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3.54/5 (sur 49 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 16/01/1965
Biographie :

Jean-Jacques Busino ou Giacomo Busino est un romancier suisse de langue française, auteur de roman policier et de littérature de jeunesse, et producteur de musique.

Né de parents italien, son père est sociologue et sa mère historienne d'art.

Serveur dans une pizzeria, puis animateur dans un centre de loisir, passionné de musique, Jean-Jacques Busino ouvre ensuite, à 20 ans, un magasin de disques, monte un studio d'enregistrement et va jusqu'à créer sa propre maison de production, spécialisée dans la musique classique, tout en débutant dans l’écriture.

Il amorce sa carrière littéraire avec la nouvelle policière "Cinq minutes de la vie d'un homme après un requiem", publiée dans le magazine "Polar" en 1981.

En 1993, il publie chez Rivages Noir son premier roman, "Un café, une cigarette", un roman noir qui narre le destin d'un jeune homme idéaliste découvrant à Naples l'exploitation des enfants par la Mafia dans le milieu sordide de la prostitution juvénile. S'ensuivent quatre autres romans entre 1994 et 2000 aux mêmes éditions.

Son roman, "Le Bal des capons" (1997), se déroule dans une Suisse aux antipodes de la société d'opulence qui lui est souvent accolée et raconte l'assassinat d'un père abject et violent par son fils.

Les Éditions Baleine lui demande d'écrire un roman pour la collection du Poulpe et dès 1997, c'est chose faite avec "Au nom du piètre qui a l'essieu".

Depuis 1999, Jean-Jacques Busino se consacre à la jeunesse, il anime des ateliers d'écriture, "l'Atelier Bataille", entre autres, par le biais duquel, il écrit en collaboration avec des enfants québécois, le résultat donne "Chicoutimi", édité chez Flammarion en 2002. Les jeunes vont d'ailleurs récompenser l'auteur de "Un sac de nœuds", paru chez Flammarion en 1999, avec "Le Prix des lycéens français".

Son roman "Théorème de l'autre" (2000) est suivi de "Cancer du Capricorne" (2009), un roman psychologique, doublé d'un réquisitoire contre l'inhumanité de la médecine moderne, qui remporte le prix Pittard de l'Andelyn en 2011.

Jean-Jacques Busino a écrit de romans, de scénarios, de chansons. Il est auteur d'une vingtaine de nouvelles, dont certaines éditées dans des anthologies, comme "Naples" (1999). Il est aussi musicien et co-propriétaire de RECUP studio.

Marié et père de deux enfants, Jean-Jacques Busino s'est installé depuis 1990 à Versoix, près de Genève, avec sa famille.

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Source : http://bdl.unige.ch/
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Depuis qu'on donne du sens au silence, tout veut dire quelque chose.
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Originaire de Géorgie, son patronyme donnait mille points au scrabble sur un mot qui compte triple.
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Le couple est aliénant, pour les parents comme pour les enfants. C'est comme aller à l'école chez les analphabètes et faire la récréation dans un asile de fous.
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Ces gosses ne valent rien. Tout au plus quelques billets de papier. Plus ils sont jeunes, plus ils sont chers. Mais eux ne voient jamais la couleur du pognon. Le must dans ce genre de fiesta est de venir avec des amis et sa femme, de prendre un gosse d’au maximum une année, d’assouvir tous les phantasmes possibles et imaginables et de le tuer avec ses mains. Ces braves gens repartent comblés mais le porte-monnaie lesté. La nuit coûte grosso modo vingt mille francs. Chez eux, ils ne peuvent pas taper leur enfant quand il les énerve. La mère est fliquée et ne peut décemment pas le cogner trop fort sans prendre le risque de se faire regarder de travers dans la rue. Combien d’enfants finissent à l’hôpital brûlés par un fer à repasser ? Combien de papas passent la haine de leur chef en faisant subir à leurs enfants ce qu’ils aimeraient faire subir à leur bourreau ? Mais cela ne date pas d’aujourd’hui. Avant, les femmes du monde les donnaient à des nourrices. Elles, au moins, elles assumaient de ne pas supporter les braillards. Là où ça devient fort intéressant, c’est que chaque fois que l’on a essayé de fermer ces bordels, les viols de mineurs augmentaient dans les autres villes. Alors, tout le monde ferme les yeux.
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André secoua la tête. Non pas en signe de négation mais comme quelqu’un qui veut mettre de l’ordre dans ses idées. Comme si secouer sa tête permettait de remettre les choses dans un ordre qu’il pensait avoir perdu. Comme si les secousses à son cerveau permettaient de se retrouver à l’hôpital avec l’enfant et non pas devant le plus beau paysage qu’il lui ait été donné de voir.La femme lui mit la main dans les cheveux et le serra contre elle. Il eut envie de faire l’amour sur le banc, simplement et brutalement. Mais elle lui demanda d’où il venait. Il pensait que sa différence était gravée sur son visage et cela lui fit l’effet d’une douche froide. Comme une tare, il essaya de rapetisser, de disparaître. Il se sentit étranger chez lui. Étranger dans sa propre maison.La femme lui expliqua qu’elle s’occuperait de l’enfant. Qu’elle lui trouverait une nouvelle famille. Elle lui dit aussi que le mal de l’enfant ne guérirait pas tant que sa mémoire se souviendrait. Comme André ne comprenait pas, elle lui expliqua que la gosse devait mourir et renaître. Mourir pour ne plus se souvenir. Mourir pour réapprendre à vivre.
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La peur laisse une odeur âcre qui ne s’enlève pas. Tu peux frotter tout ce que tu veux, elle reviendra. Chaque fois que tu y repenseras, cette odeur remontera à la surface. Quant tu transpires, la peur elle brûle la peau. Les yeux te piquent. Tu ne pourras jamais te débarrasser de cette odeur. La peur est comme une femme, quand tu la touches elle te marque. Même si tu te dis que ce n’est rien, tu y penses. Elle t’obsède. Tu y repenseras tout le temps. Tu en as besoin. Elle te stimule et te bloque. Tu vas devoir l’utiliser comme un moteur. Il faut que tu apprennes à vivre avec. Comme on apprend à vivre avec une femme. Il faut la respecter. La comprendre.– Je suis venu prendre une leçon de tir ou de gestion ?– Une leçon de tir ? C’est quoi une leçon de tir ? Tu as une cible, un pétard. Fais ta leçon de tir. Canarde. Canarde.André arma le revolver et tira. Pendant plusieurs jours, il tira, essayant d’ajuster son tir à chaque fois. Tonino lui avait demandé de baisser son arme après chaque coup de feu.
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André passait ses après-midi à regarder sa fille jouer et apprendre à marcher. Le gros s’en occupait dès que l’emballage et l’expédition étaient finis. André restait sur une chaise, comme absent. Ses yeux ne lâchaient pas sa gosse. Elle ne progressait qu’en présence du gros, comme si elle ne faisait confiance qu’à lui. On aurait dit que Poupi savait fort bien qui était son père, mais qu’elle choisissait ses propres professeurs. Elle usait de son charme comme l’aurait fait un adulte. Bien qu’André soit très grand et noiraud, elle était petite et blonde. Elle avait l’air chétif, et seuls ses hurlements de rage l’apparentaient à André. Il avait la puissance physique, elle avait une immense puissance vocale. Une rage de vivre l’habitait, et si les événements ne se déroulaient pas selon ses vœux, elle mettait en place un canon de décibels qui auraient dégoûté les personnes les plus patientes.
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On a du fric pour une année au moins et en vivant comme des pachas. On peut tout se permettre. Mais on ne fait rien. Nous ne sommes rien. Je m’emmerde à faire le con toute la journée. J’ai l’impression d’être un rat. Et le matin, quand je marche dans cette ville, j’ai l’impression de voir des gens plus motivés que nous. Plus amoureux de la vie. J’aimerais être utile. Je suis comme toi, j’aime le pouvoir. Mais pas ce pouvoir qui ne sert à rien, qui te donne des femmes flasques qui font semblant quand elles se donnent à toi. Elles font semblant comme nous d’être heureuses et d’aimer nos montées de virilité, mais je ne crois plus en rien, et quand je suis dans cet état, je n’arrive presque plus à me contrôler. J’ai envie de tout foutre en bas et de recommencer à zéro. Comme si je voulais me purifier.
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Cinq vies contre quatre-vingts. Peu lui importait de mourir. Peu lui importait de souffrir. La seule chose qui comptait était de vivre en homme. Droit.Pendant qu’il parlait en italien, il pensait à son père. Toute son enfance il avait admiré cet homme. Son père l’avait voulu fort. Il se sentait fort pour la première fois de sa vie. Il ressortit une phrase complète que son père lui avait dite dix ans auparavant. André était un chêne et eux des peupliers qui se courbaient sous les rafales de vent. Il comprenait enfin le sens de cette métaphore que son père lui avait si souvent répétée. André aurait aimé que son père fût là, près de lui. Il aurait aimé que cet homme, qui avait placé tant d’espoir en son fils, fût là. Son père était un homme de lettres de génie.
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C’est très simple. Les grandes filles vendent les plus petites et c’est pareil pour les petits garçons. Dès qu’ils grandissent, ils protègent les filles et volent ou tuent pour survivre. Sur tout le groupe, il n’y a que vingt filles pour soixante garçons. Normal, les filles sont moins rentables. Sur vingt fillettes de moins de huit ans, pas une ne s’est pas fait défoncer le cul par une vieille tapette. Elles connaissent tout des couilles des hommes et ont une espérance de vie de quinze ans. Plus elles sont jeunes, plus leurs aînées en tirent du profit. Les garçons ne sont pas mieux lotis. Sur soixante, cinquante n’ont pas les dix doigts de la main et les autres ont le cul comme une porte de grange.
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