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3.5/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , 1727
Mort(e) à : Paris , 1790
Biographie :

Claude-Charles de Peyssonnel, né à Marseille en juillet 1727 et mort à Paris en mai 1790, est un diplomate et écrivain français.

En 1748, il alla rejoindre son père, Charles de Peyssonnel, qui venait d'être nommé consul de France à Smyrne et qui occupa ce poste jusqu'à sa mort en 1757. Claude-Charles de Peyssonnel fut successivement consul de France en Crimée en 1753, à La Canée en 1757, puis à Smyrne en 1763. En 1782, il prit sa retraite et s'établit à Paris, où il publia plusieurs ouvrages nourris des observations qu'il avait faites pendant près de 35 ans dans l'Empire ottoman.
Son ouvrage le plus connu, le premier qu'il rédigea à son retour en France, se compose d'une série de 57 textes satiriques intitulés les Numéros, dont il fit paraître en 1785 une version abrégée sous le titre L'Anti-radoteur, ou le Petit philosophe moderne.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Théophraste fut traité de barbare dans le marché d'Athènes par une vendeuse d'herbes qui connut à quelques nuances dans son langage ou dans sa prononciation qu'il n'était pas Athénien. Tout homme qui sait le français est en droit de traiter de barbare notre capitale s'il prête, comme moi, l'oreille à la langue qu'on parle à la Halle, dans tous les marchés, dans tous les endroits où il y a concours du peuple, et s'il lit aussi attentivement les enseignes, les affiches, les écriteaux (...).

Une des plus belles maisons de la rue de Cléry est actuellement à vendre; il y a sur la porte un grand écriteau écrit avec prétention en grandes lettres moulées, mais orthographié de la manière suivante: MAISON AVANDRE SADRESSERE A Mr GABRIELLE RUE DE LA CROIX. Il est très permis à un homme de vendre sa maison, mais il ne devrait pas lui être permis de la proposer au public d'une manière aussi incorrecte. Ce révoltant écriteau m'a fait imaginer un projet qui pourrait être mis en exécution avec la plus grande utilité.
Dans le siècle le plus brillant de notre monarchie, l'Académie française a été instituée pour perfectionner et enrichir la langue, ou la conserver, du moins, dans toute sa pureté. Cette société s'est bornée à proposer des sujets pours des prix littéraires et à composer un dictionnaire rarement consulté, jamais lu, et qui, d'ailleurs, n'est pas à la portée du bas peuple, dont le langage aurait le plus besoin d'être châtié. Tout cela n'est pas suffisant. Je voudrais que le Roi érigeât l'Académie française en tribunal glossaire qui connût de toutes les infractions faites aux lois de la langue et de l'orthographe, et que Sa Majesté revêtît ce tribunal d'une autorité suffisante pour punir les solécismes et les barbarismes publics à la réquisition du secrétaire perpétuel, qui serait le procureur du Roi de ce tribunal, et donnerait ses conclusions sur les dénonciations qui lui seraient faites par des inspecteurs galloglotes établis pour la police de la langue.
Ce tribunal, en vertu du pouvoir que le Souverain lui aurait confié, ferait brûler toutes les pièces de théâtre où nos Blaises, nos Colas, nos Lubins, nos Lisettes, nos Claudines viennent nous parler l'abominable jargon des paysans des environs de Paris; ferait arracher toutes les affiches, abattre les enseignes, lacérer les écriteaux dans lesquels on trouverait des fautes grossières de style ou d'orthographe; et imposerait des amendes pécuniaires aux auteurs dramatiques qui oseraient, à l'avenir, faire parler ce jargon exécrable à leurs interlocuteurs, aux particuliers qui mettraient en évidence ces annonces incorrectes, et aux écrivains, peintres et imprimeurs qui se seraient permis de les écrire, des les peindre ou de les imprimer.
On formerait du produit de ces amendes un fonds d'amortissement pour la fondation d'une école gratuite où l'on enseignerait au bas peuple la grammaire française et l'orthographe.
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