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3.32/5 (sur 111 notes)

Nationalité : Portugal
Né(e) à : Lisbonne , le 16/03/1825
Mort(e) à : São Miguel de Ceide , le 01/06/1890
Biographie :

Camilo Castelo Branco est un écrivain portugais.

Fils naturel d'un père noble et d'une mère paysanne, il est très tôt resté orphelin. Marié à seize ans avec Joaquina Pereira, il connut d'autres passions tumultueuses, dont l'une le mena en prison : celle pour Ana Plácido qui devait devenir sa compagne.

Fait vicomte de Correia-Botelho en 1885, pensionné par le gouvernement, il connut cependant une fin de vie des plus pénibles : perclus de douleurs et devenu aveugle, il finit par se suicider.

À travers son œuvre très féconde (262 volumes), Castelo Branco s'est intéressé à presque tous les genres : poésie, théâtre, roman historique, histoire, biographie, critique littéraire, traduction.

Il traduit Chateaubriand, et essayera d'écrire une version portugaise de "La Comédie humaine".

"Amour de perdition" (Amor de Perdição), publié en 1862, est, d'après Miguel de Unamuno le plus grand roman d'amour de la Péninsule Ibérique.
Écrit en 1840, lorsque Camilo était en prison pour ses amours avec une femme mariée, il relate la passion clandestine de deux jeunes gens, Simão et Teresa, passion à laquelle s'ajoute l'amour de Mariana, une fille du peuple qui s'éprend de Simão, tout en continuant à lui servir de messagère auprès de Teresa.

En 1965 et en 1978 il fut représenté sur les billets de banque portugais de 100 escudos.
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João Viegas, traducteur de "Récits de la prison de Porto" de Camilo Castelo Branco et des "Eaux de Joana" de Valério Romão nous parle de l'auteur Aquilino Ribeiro dont les éditions Chandeigne ont publié "Le roman de la renarde" et "Les sentiers du démon".

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Celui qui souffre avec de rares moments de répit, se familiarise avec la douleur. Chez des personnes très malheureuses, ils y a un renoncement volontaire au quignon de plaisir qui leur revient, quand elles parviennent à se convaincre de la stérilité de leurs efforts pour un sort meilleur.

(p. 69)
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Simon Botelho aimait. Voici un mot, un seul, pour expliquer ce qui semblait un revirement absurde à dix-sept ans. Il aimait une voisine, une jeune de quinze ans, riche héritière d'une beauté sans éclat et de bonne naissance. C'est de la fenêtre de sa chambre qu'il l'avait vue pour la première fois, pour l'aimer à jamais. Elle n’était pas restée insensible à la blessure qu'elle avait faite dans le cœur de son voisin, elle l'aima aussi et avec plus de sérieux qu'il n'est habituel à cet age.
Les poètes abusent de notre patience quand ils parlent de l'amour de la femme à quinze ans comme d'une passion dangereuse, unique et inflexible. Certains prosateurs disent la même chose dans les romans. Ils se trompent tous. A quinze ans, l'amour est une amusette. C'est la dernière manifestation de l'amour pour les poupées. C'est la tentative du petit oiseau pour essayer de voler hors du nid, les yeux toujours fixés sur sa mère qui l'appelle de la branche voisine. Lui, il sait ce qu'est aimer beaucoup, comme elle, elle sait ce qu'est voler loin.
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Personne ne sent en soi le poids de l'amour qu'on inspiré et que l'on ne partage pas. Dans les plus grandes douleurs, dans les derniers instants du cœur et de la vie, il est doux encore de se sentir aimé quand on ne peut déjà plus trouver dans l'amour une diversion pour ses peines, ou renouer le dernier fil qui vient de casser. Orgueil ou insasiabilite du cœur humain, peu importe, c'est par l'amour que l'on nous porte que nous estimons ce que nous valons dans notre conscience
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L'orgueil, chez un homme pauvre, est une passion terrible. Chez le riche, elle se répand en fastes qui éblouissent ses ennemis. Chez le pauvre, elle aspire à une vengeance sourde, quand elle ne le consume pas lentement.
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En feuilletant les anciens registres dans les archives de la prison de la Relation de Porto, j'ai lu dans celui des entrées des prisonniers, de 1803 à 1805, à la page 232, ce texte :
"Simon Antonio Botelho, ainsi qu'il dit se nommer, célibataire, étudiant à l'Université de Coimbre, né à Lisbonne, et fréquentant les cours au moment de son arrestation dans la ville de Viseu, âgé de dix-huit ans, fils de Domingos José Correia Botelho et de Dona Rita Preciosa Caldeirao Castelo Branco; corpulence moyenne, visage rond, yeux marrons, cheveux et barbe noirs, vêtu d'une veste de bayette bleue, d'un gilet de futaine teinte et d'un pantalon de tissu moucheté. J'ai fait cet enregistrement et je signe. Filipe Moreira Dias."
Dans la marge, à la gauche du texte, est écrit : "Parti pour l'Inde le 17 mars 1807."
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Je ne pouvais, malgré mon amour-propre, détourner mes yeux d'Ângela. Si elle avait déversé des flots d’éloquence, je l'aurais naturellement aimée pour son esprit. Comme elle ne dit rien, je l'aimai pour son silence.
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C'est à ce moment-là que le juge entra dans l'antichambre. Le corrégidor alla le recevoir, mais non point de l'air aimable d'une personne qui va remercier d'une politesse et implorer l'indulgence. De l'air renfrogné avec lequel il allait, il semblait bien plutôt aller reprocher au juge de laisser penser par cette visite que la balance de la justice tremblait parfois dans sa main.
- Je voudrais commencer par vous dire, combien je suis désolé du malheur de votre fils, dit le juge.
- Je vous en remercie. Je sais tout. Le procès est-il instauré?
- Je ne pouvais m'y dérober.
- Si vous ne l'aviez pas fait, je vous aurais obligé d'accomplir votre devoir.
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Lorsque Thérèse fut avertie que son père l'attendait, la fraîche couleur qui réjouissait les dames religieuses céda la place soudain à la pâleur habituelle. Sa tante ne voulut pas en la voyant ainsi qu'elle sortit de sa chambre, et prenait sur elle d'ajourner la visite du père.
- Il ne faut pas s'y dérober, dit Thérèse. J'y vais, ma tante.
Son père en la voyant eut un frisson et blêmit. Il s'attendait à un changement mais non d'une telle importance. Il pensa qu'il ne l'aurait point reconnue s'il n'avait été prévenu qu'il allait voir sa fille.
- Comme je te retrouve, Thérèse! s'exclama-t-il, bouleversé. Pourquoi ne m'as-tu pas dit ton état plus tôt?
Thérèse sourit et dit :
- Je ne suis pas aussi mal que mes amies se l'imaginent.
- Auras-tu la force de venir avec moi à Viseu?
- Non, mon père. Je n'ai même pas la force de vous dire en peu de mots que je ne retournerai pas à Viseu.
- Pourquoi pas? Si ta santé en dépend?
- Ma santé dépend du contraire. Je vivrai ici, ou je mourrai.
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Alberto de Magalhaes venait du Brésil. Quand et d'où il était parti, personne ne le savait, et il ne donnait pas l'occasion qu'on le lui demandât. La propension pour ce qui avait trait au mystère s'était chargée de le rendre célèbre. L'homme portait beau. Il n'était pas délicat dans ses formes, mais dans l'ensemble il dégageait une harmonie plaisante. Il avoisinait les quarante ans. Contrairement à l'usage, il entretenait une épaisse moustache noire, qui creusait les sillons de son visage, plus terrien que pâle et émacié. Son regard était hautain et effrayant à la fois. Observant les choses avec attention, il plissait le front et affichait un pénible ennui. Il parlait peu, mais personne ne disait que son silence était un signe de stupidité. Ses paroles étaient correctes et sentencieuses.
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C'est un pêché, certes, mais que j'absous, car dans une société sans morale, où les préceptes de Dieu ne valent rien, Dieu accorde une certaine valeur aux préceptes des hommes.
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