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3.64/5 (sur 59 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Morlaix , le 03/05/1939
Biographie :

Née le 3 Mai 1939 à Morlaix, dans le Finistère, Denise Le Dantec est l'auteure d'une œuvre variée, poétique, philosophique et romanesque. Plusieurs de ses livres sont consacrés à l’esthétique et à l’histoire des jardins. Elle est également l'auteur d'articles dans le Dictionnaire philosophique PUFet le Dictionnaire Culturel Robert.
Traduite en anglais, en allemand, en chinois, elle a obtenu le Prix Poésie-Bretagne(pour « Les Fileuses d’étoupe »), Prix de la Société des gens de lettres et le Prix de Poésie Wuhan (Chine) pour l'ensemble de son œuvre.
Elle est également peintre, auteur-compositeur (elle a travaillé en collaboration avec Colette Magny et a été primée, en 1981, au Festival de Madère pour son court-métrage " SGHIRIBIZZO" (Groupe Recherches Études Cinématographiques GREC),
Denise Le Dantec fait paraître le 10 janvier 2020 7 Soleils & autres poèmes, aux éditions L'herbe Qui Tremble.
Denise Le Dantec partage son temps entre l’île-Grande en Côtes d’Armor et Paris
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Source : Wikipedia
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Bibliographie de Denise Le Dantec   (26)Voir plus

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Vidéo de

Viviane & Morgane ou les portes du poétique, selon Denise Le Dantec (France Culture, 1984) Une émission de Jean-Pierre Le Dantec diffusée le 2 juin 1984 sur France Culture. Présence : Denise Le Dantec.


Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
Qui a jamais vu une charrue charruer les flots de la mer ?
Un sentiment de mélancolie m'étreint : je suis devant l'impossible comme devant mon propre impossible.
La figure de la mécanique ouvrée par l'homme, si rouillée soit-elle et en un tel inexplicable abandon à cet endroit du monde, fait le siège de ma vue.
Sans doute la rencontre paradoxale de la charrue et de la mer trouve sa résolution dans la pensée de l'"espèce humaine" et du passage du temps.
Bientôt la Spartina anglica l'aura recouverte.
Je saisis mon appareil photo et, dans l'instant, je vise ce que je vois comme si j'en craignais la perte.
En fixant une image durable sur la pellicule je n'ignore pas agir avec l'insistance prédatrice de l'enfant mais, par cet acte, j'atteste du pouvoir humain de création, y compris sur la pente de sa plus vaste précarité.
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Avec les mouettes rieuses dont les cris paraissent cribler le paysage de coups de becs, on est convié à un repas de pêche aussi fulgurant que rapace.
Elles piquent telles de fines fléchettes dans l'eau soudainement grasse; ressortent pour piquer encore.

*

Les mouettes se jouent de tout, nous obligent à entrer en contact avec la face terrible du monde : bouches édentées, brèches, ruines...
La vérité qu'elles imposent est rude, désarmante.

*

Cruauté, vélocité, stratagème...
L’exaltation carnassière qui leur est propre les entraîne à une outrance jubilatoire, excessive, catastrophique.
Les rires des mouettes ont la frénésie d'un monde toujours en guerre, jamais en paix.

*

Peu après avoir quitté le port on les retrouve en nuées picorantes sur les hauteurs labourées, découvertes de Penvern, qu'elles abandonneront d'un seul cri sardonique.
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Denise Le Dantec
j'essaie de voir…



j'essaie de voir
une heure ou deux
dans la lumière de ce printemps
-- là où coule une gorge
d'encre blanche
senteur de voie lactée
sous la brise
la rose blanche mon ombre et moi
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« CECI EST L’ESPACE DE LA TRANSPARENCE »…


« Ceci
      est
l’espace de la transparence »
jusqu’à
ce que je voie
ta propre image
              étendue
au milieu de mon sommeil
comme
une chemise d’été
              laissée
sur une volte de l’air
avec la mythologie
du :
« il y a »/ « il n’y a pas »
tandis
qu’il y a
ton polaroïd
        s’ouvre
— boitier
        recéleur de beauté
l’énergie du soleil
est comparée
à la fleur de feu
Rien à craindre
sinon
l’évidence
d’une vision hardie,
superbe
et je t’embrasse
je t’embrasse
t’embrasse
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Moyennant une somme annuelle, une enfant recevait logement, vêtement, nourriture du corps, de l'esprit et de l'âme.
En vérité, la nourriture la plus abondante consistait en sermons édifiants, destinés à apprendre aux élèves quels châtiments effroyables s'abattent à l'heure du Jugement sur ceux-là qui, durant leur vie terrestre, ont commis la faute de ne pas savoir mépriser le corps, guenille périssable. La nourriture corporelle se trouvait quant à elle réduite : le matin, une bouillie d'avoine ; du bœuf bouilli et de la purée de pommes de terre pour déjeuner ; du pain sec accompagné d'un verre de lait coupé d'eau pour dîner. Les samedis, une espèce de pâté composé de tous les restes de la semaine constituait le menu.
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Mes grandes souffrances en ce monde ont été les souffrances de Heathcliff, je les ai toutes observées et ressenties dès le début : ma grande pensée dans la vie, c'est lui-même. Si tout le reste périssait et qu'il demeurât, lui, je continuerais d'être, moi aussi, et si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l'univers me deviendrait terriblement étranger : je ne semblerais plus en faire partie. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rocs éternels du sous-sol : source de peu de joie visible, mais nécessaires.... Je suis Heathcliff. (p160)
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Vagues…


Extrait 2

Matière étale
et sourde,
séparée de son eau

excoriée

la phrase écrit sa phrase


dans la phrase
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Et qu’est-ce que tu vas faire avant les pagodes d’hiver ?


Couper la farine Verser le petit-lait Trancher la pomme Boire à
la bouteille

Mettre du pain dans ma poche

Ramasser les cerises rouge hiver

Enduire les poires de cire

Faire des bateaux avec des coquilles de noix

Compoter les prunes

Épépiner les raisins

Manger toutes les fraises
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Je tire l'aiguille…
  
  
  
  
Je tire l'aiguille

Je cherche la phrase qui a été écrite pour moi

Un monsieur petit et une dame grande se promènent
                                  rue Maître-Albert

Les bobines roulent à toute vitesse avec le vent de surface

Une rose en papier bat des ailes

C'est une stanza, une maison, une demeure lyrique, un
         camion, cinq comédiens, la voix de Dorothée

— Mon idéologie poétique : une immense inquiétude

« C'est quand on ne sait pas ce qu'on va dire qu'on en vient
       à dire ce qu'on n'aurait jamais pensé dire » (Novalis)

La pluie tombe en tornades sur le gazon du parc et sur les
                                      pierres entaillées

Monsieur Petit allume une bougie, Madame Grande regarde
                                                  au loin

Je donne des petits coups de klaxon dans le langage, tandis
                       que les chiens de la ville aboient

Le ciel est peint blanc vif avec une nuance vert malachite
                                   entre les bâtiments

La phrase s'écoule oui non

Le livre tracé dans le cristal devient flou avec des éclats
  d'azur profonds, profonds, et de larges transparences
  de décembre
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L’UNIVERS RESSEMBLE À UN CORPS



Nous avons fait l’amour

sur un drap de soie Ti sur les berges du Loing sur des
sentiers ronds sur des cartons étoilés sur des planches
sur des matelas d’aromates sur une boucle de la Seine
sur des planètes à fleurs sur le labyrinthe sans murs sur
des lacs ondoyants sur ce qui tangue sur des choses toutes
petites sur des champs de bataille sur la main du vent
sur les coquelicots sur les 29 noms de la Nuit sur une
hauteur de pluie sur ce qu’on ne peut pas compter sur
des chuchotements sur l’oreille du Temps sur une mer
oubliée sur des fleurs jaunes sur des grains de poussière
sur l’île des Cygnes sur l’âme des vents sur le corps massif
des vaches sur les pare-brises sur l’étang de l’Or sur les
toits des voitures sur les pierres d’empyrée sur les vagues
célestes sur les ailes des cigales sur les bosses des
chameaux sur des tas de vêtements sur les anneaux de
lunes sur des guirlandes d’oiseaux sur le silence des
sirènes

sur les phrases oubliées d’un livre qui se déchire sans
bruit de papier…
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