Belle surprise. Ceci est une de mes plus belles surprises de l’année.
Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas de dire que ce roman est "magical-génial" – quoi que… mais j’y reviendrai plus bas – mais je dois avouer avec honte qu’en commençant ce livre écrit par une star du rap je m’attendais encore à une de ces auto biographies donneuses de leçon du "mec-qui-s’en-est-sorti-du-ghetto" dont nous abreuvent trop souvent les éditeurs. Vous savez, ces livres qui sont destinés à la classe boboïste parisienne qui peut s’extasier sur "ces jeunes qui, EUX, prennent l’ascenseur social – artistique – avec courage" (Sic) et que, en général, les "jeunes" soi-disant visés ne lisent pas.
Mais la question du lectorat est une autre histoire…
Revenons à "René" du sieur Disiz dit "La Peste", rappeur au sens de l’humour certain et que je classe volontiers parmi ceux qui réfléchissent avant de pondre des textes, au même titre que des Solaar, Oxmo, Akhenaton et quelques-uns qui se comptent sur les doigts d’une main.
Revenons donc à "René", roman sorti en mars 2012 aux Éditions Denoël et qui conte en parallèle des vies – torturées – qui vont s’entrechoquer. 2 vies et de nombreux personnages clefs, dont le plus important est sans doute l’environnement qui accueille cette histoire.
An 2025. Une atmosphère post guerre civile type pré-Madmax ou Sin-city. La France est revenue à une monnaie nationale – le FREU ou Francs européen. Il y eu a abaissement de la majorité civile et pénale à 14 ans, adoption d’une loi sur la francisation obligatoire des prénoms, création d’une RAT – police aux méthodes extrêmement agressives –, caméras de surveillance dans toute la ville, etc… bref, un état policier d’une extrême violence faisant échos à une paupérisation aussi extrême des populations.
Des mois de révolutions urbaines enflamment le pays après que des pouvoirs de droite de plus en plus dure aient pris les rênes du pays, brisés toutes les digues humanitaristes français.
Le quartier des Orfèvres fut le centre de cette révolution qui finalement va être tuée dans l’œuf par la décapitation de sa tête pensante. Le temps est au référendum sur le retour de la peine de mort sur fond de potentiels marchés publics qui se chiffreraient en millions.
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