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3.58/5 (sur 88 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Paris , le 07/05/1926
Mort(e) à : Paris , le 27/05/2007
Biographie :

Edward Samuel Behr est un journaliste britannique.

Né dans une famille russe juive, il rejoint, à 17 ans, l'armée des Indes et sert à la frontière de l'Afghanistan, en Indonésie mais aussi en Indochine dans une force d'occupation.

De retour au Royaume-Uni, Edward Behr étudie l'histoire au Magdalene College de Cambridge et obtient une licence en 1951 et un master en 1953. Une fois ses études terminées, Behr a travaillé pour l'agence de presse Reuters à Londres, puis à Paris avant de devenir, en 1954, le porte parole de Jean Monnet, à l'époque président de la Haute Autorité de la CECA.

Il retourne au journalisme dès 1957 en couvrant, pour Time-Life, la guerre d'Algérie et le conflit sino-indien de 1962. Il rejoint brièvement le Saturday Evening Post avant de rentrer en 1965 au magazine américain Newsweek, pour lequel il travaillera plus de 20 ans.

C'est ainsi que de 1965 à 1988, Edward Behr a été successivement correspondant de guerre, chef de bureau à Paris, Hong Kong et Delhi puis rédacteur en chef culturel de l'édition internationale de Newsweek.

Il quittera Newsweek en 1988 pour se consacrer pleinement à l'écriture. C'est ainsi qu'en l'espace de quelques années il rédigea la biographie de plusieurs anciens dirigeants ou dictateurs parmi lesquels des biographies de l'empereur du Japon Hirohito et du dernier empereur de Chine, Pu Yi. On retrouve son sens de la polémique dans un de ses derniers ouvrages, "Une Amérique qui fait peur" (1995), dans lequel Edward Behr dénonce la faillite du modèle multiculturel, les excès du féminisme et "la dictature du politiquement correct" qui, selon lui, affaibliraient l'Amérique.
Edward Behr a également mené une carrière de reporter-réalisateur de télévision, notamment pour la BBC et des chaînes françaises et suisses.

Même si Edward Behr s'était concentré sur l'écriture de ses livres, il n'avait pas abandonné le journalisme pour autant : il soutenait par exemple, le Festival international du scoop et du journalisme en devenant son président d'honneur jusqu'à sa mort en 2007.

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Bibliographie de Edward Behr   (15)Voir plus

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Plateau Raconter la guerre
Le journaliste, correspondant de guerre et le cinéaste face à la guerre : pbs d'éthique. Discussion principalement basée sur l'exemple concret du conflit libanais. Avec la participation de John RANDALL grand reporter à WASHINGTON, Raymond DEPARDON photographe. Hervé CHABALIER (jou au matin), Freddy EYTAN jou israélien, Jocelyne SAAB jou Libanaise, Michel HONORIN jou tf1, Edward BEHR jou...

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
1945,
Trois mois plus tard , dans sa proclamation du Nouvel An au peuple japonais , Hiro-Hito renonça officiellement à sa " divinité " par un texte soigneusement préparé , qu'il avait ruminé pendant longtemps .
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Dans une prison chinoise, chacun donne des renseignements sur tous ses camarades et que les détenus assument chacun à son tour le rôle de procureur. Au cours de séances collectives, ils s’accusent mutuellement de paresse, d’hypocrisie et de comportement hostile à l’Etat; et la réaction de chacun permet de décider dans quelle mesure ses "progrès" idéologiques sont réels. Les prisonniers se rendent immédiatement compte du fait que la date de remise en liberté ne dépend pas tant de la durée de leur condamnation que des preuves tangibles de leur "rééducation". (p. 321)
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Il existe entre l'Europe et l'Amérique un véritable gouffre culturel .
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Depuis le début de l'engagement américain au Vietnam, les G.I's avaient fait preuve d'un vif enthousiasme pour la marijuana, et les Vietnamiens n'avaient pas mis longtemps à s'apercevoir que la vente de la marijuana était une opération fort lucrative. En 1967, une brume d'odorantes fumées enveloppait comme un impalpable nuage presque toutes les bases d'opérations et les bunkers américains au Sud-Vietnam, avec le consentement tacite de presque tous les officiers. [...) Probablement sur les conseils du Pentagone, les commandants de l’armée américaine commencèrent à publier de sévères mises en garde contre la marijuana, prévenant leurs hommes de ses dangereux effets secondaires. [...] Mais les G.Is continuèrent à fumer, attendirent vainement que les redoutables effets secondaires se manifestent, fumèrent de plus belle et en vinrent pour finir à la conclusion que, sur ce point comme sur tant d'autres aspects de leur vie régie par l'armée, les autorités leur mentaient. Et ainsi, lorsque l’héroïne commença à faire son apparition et que l'armée réitéra, en termes encore plus forts, ses précédentes mises en garde, la réaction de la plupart des G.I's fut une totale incrédulité.
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[...] il n'y avait qu'à fréquenter la piscine du cercle sportif de Saigon ou prendre l'avion de Saigon à Paris sur un vol Air France bourré de fils à papa vietnamiens qui finissaient leurs études et qui avaient réussi à échapper à la conscription (Air France avait institué un vol spécial le vendredi soir qui faisait escale à Nice où beaucoup de riches Vietnamiens possédaient une résidence secondaire), pour comprendre que la société vietnamienne était en proie à la corruption et aux injustices de classe. Reste à savoir comment leurs homologues américains se seraient comportés dans les mêmes circonstances. On peut parfaitement soutenir que ce ne fut qu'à partir du moment où les fils de la bourgeoisie américaine - protégés jusque-là lorsqu'ils étaient étudiants par des sursis plus que généreux - devinrent mobilisables pour le Vietnam, que le tout-puissant Establishment américain prit de façon irrévocable position contre la guerre.
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[...] on racontait qu'en s’appuyant sur la somme impressionnante de renseignements à laquelle il avait accès, le Pentagone avait demandé à l’ordinateur omniscient : Quand gagnerons-nous la guerre ? Et l’ordinateur avait répondu : En 1967. La précaution la plus élémentaire, à savoir qu'on ne peut se fier à un ordinateur que dans la mesure où l'on peut peut faire confiance aux données qu'on lui fournit, semblait être ignorée tant de la Maison Blanche que du Pentagone.
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Ce jour-là, je tombai sur un G.I qui humait ouvertement de l'héroïne par le canon de son fusil. Je décidai de faire une enquête sur le tas.
"Comment vous sentez-vous ? lui dis-je.
- C'est épouvantable, je ne mange plus, je ne dors plus, et ça fait une semaine que j'ai pas été aux chiottes.
- Alors pourquoi faites-vous ça ? "
Le soldat jeta un regard autour de lui, sur l'étendue rouge de poussière de latérite qui recouvrait tout et sur les hélicoptères qui atterrissaient et décollaient sans lui, et il me dit :
"Je le fais pour me sentir normal".
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[...] je savais que le déploiement de l'énorme machine de guerre américaine, avec toutes ses invraisemblables ramifications technologiques et bureaucratiques, dans un contexte plus "colonial" qu'on ne voulut jamais l'admettre, était un spectacle que je ne reverrais probablement jamais de mon vivant ; c'était un peu comme si j'avais eu l'occasion d'aller voir le dernier brontosaure se déplacer lourdement dans un environnement de plus en plus hostile.
Je ne crois pas que beaucoup de mes collègues aient envisagé la guerre tout à fait sous cet angle. Pas au début, en tout cas. Ils étaient, dans l'ensemble, beaucoup plus jeunes et beaucoup plus arrogants, préoccupés par le côté purement américain de cet engagement militaire, et ils ne se souciaient pas tellement de replacer la guerre dans un contexte plus vaste; ce qui les intéressait par-dessus tout, c'était ce que dans l'argot des G.I's on appelait le "bang bang" ("pan-pan") [...] ils tenaient une chronique quotidienne des péripéties au sein des unités de combat, et - suivant que ces correspondants représentaient des journaux du Texas, de la Californie ou du Maine - ils rendaient compte, en priorité, de la vie journalière de leurs "boys". Ce qui leur manquait, c'était une vision d'ensemble.
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Pendant toute la guerre, il fut de bon ton chez les généraux et les hauts fonctionnaires américains de tourner en dérision l'humiliante défaite française en Indochine; ils oubliaient que le corps expéditionnaire français n'avait jamais regroupé plus de 250 000 hommes, que son équipement était dans l'ensemble fort démodé et ne comprenait qu'une poignée d'hélicoptères, et qu'il s'était efforcé de contrôler non seulement le Sud-Vietnam, mais aussi le Nord-Vietnam, le Cambodge et le Laos.
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L'une des principales différences entre le système pénitentiaire chinois et celui en vigueur dans le reste du monde est qu'en Chine le comportement des détenus est constamment surveillé sans le moindre apport électronique.
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