Shakespeare » la déshabille, la bâillonne et l’attache à l’aide de cordes aux barreaux du lit. En attendant qu’elle se réveille, il descend, se sert un whisky, s’assoit sur une chaise de cuisine et se remémore le déroulement de l’enlèvement, le sourire aux lèvres et l’œil lubrique. À vingt heures, après plusieurs verres engloutis, il remonte. Les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Sa proie est réveillée depuis un bon moment, il la laissait se débattre, paniquer, suffoquer. De la voir ainsi offerte, son excitation grimpe d’un cran. Il se déshabille en prenant soin de bien détailler sa proie. Il lui enlève son bâillon en lui intimant de se taire, commence par lui toucher le visage, les cheveux, tout en lui murmurant à l’oreille ce qu’il compte lui faire. La jeune femme s’affole encore plus, elle lui promet de se plier à sa volonté s’il ne lui fait pas de mal, en vain.
Jeudi 11 mai.
David Dambrois est réveillé à 4 h 30 par un appel du commissariat d’Auchel, il se passe un peu d’eau sur le visage et s’habille en vitesse. Quinze minutes plus tard, il rejoint le capitaine Patrick Luppunini et le médecin légiste, qui par un heureux hasard se trouvait chez une amie, dans la ville voisine. Un second cadavre a été découvert par un jeune couple, à une dizaine de mètres du premier. C’est une jeune femme d’une trentaine...
De sa gorge béante, le Dr Grandberg extrait un morceau de papier entouré de film transparent, c'est une nouvelle citation : "L'étreinte de la mort est comme la morsure d'un amant qui fait mal et qu'on désire." Shakespeare.