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Citations de Pierre Henri Cami (16)


Pierre Henri Cami
L'optimiste est un homme qui s'abrite sous une fourchette le jour où il va pleuvoir des petits pois
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LE-CUL-DE-JATTE-HÉRÉTIQUE, à l’ignifugeur. -Il n'y a pas trp de clients à servir avant moi?
L’IGNIFUGEUR. - Deux hérétiques seulement. Ces merrieurs sont convoqués pour cet après-midi devant le tribunal de l'Inquisition.
LE-CUL-DE-JATTE-HÉRÉTIQUE. - Moi aussi. C'est pour cette raison que je viens me faire ignifuger. Par ces temps d'inquisition, ion ne saurait prendre trop de précautions.
L’IGNIFUGEUR. - C'est une heureuse idée que j'ai eue de m'établir en face du tribunal.
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Pierre Henri Cami
Comme je deviens sourd, je n'entendrai pas sonner ma dernière heure.
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- Saint-Pierre :
N'est-ce pas bon signe d'être ainsi adoré des enfants?...Tenez regardez encore dans cette classe, les écoliers et les écolières conjuguent un nouveau verbe créé en son honneur. Ecoutez les voix enfantines montent jusqu'à nous.
- Voix des écoliers, conjugant le nouveau verbe :
Je nazis Tu nazis Il nazit Nous nazillons Vous nazillez Ils nazillent
- Saint-Pierre :
C'est charmant n'est-ce pas ?
(Le miracle ou une collaboration à la hauteur )
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LE-CHEF-DE LA-SECURITE-RELATIVE. - Il va, selon toute probabilités, se broyer sur le sol.

LOUFOCK-HOLMÈS. -Non, regardez!

LE-CHEF-DE LA-SECURITE-RELATIVE. - C'est miraculeux! Votre disciple ne s'est pas blessé en tombant. Mais que fait-il? Il rampe à plat ventre au milieu de la rue en exécutant des mouvements de natation.

LOUFOCK-HOLMÈS. -Oui, par prudence, je lui avait suggéré qu'il se trouvait à bord d'un bateau-lavoir. Alors, il se croit tombé dans l'eau. Il nage de toutes ses forces sur le pavé de bois pour atteindre le trottoir. Descendons le repêcher. (Ils descendent.)
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Pierre Henri Cami
Que mon nez se change en cornemuse
si j’y comprends quelque chose !
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UN ETRANGE SUICIDE

Premier tableau

Le mort qui parle

(La scène représente le cabinet de consultation de Loufock-Holmès)

LE VISITEUR INCONNU, entrant : Monsieur, je viens soumettre à votre génial talent déductif ma mystérieuse et inexplicable situation : j'exerçais depuis dix ans la profession de bourreaux de sardines…
LOUFOCK-HOLMES : Bourreau de sardines?
LE VISITEUR INCONNU : Oui. Bourreau dans une grande maison de conserves. J'étais chargé, avant la mise en boîtes, de décapiter les sardines. A force de voir tomber les têtes, je devins neurasthénique. Je résolus de me suicider. Avant de continuer mon récit, permettez-moi une question. Suis-je visible à l'œil nu?
LOUFOCK-HOLMES : Parfaitement. D'ailleurs c'est très naturel.
LE VISITEUR INCONNU : Vous ne direz plus que c'est naturel lorsque vous saurez que je suis mort depuis bientôt deux heures.
LOUFOCK-HOLMES : Vous dites?
LE VISITEUR INCONNU : Je dis que ce matin je mis mon projet de suicide à exécution. A l'aide d'une solide corde, je me suis pendu au plafond de ma salle à manger, 7, rue de la Tombe-Issoire.
LOUFOCK-HOLMES : C'est impossible, puisque vous êtes là.
LE VISITEUR INCONNU : C'est la vérité cependant. A l'heure qu'il est, je suis pendu chez moi et je suis ici en même temps.
LOUFOCK-HOLMES : Tout cela est étrange. Je vais me rendre à votre domicile pour constater par moi-même si vous êtes bien pendu au plafond de votre salle à manger. Je déduis dès à présent que vous avez été le jouet d'une hallucination. Vous allez m''attendre ici, en compagnie de mon fidèle disciple.


Deuxième tableau

Le suicidé distrait

(Même décor)

LOUFOCK-HOLMES, revenant : Vous aviez raison, monsieur. Votre corps est en effet pendu au plafond de votre salle à manger.
LE VISITEUR INCONNU, affolé : Alors, qui suis-je? Qui suis-je?
LOUFOCK-HOLMES : Rassurez-vous. J'ai fait mes déductions en chemin. Vous êtes sûrement l'esprit du corps pendu chez vous. Vous vous êtes matérialisé immédiatement après votre suicide et vous avez pris l'apparence du corps que vous veniez de quitter. Un détail m'a frappé, cependant.
LE VISITEUR INCONNU, anxieux : Quel détail?
LOUFOCK-HOLMES. : Vous portez des bottines noires et le corps pendu chez vous porte des bottines jaunes.
LE VISITEUR INCONNU : Jaunes! Vous avez dit jaunes!
LOUFOCK-HOLMES. : Oui, jaunes. J'en ai déduit…
LE VISITEUR INCONNU: Allez au diable avec vos déductions! Je comprends tout à présent! Je suis un assassin!
LOUFOCK-HOLMES : Un assassin?
LE VISITEUR INCONNU : Oui. J'habitais avec mon frère jumeau. A part les bottines, nous nous ressemblions d'une façon surprenante. Alors c'est bien simple: au lieu de me passer la corde au cou, je me suis trompé et…
LOUFOCK-HOLMES : Vous l'avez passée autour du cou de monsieur votre frère?
LE VISITEUR INCONNU; Oui. Je me suis confondu avec mon frère jumeau. En croyant me pendre, je l'ai pendu. Suis-je distrait, tout de même!

Rideau

*
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Te garder sur ce sein, ce sein qui t'allaita
Que ta tête à tâtons tâta quand tu tètas
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Jadis, il suffisait, pour faire nos réclames,
D'étaler en public tous nos succès de femmes,
Mais aujourd'hui, c'est démodé, c'est rococo!
Il faut fumer l'opium ou priser la coco!
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TARDIVE REVELATION

Drame en un acte dont un prologue

Prologue

L’ENFANT DU PECHE

(Devant le château féodal)

LE SEIGNEUR. – Je dissimule sous ma sombre cape le fruit des coupables amours de ma noble compagne. Ce fils de l’adultère doit disparaître.

(Il aperçoit un manant)

Holà manant !
LE MANANT. – Votre Seigneurie désire ?
LE SEIGNEUR. – Quel est ton métier, manant ?
LE MANANT. – Je suis commissionnaire.
LE SEIGNEUR. – Ca tombe à pic ! Je vais te charger d’une commission : prends cet enfant et cours le jeter à l’eau. J’y aurais bien été moi-même, mais la rivière est assez éloignée et je me sens un peu fatigué ce soir.
LE MANANT. – Le fait est que nous avons eu une chaleur accablante cet après-midi.
LE SEIGNEUR. – Allons ! Prends ces écus, et dépêche-toi. Ah ! J’oubliais : attache-lui une lourde pierre autour du cou.
LE MANANT. – Oh ! Ce n’est pas la peine. Il ne sait sûrement pas nager, à son âge.
LE SEIGNEUR. – Fais ce que je te dis !

(A part)

Ce manant ignore que cet enfant est le fils d’un plongeur de restaurant…et alors, par atavisme…on ne sait jamais.


Premier et dernier acte

L’ AVEU

(Vingt ans après – Dans la demeure du manant)

LE MANANT, sur son lit d’agonie. – Approche un peu, Isabelle, je sens que mon dernier soupir arrive à grands pas. Je vais te révéler le mystère de ta naissance. Il y a de cela vingt ans (comme le temps passe !) un riche seigneur me chargea de noyer un enfant. Mais je n’eus pas le courage d’accomplir ce crime atroce. Le pauvre innocent était si mignon dans ses petits langes que je résolus de l’adopter. Seulement, pour mieux le cacher et le soustraire à toutes recherches, j’eus l’idée géniale de le travestir en fille. L’enfant grandit ainsi, vêtu d’habits féminins, dans la plus complète ignorance de son véritable sexe. Et cet enfant, Isabelle, c’était toi ! Oui, apprends-le aujourd’hui : ma fille, tu es un garçon !
ISABELLE, s’effondrant. – Enfer et damnation ! Vous ne pouviez pas m’avertir plus tôt ?... J’ai un amant !!!

Rideau

*
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J'ai appris que les habitants de cet étrange pays s'appelaient des cocus et qu'une honnête femme de ce pays devait tromper son mari le plus souvent possible, car dans ce pays plus un homme était trompé plus il était honoré de ses concitoyens.
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- Oh! s'écria d'Artagnan, voilà notre devise à l'honneur : "Un pour tous, tous pour un!"
"Ce sont des gens que l'on appelle "communistes" qui s'en réclament et la mettent en action. Bravo pour ces gens de coeur qui proclament une telle doctrine. L'union de tous la force au service du faible, le droit au bonheur pour tous, c'est magnifique !

" Du carrosse 4 chevaux à l'autobus 20CV ou...du pareil au même"
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L’ECHO PATRIOTE


Premier tableau

LES FRANCS-PECHEURS

(La scène se passe dans un bois).

1er FRANC-PECHEUR : L’ennemi s’avance dans le pays. Tous les moyens sont bons pour le repousser. Déjà de courageux citoyens ont formé le bataillon des Paratonnerres de la mort.
2ème et 3eme FRANCS-PECHEURS, étonnés : Paratonnerres de la mort ?
1er FRANC-PECHEUR : Oui. Le bataillon a pour mission de poser, pendant le sommeil des Prussiens, des paratonnerres sur les casques pointus. Plusieurs régiments ont déjà péri ainsi, victimes de la foudre. De notre côté, nous avons formé à nous trois le bataillon des Francs-Pêcheurs. J’espère qu’il sera de quelque utilité à la Patrie.
2ème FRANC-PECHEUR : Et maintenant, chacun a son poste.
(Chaque Franc-Pêcheur, muni d’une canne à pêche, monte sur un arbre et s’embusque dans les plus hautes branches).
1er FRANC-PECHEUR : Lancez !...lignes !
(Les trois lignes sont lancées vers le sol. Au bout de chaque hameçon est accrochée une grosse poire).
3ème FRANC-PECHEUR : Grâce au merveilleux Echo de cette colline nous serons avertis de l’arrivée des uhlans. Attendons.


Deuxième tableau

LA PECHE FATALE

(Même décor).
(L’Echo annonce le pas d’un cheval dans le lointain).
1er FRANC-PECHEUR : C’est sûrement un uhlan.
2ème et 3ème FRANCS-PECHEURS : C’est sûrement un uhlan. Attention !
LE UHLAN, arrivant et apercevant les poires : Tiens, des poires ! Etanchons notre soif.
(Il descend de cheval et porte goulûment une poire à sa bouche. Aussitôt il est enlevé dans les airs, suspendu à l’hameçon).
1er FRANC-PECHEUR, tirant sa ligne avec précaution : Il frétille comme une vraie carpe. Pourvu que la ligne ne cède pas !
(C’est ce qui arrive. Le uhlan en se débattant casse le fil. Il retombe sur son cheval et part ventre à terre chercher des renforts. Un quart d’heure plus tard, les trois Francs-pêcheurs sont prisonniers des Allemands).


Troisième tableau

L’ECHO FRANÇAIS

(Même décor).

L’OFFICIER ALLEMAND : Que l’on fusille ces trois Francs-Pêcheurs sur-le-champ.
(On place les prisonniers en face du peloton d’exécution).
1er FRANC-PECHEUR : Avant de mourir, crions encore une fois : « Vive la France ! »
L’OFFICIER ALLEMAND : En joue ! Feu !
LES FRANCS-PECHEURS, ensemble : Vive la France !
(Ils tombent foudroyés. Dans le lointain l’Echo répète : Vive la France !)
L’OFFICIER ALLEMAND, rageur : Qui a crié : Vive la France ! là-bas ?
UN UHLAN : C’est l’Echo.
L’OFFICIER ALLEMAND, de plus en plus rageur : Ah ! C’est l’Echo ! Eh bien, crions aussi tous ensemble : « Vive l’Allemagne ! » pour que l’Echo français le répète après nous.
TOUS LES UHLANS, en chœur : Vive l’Allemagne !
L’ECHO-PATRIOTE : Merde !!!

Rideau
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- Enfin ! nous voilà lancés en pleine aventure ! en plein roman-feuilleton ! Partis en reconnaissance aérienne, une panne de moteur nous a obligés d’atterrir malgré nous en pleine Forêt-Noire ! Dans sa chute, notre avion s'est endommagé si gravement que nous avons dû l'abandonner. Et maintenant nous errons à travers cette sombre forêt, marchant au hasard depuis des heures, perdus, crevant de faim et grelottant de froid comme de véritables héros de roman ! Ah ! foi de Napoléon Carabi, voilà le plus beau jour de ma vie !
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LA CRÈME MYSTÉRIEUSE

(Le laboratoire secret de Frédégonde, lendemain.)

Frédégonde, à l'inventeur. - Puisque le poison ne peut vaincre l'encombrante vitalité de Chilpéric, je vais employer une autre méthode. As-tu préparé la mixture diabolique dont mon "alchimiste-à-double-panache" t'a donné la recette?
L'inventeur. - Oui, Majesté. La "Crème-d'idiotie" est prête. La voici dans ce compotier.
Frédégonde. - Elle est alléchante à souhait! Chilpéric ne pourra résister à sa gourmandise naturelle. Il en mangera et deviendra subitement idiot. Cette idiotie incurable me permettra de le faire enfermer jusqu'à la fin de ses jours, et je pourrai enfin régner seule!... Il n'y a pas, que je sache, de contre-poison pour l'idiotie?
L'inventeur. - La science est impuissante à trouver l'antidote. La "crème-d'idiotie" ne pardonne pas!
Frédégonde. - Tes dosages sont exacts?
L'inventeur. - Exacts. Selon la formule de l'alchimiste, j'ai pilé, malaxé et fait mariner ensemble des glandes de crétin des Alpes, de la cervelle d'âne, des méninges d'oie, du cervelet de buse, de la roupie de serin, de la raclure de marteau, treize hannetons, trois douzaines d'araignées de plafond, des bêtises de Cambrai, de l'essence d'andouille et de l'extrait de travail du chapeau à 90 degrés.
Frédégonde. - Parfait. Mais as-tu expérimenté la "crème-d'idiotie" sur quelque cobaye humain?
L'inventeur. - J'en ai fait goûter à une sorte de géant blond à tête carrée, qui passait dans les souterrains.
Frédégonde. - Mon Dieu! C'est le bourreau-ostrogoth de Chilpéric!... Au fait, ça n'a pas d'importance! Pour excercer ce métier l'intelligence n'est pas utile, au contraire! Et les résultats ont été concluants?
L'inventeur. - Instantanés! Le bourreau-ostrogoth est devenu dingo en cinq sec et s'est mis à sangloter en me racontant la pendaison d'une crémaillère!
Frédégonde. - Merveilleux! (D'une voix sombre.) Ah! Chilpéric! Tu n'échapperas pas à la "crème-d'idiotie"!
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Chapitre XX

Barbarie et civilisation

L'emplacement de New York à l'état sauvage. Des arbres énormes entourent une sorte de place publique. A l'horizon, on voit deux ou trois gratte-ciels se détacher de la jungle sauvage. Quatre banques en plein air sont installées aux quatre coins de la place. Devant chacune d'elles est placé un écriteau sur lequel est écrit "Bank" et "Private". Ces banques sont composées chacune d'un bureau primitif sur lequel est posé un téléphone grotesque, d'un tronc d'arbre scié qui sert de bureau à la dactylographe; Sur ce tronc d'arbre-bureau est placée une machine à écrire primitive en bois. Chacune des quatre banques en plein air est entourée d'une petite barrière à clairevoie munie d'une petite porte pour l'entrée et la sortie. Les businessmen de chacune des banques à ciel ouvert dictent la correspondance à leurs dactylos respectives, en fumant d'énormes cigares.
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