Interview du Père Gabriele Amorth réalisée par CNN (17/03/2010)
J’ai moi-même croisé des âmes de damnés - pas de simples défunts, mais de damnés. Mais j’ai toujours pu constater qu’il y avait derrière eux un démon pour les manipuler. Autrement dit, c’étaient des esclaves de Satan. A la merci du démon qui les envoyait infester des humains. Le démon se servait d’eux pour attirer des ennuis à telle ou telle personne. C’est lui qui commandait.
Si j’ai pu faire cette découverte, c’est qu’à un moment je leur imposais de dire leur nom. Ils refusaient — la voix grondait comme celle des possédés. Parfois, je suggérais les noms qui me venaient, les plus courants : Satan, Lucifer, Asmodée aussi, et bien d’autres encore, Belzébuth... S’ils portent des noms bibliques, c’est qu’ils sont puissants. Car il y en a aussi qui ont peu de pouvoir ; on a tôt fait de se libérer d’eux. Les damnés finissaient par être obligés de me dire : « Oui, je suis Untel ou Untel... » Je demandais alors : « Qui est ton guide ? Qui te commande ? Qui te manipule ? » Après maints essais, ils prononçaient son nom. Je pouvais alors parler avec le démon, et je faisais les exorcismes sur lui.
Dans le coffre de la voiture, je prends un bidon d'essence que j'ai placé là exprès et j'asperge la robe d'essence avant d'essayer d'y mettre le feu avec un briquet. Mais rien ne se passe: la robe ne brûle pas. Je verse davantage et je recommence. Rien. La robe ne brûle toujours pas. Je comprends alors qu'il y a quelque chose qui ne va pas: de toute évidence, un maléfice a été jeté contre la robe de mariée afin que le mariage soit gâché et qu'Eleonora soit malheureuse.
Il est plus souvent probable que, par le passé, telle ou telle maison a été habitée par un mage qui s'adonnait à des séances de spiritisme ou par quelqu'un qui se livrait à des rites sataniques. Ou bien le terrain oû est construite la maison fut autrefois un cimetière.
Aussitôt, la femme qui était jusqu'alors demeurée assise, s'étire les bras comme un félin qui s'éveille. Brusquement, elle pose les mains sur la pointe de ses pieds et se lance avec une grâce stupéfiante dans les airs pour retomber, comme une couleuvre, au milieu de la salle oû elle demeure allongée. Son corps paraît métamorphosé, et son visage a pris une allure terrifiante. Immédiatement, elle s'adresse `l'exorciste en hurlant d'une voix basse et grondante:
Pour les exorcistes de femme, il faudra prévoir la présence d'une personne loyale, qui maintiendra la possédée lorsqu'elle est agitée par le démon. Si possible, il vaut mieux que cette personne appartiennent à la famille de la possédée.
Certains possédés affirment avoir été l'objet d'un maléfice, c'est-à-dire qu'ils sont capables de désigner celui qui en est responsable et de quelle manière ils peuvent en être libérés.
Aujourd'hui encore, l'Église ne contribue guère à former une nouvelle génération d'exorcistes, et les évèques ne font pas grand-chose.