Kai-Ming veut dire : "brillante lumière". En Chine, tous les noms ont une signification. Kai Ming a sept ans : lorsqu'il sera grand, il sera pêcheur et déjà il apprend le nom des villes et des rochers qui bordent les côtes de la mer de Chine. Bientôt il saura, d'après les nuages et les lunes, prévoir le temps qu'il fera, reconnaître les signes annonçant le typhon, ce tourbillon de vent que craignent tous les propriétaires des jonques et écouter les risées dans la grande voile frémissante.
Les bateaux du port forment une véritable île flottante : les petits amis de Kai Ming, comme lui, habitent une jonque.
C'est leur univers.
Quinze chiens qui se connaissent, un chef qui les entraîne et les surveille permettent de longues randonnées. Gare à celui qui ne tire pas et dont la laisse n'est pas tendue ! Il risque un coup de dent: c'est la loi des chiens esquimaux.
Comme tous les Indiens, Parana dormait dans son hamac. Il dormait avec son petit chien Awap, qui se tenait bien sage dans ses bras. Et chaque jour le beau soleil venait ainsi l'éveiller.