Nationalité : France
Né(e) à : Chambery , le 09/04/1643
Mort(e) le : 13/09/1692
Biographie :
César Vichard de Saint-Réal est un homme de lettres savoyard du XVIIe siècle qui s'intéressa à toutes les formes d'écriture historique de son époque. Il fut l'historiographe de la Savoie.
En 1672, il publie "Dom Carlos", sous-titré « nouvelle historique ». Il connaît grâce à ce texte un assez grand succès mondain. René Godenne, dans Histoire de la nouvelle au XVIIe et au XVIIIe siècle, et Frédéric Deloffre, dans La Nouvelle à l'âge classique, considèrent cette nouvelle comme une œuvre charnière, première représentante d'un genre qui sera brillamment illustré par Madame de La Fayette. Il s'agit d'une œuvre de fiction, quoique inspirée de faits historiques, à tonalité galante. L'amour y occupe plus de place que la politique.
Saint-Réal revient à un genre plus sérieux avec la "Conjuration des Espagnols contre la République de Venise en l'année M. DC. XVIII", publiée en 1674. Quoique fort discutable en ce qui concerne ses sources, cet ouvrage se veut purement historique. Il sera d'ailleurs considéré comme une œuvre majeure de l'écriture historique classique par certains de ses contemporains et par les défenseurs du classicisme aux XVIIIe et XIXe siècles, durant lesquels il connaîtra d'innombrables rééditions. Voltaire la cite dans le Siècle de Louis XIV et qualifie son auteur de « Salluste français ». On lui attribue en 1675 "les Mémoires de la duchesse de Mazarin", dont il était l'ami. Mais on ne sait pas quelle est réellement l'importance de sa contribution.
Les profits que la piraterie apporte à ceux qui l'exercent sous quelque protection puissante avaient attiré dans la cour du vice-roi de Naples tout ce qu'il y avait de corsaires renommés sur la Méditerranée.
Il considéra que dans l'état où Venise se trouvait, il n'était pas impossible de s'en rendre maître avec les intelligences qu'il y avait, et les forces sur lesquelles il pouvait compter.
Il aimait plus la gloire que la vertu; et, faute de voies innocentes pour parvenir à cette gloire, il n'en était point de si criminelles qu'il ne fut capable de prendre.