. Cet album est une façon originale et poétique d’initier l’enfant à la préparation d’un gâteau simple et bon. À mettre entre les mains des jeunes marmitons et des coquins qui aiment lécher le reste de pâte au fond des jattes.
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Une collection intéressante " un jour ailleurs" qui mêle roman et évènement passé et marquant. Dans cette histoire une petite fille attend la naissance du bébé pendant que d'autres attendent le premier pas de l'homme sur la lune.
Son petit frère sera un enfant de la lune... né pendant cette nuit de juillet 1969. Jolie histoire où les sentiments sont évoqués avec tendresse s'entremêlant avec l'histoire de cette lune bien mystérieuse. Six pages documentaires complètent l'ensemble d'une façon claire et pédagogique.
Le texte est court, simple et peut être lu à partir de 8 ans.
D'autres titres tout aussi passionnant sont à découvrir dans ces romans/albums/documentaires.... Belle idée.
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Panique à l'imprimerie "Les mots pour l'écrire". Tandis que les aventures de Boucle d'Or et celles de Blanche-Neige en sont à leur centième édition, les pages se mélangent. Ô surprise pour la blondinette à bouclettes tirée du sommeil par sept nains tout aussi étonnés qu'elle, plutôt que par trois ours bougons. Déception pour la grande brune qui dégringole du lit trop petit où s'était couchée Boucle d'Or, et se retrouve face à des ours qui n'ont rien de Princes charmants...
Album à ne pas confondre avec celui quasi-homonyme d'Emile Bravo "Boucle d'Or et les sept ours nains". Il s'agit également de contes revisités, comme le titre l'indique. L'idée de départ m'a semblé géniale, le mélange entre les deux histoires est amusant, et quelques réflexions sur ces contes sont bien vues :
• la certitude d'être punie n'empêche pas Boucle d'Or de faire des bêtises, le plaisir qu'elle y trouve compense : "(...) la perspective de se faire surprendre par trois ours au milieu du sommeil la terrifiait. Seules les bêtises qu'elle s'autorisait rendait ce conte supportable".
• quant à Blanche-Neige, c'est l'espoir qui l'aide à supporter son triste sort : "Elle endurait avec vaillance les épreuves infligées par sa terrible belle-mère en pensant à l'heureux dénouement de son histoire"...
J'ai moins apprécié en revanche la fin, je ne suis même pas sûre de l'avoir comprise.
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Ils quittent l'Afrique parce qu'ils « pensent que l'Europe est un bon endroit pour vivre » et surtout parce qu'ils n'ont rien à perdre : « Cinq ou six ans de voyage, c'est toujours mieux que de pourrir ici. Peut-être que tu vas mourir avant le bout de ta route, mais si tu restes ici, tu seras mort bien plus tôt. Tu ne sais jamais ce que te réserve le voyage. Mais tu peux être sûr de ce qui t'attend si tu ne pars pas : rien. » Alpha est de ceux-là. Il vend sa modeste ébénisterie, quitte Abidjan pour rejoindre Paris où l'ont précédé sa femme et son fils, dont il est sans nouvelles. Beaucoup de chemins pour y aller, peu pour y arriver. La route est longue - des semaines, des mois, des années - et dangereuse : passeurs malhonnêtes ou corrompus, barrages militaires, camps, maladies, faim et soif, petits boulots manuels pour survivre. Si on a échappé au zèle des autorités maghrébines, si on n'a pas péri lors d'une traversée sur une frêle embarcation surchargée, il faudra encore beaucoup de chance pour ne pas être refoulé et renvoyé à la case départ.
Avec des mots et des dessins sobres, presque enfantins, Bessora et Barroux retracent le parcours d'un aspirant à l'immigration. L'album est émouvant et révoltant, bien sûr. La question de l'accueil des populations étrangères n'est pas simple et ne se tranche pas avec des oui/non. Mais quand même, lorsqu'on apprend que le grand-père d'Alpha a été mobilisé en 1939 pour défendre la patrie, on peut s'indigner et se dire naïvement que la France a la mémoire courte et manque de gratitude...
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Lorsqu'un petit garçon rencontre un monstre et que celui-ci le sauve d'une situation délicate en dévorant l'araignée qui l'empêche de prendre ses chaussures, une grande histoire d'amitié commence, sous les yeux de parents plutôt distraits...
Un album jeunesse qui met en lumière un petit garçon et un monstre dans des situations cocasses mais pleines de tendresse : cela devrait plaire aux jeunes lecteurs.
A partir de 5/6 ans.
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C’est une chouette petite histoire, pour un jeune public, mais une histoire qui soulève des problèmes bien sérieux. Louis et Susie vont avec leurs parents entretenir la maison de la grand-mère dans la campagne d’Anjou, pendant le séjour de celle-ci à l'hôpital. Les enfants découvrent la campagne, les animaux, et un étrange étang où la faune n'a pas l'air bien en point. Ils vont mener leur enquête. Le graphisme est simple, avec une colorisation épurée, deux illustrations par page en moyenne et le texte en dehors de l’image, sans phylactères. Avec une histoire adaptée à un public très jeune, les auteurs arrivent avec rythme et justesse, à sensibiliser sur un problème grave, celui de la pollution industrielle. Une belle surprise.
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Cette BD prend appui sur le vrai journal de guerre d'un vrai Poilu.
On assiste ici aux premiers temps de la guerre, quand beaucoup pensaient qu'elle serait terminée pour Noël.
Ce ne sont pas encore les tranchées et la guerre mécanique, moderne mais déjà la peur est là, celle des assauts, des charges, de l'équipement obsolète...
C'est beaucoup moins cru que Putain de Guerre de Tardi. Mais cela n'est pas moins fort, prenant, par la simplicité de la narration et du trait faussement naïf de l'illustrateur, qui s'accorde parfaitement au propos, peut-être même à ce que devait ressentir ce Poilu mais là, je m'avance peut-être).
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La nuit du 21 juillet 1969 est une nuit importante pour notre jeune héroïne : elle va enfin avoir un petit frère ou une petite sœur ! Mais c’est aussi la nuit où elle va voir à la télé Neil Armstrong posant pour la première fois un pied sur la Lune…
Cet album est une façon originale de faire découvrir aux plus jeunes un des moments mythiques de la conquête spatiale à travers les yeux de cette petite fille qui voit sa famille s’agrandir.
La petite partie documentaire en fin d’ouvrage permet d’en apprendre davantage sur les enjeux de cette époque.
A découvrir !
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Partez de l'Australie en direction du Mexique : au tiers du voyage environ, vous allez tomber sur Tuvalu.
Ou sur rien.
Parce que les eaux du Pacifique montent, inexorablement, au fur et à mesure que le climat de la Terre se réchauffe, tout aussi inexorablement.
Parce que "Quelques centimètres c'est peu, mais pour mon île c'est beaucoup."
Une île, ou plutôt un anneau d'îles - curieusement en forme de profil humain - entourant un lagon : autant dire, face à la montée des océans, un tout petit espace, fragile et condamné.
Le destin tragique de Tuvalu est ici raconté aux enfants avec des mots poétiques et de jolies illustrations ; mais aussi avec beaucoup de bons sentiments, lorsque l'auteur imagine cette population exilée accueillie à bras ouverts dans un pays de collines verdoyantes…
Une vision bien édulcorée de ce drame humain.
Challenge Globe-trotter (Tuvalu)
LC thématique juin 2023 : "L'auteur est un homme"
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Dans un petit format in-18 entre écu et coquille, bien adapté aux petites mains des jeunes voici des dessins illustrant des mots évoquant une musicalité originale (comme "cumulonimbus", "chipolata" ou "charabia"), des animaux ( "boa, "colibri" ou "caneton"), des choses exotiques ("babouche", "boubou" ou "sumo") de l’univers affectif ("doudou") , des bruits ("cornemuse", "hululement") et ce qui se mange, se boit ou sert pour la cuisine( "coquillettes", "rutabaga", "moulinette"). Parfois un terme peut cumuler plusieurs de ces caractéristiques comme "le cacatoès", "le gnou" ou "la cacahouète". Ce sont une quarantaine de mots écrits avec leur article à gauche qui font face sur la page suivante à leur représentation qui se fait par la peinture. Certains mots appartiennent à un vocabulaire assez recherché et leur sonorité intrigue, ils seront prétexte à un développement langagier pour les expliquer à l’enfant.
Avec des enfants de quatre à six ans on pourra travailler l’oral. S’ils sont élèves de l’élémentaire on utilisera l’imagier pour inciter au déchiffrage. En effet certains dessins ont un aspect qui ne laisse pas deviner le mot qu’ils illustrent, ainsi en voyant uniquement leur dessin l’enfant dirait "jupe" alors qu’il s’agit de "tutu", pour un autre il lancerait le mot "singe" alors qu’il s’agit de "ouistiti".
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