À l’origine, la bande dessinée est pour moi un lieu d’imagination pure. Et Jack Palmer s’est d’abord tenu à distance de l’actualité proprement politique, même si des albums comme Les Disparus d’Apostrophes ! montrent que je m’inspirais aussi de phénomènes de société. Il faut distinguer les bandes dessinées d’inspiration journalistique de celles qui offrent un portrait plus personnel des hommes politiques, comme Quai d’Orsay dont je suis un très grand fan. Il me serait difficile de faire d’un homme politique existant un personnage. Je me sens plus libre avec des personnages purement fictifs, alors que l’univers politique, avec ses décors et ses contraintes, force à évoluer dans un certain cadre.