J’ai gardé les yeux grands ouverts sur ce monde qui peut être cruel et impitoyable, mais j’ai appris à le regarder autrement et j’ai découvert que nous avions le pouvoir de le rendre meilleur ! J’avais fait des erreurs et je me tromperais sûrement encore. Mais désormais au moins, je n’étais plus seule. Je me sentais rassurée, plus forte. Ensemble, je me disais que nous pourrions devenir cette vague qui viendrait écraser les murs de Systema.
J’ai gardé les yeux grands ouverts et le monde cruel et impitoyable m’a sauté à la figure! J’ai cru que plus jamais je ne pourrais le voir autrement.
La ville était réglée comme une horloge. Les entreprises, via Systema, donnaient l'heure aux citoyens. Ceux considérés comme utiles faisaient tourner les engrenages selon un plan qui leur était inconnu. Et ceux qui ne participaient pas à ce plan n'étaient même pas considérés comme des citoyens. Ils n'avaient aucun droit et devenaient invisibles aux yeux de Systema.
J’ai gardé les yeux grands ouverts et le monde cruel et impitoyable m’a sauté à la figure ! J’ai cru que plus jamais je ne pourrais le voir autrement. Ceci est mon histoire. Et j’ai appris que la survie n’est pas un sport individuel mais un sport d’équipe.
Notre planète. La Terre. La seule que nous ayons. Nous, les humains, nous l’avons épuisée. L’industrie, la pêche, l’agriculture intensives et la consommation sans fin des ressources naturelles ont poussé la terre à ses limites.
- Vous n'avez pas signalé toutes ces disparitions?
- A qui? Regarde où on habite. Tu crois que c'est par plaisir? On n'existe plus, on ne produit rien, on ne consomme rien, on n'est rien. Nada, néant!
Regarde l’océan. Même mort et toxique, c’est toujours beau !