Diogène de Sinope

Biographie :

Diogène de Sinope, également appelé Diogène le Cynique, est un philosophe grec de l'Antiquité et le plus célèbre représentant de l'école cynique (Sinope v. 413 – Corinthe, v. 327 av. J.-C.).

Il est le fils d'Ikésios, banquier de Sinope. Diogène a d'abord vécu en homme libre mais, alors qu'il se dirigeait vers Égine en bateau, ce dernier fut pris par des pirates. Mis en vente comme esclave à Corinthe, il déclare au marchand qui lui demande ce qu'il sait faire qu'il sait "gouverner les hommes", et qu'il faut donc le vendre à quelqu'un qui cherche un maître. Il est acheté par un riche Corinthien qui admire son indépendance d'esprit, et lui rend la liberté.
En arrivant à Athènes il s’attacha à Antisthène (le fondateur de l'école cynique vers 390 av. J.-C.) pour son message philosophique et sa franchise. Il lui survécut et ne vit pas d'utilité à se trouver un autre maître.

Disciple d'Antisthène, il devint le représentant le plus célèbre de l'école philosophique cynique grâce aux nombreuses anecdotes sur sa vie, rapportées notamment par Diogène Laërce dans "Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres", qui compensent la disparition de la plupart de ses écrits, à l'exception de quelques fragments.

C’est en partie à cause de leurs traits scandaleux que les écrits de Diogène tombèrent dans l’oubli quasi total. En effet, "Politeia" (La République), ouvrage écrit par Diogène, s’attaquait à de nombreuses valeurs du monde grec, en admettant, entre autres, la liberté sexuelle totale, l’indifférence à la sépulture, l’égalité entre hommes et femmes, la négation du sacré, la suppression des armes et de la monnaie, l'autosuffisance. Par ailleurs, Diogène considérait l'amour comme étant absurde : on ne devait s'attacher à personne.

La masse d'anecdotes légendaires sur Diogène de Sinope montre en tout cas que le personnage a profondément marqué les Athéniens. Il vivait dehors, dans le dénuement, vêtu d'un simple manteau, muni d'un bâton, d'une besace et d'une écuelle. Dénonçant l'artifice des conventions sociales, il préconisait en effet une vie simple, plus proche de la nature, et se contentait d'une grande jarre couchée sur le flanc - en grec pithos - pour dormir.

L'un des ses apostrophes les plus connu est: "Je cherche un homme" - (voulant dire un homme vrai, bon et sage), phrase qu'il lançait à ses concitoyens interloqués en parcourant les rues, brandissant sa lanterne allumée en plein jour et qu'il approchait du visage des passants.