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Citation de Woland


[...] ... L'aide-soignant de garde achevait sa ronde quand il entendit derrière lui un bruit de chute un peu assourdi , incongru en cette fin de soirée. Il revint sur ses pas, jeta de brefs coups d'oeil de contrôle de part et d'autre du couloir et finit par repérer un lit vide, dans l'une des chambres.

Le 16, comme par hasard. Il ne les laisserait donc jamais tranquilles ...

L'homme regarda dans la pièce, peu rassuré de savoir Paul Grieux hors de son lit. Depuis quelques jours, à la suite de ses violentes crises, il avait été décidé qu'il serait systématiquement entravé la nuit, quand le service tournait au ralenti. Qu'il ait réussi à se détacher était déjà surprenant mais sa disparition, dans un espace presque vide de tout mobilier de quatre mètres sur quatre, tenait du miracle. Où avait-il foutu le camp ?

Il ne voyait pas bien, la pièce n'était que peu éclairée.

L'appareillage de mesure s'était, semblait-il, lui aussi volatilisé. Non. L'aide-soignant repéra une roulette de chariot de transport, par terre, juste devant la vitre. Il colla son nez contre celle-ci, pour mieux voir, puis recula vivement, lorsqu'une silhouette sombre se matérialisa juste devant lui, de l'autre côté de panneau translucide.

Il reconnut immédiatement les yeux fiévreux de Paul Grieux, posés sur lui avec une étrange fixité qui lui glaça le sang. Il sursauta, brièvement tiré de sa torpeur panique quand les deux mains du patient vinrent s'aplatir bruyamment sur le verre, de part et d'autre de son visage cramoisi. ... [...]
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