- Et après avoir survécu à tout ça, tu tiens vraiment à sombrer à cause de moi ?
- Si je ne te voyais plus, c’est là que je sombrerais.
- Je ne suis pas un tel cadeau.
- Tu es ce qui m’est arrivé de mieux depuis longtemps. Tu veux me priver de ce bonheur ?
Ashley sortit de sa sacoche un petit échantillon couvert de paillettes et, sans prévenir, m’inonda d’un parfum sucré à vomir.
– Ashley ! On dirait des pets de licorne !
- Tu es adorable, Emma.
Moi, adorable ? Avais-je bien entendu ? Il roula sur le dos en riant et se mit à contempler la ciel du crépuscule, les mains croisées sous sa nuque. Sans me regarder, il précisa :
- Surtout quand tu t'attaques aux gorilles alors que tu fais un mètre douze.
- Un mètre soixante-sept ! protestai-je bêtement.
- Dans tes rêves ! Ou seulement si tu montes sur les épaules d'Ashley !
- Brendan ? ça veut dire qu'on va vivre heureux pour l'éternité ?
Il m'a souri en posant un baiser sur mon front.
- Pour l'éternité.Enfin, aussi heureux qu'on peut l'être tant qu'on est encore au lycée.
Et il m'a de nouveau embrassé.
Il éclata de rire et promit:
- Tu ne la verras même pas. Tu seras en cabine avec moi comme une fille dans une vidéo de Jay-Z.
- Il n'est pas question que je vienne en bikini et manteau de fourrure.
- Non? Je suis déçu. Alors un petit short très court?
- C'est un bal déguisé?
- Non.
- On est bien au mois de novembre?
- Oui, et alors? Je te réchaufferai, moi.
Mon attitude était vraiment du plus haut comique, je ne voulais même pas savoir quelle tête je faisais, plantée là devant mon casier moisi de gremlin !
_ Mon précieuuuux.., ai-je sifflé d'une voix étranglée, à la manière de Gollum.
- tu essaies encore une fois de faire du mal a une fille, tu penses seulement à Emma, et tu est mort
-ah? ça aussi, c'est une promesse ?
- c'est une garantie
ses poings se crispaient si fort que je voyais saillir ses jointures. En face de lui, Anthony ressemblait à un petit garçon qui fait un caprice. Avec un grand geste furieux, il a crié :
- ce n'est pas terminé, mon frère ! Tu vas le regretter !
Emma, tu ne te compares tout de même pas à elles ? On ne compare pas un diamant avec... je ne sais pas, une pelure de patate.
Lorsque, en disgrâce aux yeux du Sort et des humains
Je me prends à pleurer mon exil solitaire
Harcelant le ciel sourd de gémissements vains
Maudissant mon destin quand je me considère…
Ton amour rappelé m’apporte tels trésors
Que pour celui des rois ne veux changer mon sort.
Car tout contrat passé avec le diable comporte des clauses en petits caractères.