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3.49/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lannion , le 14/07/1863
Mort(e) à : Lannion , le 12/021932
Biographie :

Charles Le Goffic, est un poète, romancier et critique littéraire français dont l'œuvre célèbre la Bretagne.
Agrégé de littérature en 1887, il est enseignant successivement à Gap, Évreux, Nevers et au Havre. En 1886, il fonde avec Maurice Barrès et Raymond de La Tailhède la revue littéraire Les Chroniques. En 1891, il publie son premier roman : Le Crucifié de Kéraliès. En 1896, il décide d'abandonner l'enseignement pour vivre de sa plume, vivant à Paris l'hiver et Trégastel l'été. Il publie dès lors abondamment, essentiellement des romans, des récits historiques et, sous le titre de L'âme bretonne, de nombreux récits concernant la Bretagne et les autres pays celtiques.
Proche de Charles Maurras, il collabore à la Revue d'Action française (1899), qui deviendra L'Action française (1908), ainsi qu'à la Revue critique des idées et des livres.
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Source : wikipedia
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Bibliographie de Charles Le Goffic   (25)Voir plus

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Solitude- de Frédéric Plessis

Bretagne, ce que j'aime en toi, mon cher pays,
Ce n'est pas seulement la grâce avec la force,
Le sol âpre et les fleurs douces, la rude écorce
Des chênes et la molle épaisseur des taillis;

Ni qu'au brusque détour d'une côte sauvage
S'ouvre un golfe où des pins se mirent dans l'azur;
ou qu'un frais vallon vert, à midi même obscur
Pende au versant d'un mont que le soleil ravage.

ce n'est pas l'Atlantique et ton ciel tempéré,
Le chemin creux courant sous un talut doré,
Les vergers clos d'épine et qu'empourpre la pomme;

C'est que, sur ta falaise ou ta grève, souvent,
déjà triste et blessé lorsque j'étais enfant,
J'ai passé tout un jour sans voir paraître un homme
(La lampe d'argile, p.180)

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Les phares, sur leur colonne de granit ou de fonte, ont bien une âme, et c'est celle des gardiens qui veillent sur eux, qui les entretiennent et assurent la régularité de leurs mouvements ...
("l'âme des phares")
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Charles Le Goffic
Printemps de Bretagne

Une aube de douceur s'éveille sur la lande:
Le printemps de Bretagne a fleuri les talus.
Les cloches de Ker-Is l'ont dit jusqu'en Islande
Aux pâles "En-allés "qui ne reviendront plus.

Nous aussi qui vivons et qui mourrons loin d'elle,
Loin de la douce fée aux cheveux de genêt ,
Que notre coeur au moins lui demeure fidèle:
Renaissons avec elle à l'heure où tout renaît .

Ô printemps de Bretagne, enchantement du monde!
Sourire virginal de la terre et des eaux !
C'est comme un miel épars dans la lumière blonde:
Viviane réveillée a repris ses fuseaux.

File, file l'argent des aubes aprilines !
File pour les landiers ta quenouille d'or fin!
De tes rubis, charmeuse, habille les collines ;
Ne fais qu'une émeraude avec la mer sans fin.

C'est assez qu'un reflet pris à tes doigts de flamme,
Une lueur ravie à ton ciel enchanté,
Descende jusqu'à nous pour rattacher nos âmes
A l'âme du pays qu'a fleuri ta beauté !

(" Le bois dormant" 1900)
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Une fois de plus, nous pourrions admirer le flottant, le vague délicieux de ces légendes celtiques, qui tantôt confèrent à Merlin l'immortalité amoureuse au giron de sa mie, et tantôt l'enfouissent comme un loup, au coin d'un champ, sous deux pierres brutes, débris d'un cromlec'h jeté bas pour empierrer le chemin.
Mais si le fossoyeur n'est que M. Poignand, archéologue diplômé par lui-même, auteur des "Antiquités historiques et monumentales", ... et principalement imaginaires ?
L'archéologie et l'anthropologie locales sont coutumières, on le sait, d'une grande sérénité dans l'affirmation.
Ledit Poignand ne s'en est pas tenu là : à une portée de fusil du tombeau de Merlin l'"archidruide", il a retrouvé le tombeau de "son épouse" Viviane ! ...
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La mer adorante – Joachim Gasquet

Tu regardais la mer… Couché sur la falaise,
Je te voyais debout au bord de la fournaise
Où brûlaient, au-dessus des flots, les rocs épars.
Pas un souffle. Les pins craquaient. De toutes parts,
Un soleil dévorant s’abattait sur les choses,
Et toi, qui respirais une touffe de roses,
Distraitement, sur les rochers tu l’effeuillas…
On voyait sous les pins scintiller les villas ;
L’herbe sèche cherchait l’ombre maigre des branches
Et le sable enflammé buvait les vagues blanches.
Rien ne pouvait subir la fureur de l’éther.
Tout dormait. Et toi seule, au-dessus de la mer,
Tu te dressais, sauvage, avec ta chevelure
A moitié déroulée, et tendant ta figure
Aux rayons enflammés de l’astre, tu parus
Un moment, tant l’air chaud tremblait sur tes bras nus,
Etre l’autel vivant de l’ardent paysage,
Et je voyais la mer adorer ton visage.

(Les Chants séculaires)
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:
O printemps de Bretagne, enchantement du monde!
Sourire virginal de la terre et des eaux!
C'est comme un miel épars dans la lumière blonde:
Viviane éveillée a repris ses fuseaux.

File, file l'argent des aubes aprilines!
File pour les landiers ta quenouille d'or fin!
De tes rubis, Charmeuse, habille les collines;
Ne fais qu'une émeraude avec la mer sans fin.

Charles Le Goffic, Printemps de Bretagne
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Jeannine ignorait que les Dissidents n’ont pas adopté le calendrier concordataire et qu’ils continuaient de célébrer en semaine les fêtes renvoyées au dimanche par l’Église, comme l’Épiphanie, la Chandeleur, la Saint-Jean, la Saint-Pierre et la Fête-Dieu. Mais en réalité, il ne s’agissait point d’une solennité de ce genre et le Magnificat était poussé en l’honneur d’un jeune Louiset, de Guérande, qui épousait par-devant le bonhomme Justin, une dissidente du canton voisin
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Marine – André Lemoine

Au fond d’un lointain souvenir
Je revois, comme dans un rêve,
Entre deux rocs, sur une grève,
Une langue de mer bleuir.

Ce pauvre coin de paysage
Vu de très loin apparait mieux,
Et je n’ai qu’à fermer les yeux
Pour éclairer la chère image.

Dans mon cœur les rochers sont peints,
Tous verdis de criste-marine
Et je m’imprègne de résine
Sous le vent musical des pins ;

L’œillet sauvage, fleur de sable,
Exhale son parfum poivré,
Et je me sens comme enivré
D’une ivresse indéfinissable.

De longs groupes de saules verts,
A l’éveil des brises salées,
Mêlent aux dunes éboulées
Leurs feuillages, blancs à l’envers.

Je revois comme dans un rêve
Au fond d’un lointain souvenir
Une langue de mer bleuir
Entre deux rocs, sur une grève.

(Les Charmeuses)
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"Bon vent, saint Corentin, bon vent, je vous prie".
On conte encore qu'autrefois les femmes dont les maris étaient en mer ou sur le continent allaient balayer la chapelle du saint pour en ramasser la poussière : jetée au vent, cette poussière obtenait une bonne traversée aux absents ...
("quatre jours à l'île de Sein")
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Paul Fort -"Puisqu'il faut toujours que l'on parte"

La femme est aux varechs, l'homme est à la Guyane, et la petite maison est seule tout le jour.
Seule ? Mais à travers les persiennes vertes, on voit luire dans l'ombre comme une goutte de mer.
Quand le bagne est à l'homme, la mer est à la femme, et la petite maison au chat borgne tout le jour. (...) (p.279 / La Petite Vermillon, juin 1999)
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