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3.71/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Arles (Bouches-du-Rhône) , le 05/01/1951
Mort(e) à : Arles (Bouches-du-Rhône) , le 05/08/2017
Biographie :

Jean-Paul Curnier est l'auteur de monographies à caractère philosophique.
Quatre vocations qui ne l’ont jamais quitté : la philosophie, l’anthropologie, la musique et l’écriture.
Auteur d’essais et d’un grand nombre d’articles sur l’actualité, l’image, l’art, les médias. Auteur également d’ouvrages littéraires, de pièces pour le théâtre et la danse, de films et d’installations vidéo.
Co-fondateur en 2000 des Éditions Léo Scheer, il dirigera ultérieurement la collection «Manifeste» aux Éditions Lignes-Manifeste.


Source : wikipedia fr
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Bibliographie de Jean-Paul Curnier   (18)Voir plus

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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a que deux voies possibles pour les États-Unis d'Amérique de se constituer une histoire : soit une explication par la mission divine d'un peuple élu et civilisateur (...); soit celle du pillage pur et simple, commis par une horde toujours plus grande de prédateurs sans scrupule ni conscience morale qu'incarne à sa façon la face sombre de l'histoire des pionniers de l'Ouest.
Dieu existe donc en Amérique. Et cela, parce que il est tout simplement nécessaire qu'il en soit ainsi. (...) Dieu existe parce que, s'il n'existait pas, nous ne serions pas là et si nous sommes là, c'est que Dieu la voulu. En d'autres termes : si l'Amérique existe, c'est parce que nous sommes là, et si nous existons, nous autres américains, c'est bien parce ce que Dieu existe. Il est impossible que Dieu n'existe pas, sauf à penser que nous sommes des criminels mus par la seule cupidité et par l'immoralité. Dieu est consubstantiel à l'Amérique.
Une expression, devenue inséparable des mythes fondateurs des USA, le dit sans détour; celle de Destinée manifeste.(...)
Car le concept de "Destinée manifeste" n'a pas vocation à décrire, à comprendre ou à commenter le cours de l'histoire, encore moins à penser les conquêtes américaines.
Il est d'essence prédatrice, il rassemble la geste pateline des pères fondateurs missionnaires avec le futur fait de furie, de haine, d'avidité et de sang de la colonisation en marche. Il désigne comme une volonté de la Providence les meurtres et les pillages en cours et à venir.
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Jean-Paul Curnier fait partie d'un genre d'auteurs très spécifique pour la jeune génération de lecteurs de philosophie : ces théoriciens qui manifestent tant la vitalité que la grande clandestinité de la pensée contemporaine. Aussi incontournables que discrets, il s'agit d'auteurs dont on ne peut se passer pour comprendre notre époque, et qui sont précisément ces auteurs que l'on se passe quasiment dans le secret, dont les concepts circulent et s'échangent de discussions en discussions. (P-U. Barranque)
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C'est par des chemins multiples qu'avance l'histoire (ou qu'elle piétine ou repart vers son début), par autant de cheminements que nous ne connaissons pas et qui sont à l’œuvre sous nos yeux sans que nous sachions les voir, sous nos pieds sans que nous sachions les sentir, sous nos pensées sans pouvoir les imaginer. (Jean-Paul Curnier - Par quatre chemins (nous irons)
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Il faut que se soit clair une bonne fois pour toutes: le slogan "encourager la lecture publique" ne signifie rien. Sinon le pire, c'est-à-dire que ceux qui ne lisent pas sont des attardés, des quasi infirmes déficients de l'esprit. Or, lire n'est pas un but en soi, ni une qualité en soi. On lit quelque chose, qu'on aime ou qu'on aime pas, de qualité ou pas, qui vous laisse intact ou pas, que l'on trouve sur place ou par hasard, que l'on cherche ou que l'on découvre; on ne lit pas pour lire. Lire n'est pas un exercice de santé mentale et citoyenne au même titre que la prière chez les croyants et le jogging chez les anxieux de la morphologie fessière.

Plus on cherche à valoriser la lecture, plus on fait fuir les esprits les mieux disposés à la liberté. Il est connu que toutes les méthodes utilisées jusqu'à ce jour pour faire venir les gens à la lecture ne réussissent qu'à les en éloigner ou à confirmer leur aversion première. Une aversion sans doute moins pour la lecture, d'ailleurs, que pour l'image que donnent ceux qui sont censés s'y adonner, ou pour la sensation trouble qui se dégage de ce prosélytisme de service public aux accents de persuasion sournoise et de campagne de redressement des âmes par la culture.

La littérature, comme les autres arts, ne peut que souffrir d'être assimilée à un bienfait en soi. Il y a des gens, parmi ceux qui lisent le plus et qui sont des amateurs infiniment exigeants, qui éprouvent une répulsion radicale pour une très grande partie gens qui lisent. A cause de ce qu'ils lisent, justement. Mais ils n'en éprouvent aucune pour ceux qui ne lisent pas. Lire n'est pas une affaire de morale.
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Jean-Paul Curnier
Pourquoi parler encore quand, tout autour de nous, l’implacable douceur d’un sommeil hypnotique nous invite au repos d’un langage sans effraction, quand, chaque jour et en toute occasion, se mesure au vide des discours le prodigieux affaissement de la pensée qu’exige en retour le consensus contemporain ?[…] En ces temps de communication, parler à quelqu’un est devenu l’exercice le plus solitaire qui soit, et l’espoir s’effondre un peu plus chaque jour de sortir d’un dialogue autrement qu’on y est entré.
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Si l'Europe est une démocratie, c'est qu'elle est aussi, selon ce qui vient d'être dit, un régime de prédateurs "armés de morale". S'il fallait une preuve supplémentaire à cela, le seul examen de ce qu'il a été convenu fautivement, la "crise grecque", et qui est, en fait, le produit d'une malversation bancaire assistée par les principales puissances européennes, suffirait à s'en convaincre.
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APOCALYPSE D’ÉTÉ


Extrait 2


Et vous avez dû imaginer
un jour,
quand tout paraît fatigant de solidité
et de calme autour de vous,
au bord de la mer,
vous avez dû rêver
à un raz-de-marée
ou au volcan de Pompéi…,
à cette agitation vitale et frénétique
qui s’empare de chacun.
Vous avez peut-être même éprouvé
cette sensation de complicité avec le monde,
presque certain de partager avec lui
l’espoir tenu secret
d’un désastre à venir.

Dieu n’a pas d’autre figure
que celle d’une catastrophe en attente.

La perspective de l’Apocalypse
nous occupera toujours plus
que celle du paradis.
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On aurait tort de penser qu'une telle déroute marque le point final de la spectaculaire régression qui caractérise la vie politique des pays dominants du monde mondialisé. Elle ne constitue en réalité qu'une première étape, si consternante soit-elle, d'une forme nouvelle de soumission au pouvoir plus grande encore qui se prépare. Et si cette étape est en tout point effrayante, c'est parce qu'elle outrepasse déjà notre propre imaginaire de la déroute, toute anticipation, même la plus alarmiste, de la déchéance contemporaine du politique. (2014)
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La lune et le doigt


Extrait 2

…C'en est fini des vrais idiots,
des irrécupérables qui faisaient référence :
crétins des Carpates,
crétins du Danube,
des Alpes,
de Lozère !
Ils ont été anéantis ou dispersés,
leurs descendants ont honte d'eux.
Quelques-uns subsistent ça et là,
apeurés, vivant de peu...
ils assistent au déclin de ce qui fin le monde.
Moïse était bègue,
et sans doute pas très loin de tout ça.
On y fait sans cesse référence dans les évangiles,
les Stoïciens n'aspiraient pas à mieux.

Et que dire de ceux,
célèbres ou anonymes
que rien n'a jamais arrêté,
réellement idiots à vouloir voir le monde autrement
que comme il se montre ?
Ces gens étaient magnifiques !
La liste en est longue
et on leur doit beaucoup….
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Plus l'oligarchie d'empire qui se prévaut de la démocratie s'étend et se mondialise comme modèle politique des temps nouveaux, plus la démocratie comme forme de vie collective devient une abstraction dont plus personne ne saurait dire où elle commence, où elle s'arrête, ni même si elle existe quelque part dans les faits. (...)
Déjà apparaissent comme irréversibles les transformations en termes de police, de contrôle, d'encadrement et de surveillance qui affectent la nature même du pouvoir, devenue de plus en plus étrangère à tout esprit démocratique.
Au fur et à mesure de cette avancée vers des autocraties anonymes que servent avec plus ou moins de zèle et de dignité des représentants pourtant élus par le peuple, se fait jour la conscience d'un décalage de plus en plus flagrant entre les mots, les actes et les choses; entre ce que serait ou pourrait être idéalement une démocratie et les formes de plus en plus autoritaires et étrangères à son principe qui en tiennent lieu.
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