AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Émilie Chevallier Moreux (213)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La folie et l'absinthe

Je remercie chaleureusement les éditions Noir d'Absinthe pour l'envoi, en service presse, du recueil de nouvelles La folie et l'absinthe.

Il y a 13 nouvelles, je ne vais pas toutes vous les présenter mais me contenter de vous parler de celles qui m'ont le plus marquées.

Céline Chevet ouvre le bal avec Je plonge, tu plonges, nous plongeons.

Une nouvelle qui nous fait découvrir un effaceur de crimes. J'ai trouvé ça très intéressant, très bien tourné et ce fût une très jolie surprise pour commencer :)

Brune d'Emilie Chevallier Moreux nous présente une jeune femme prénommée Brune. Une nouvelle à la fois sombre et lumineuse, où folie et réalité se côtoient. J'ai été touchée par le personnage de Brune et j'ai apprécie l'écriture de l'auteure.

Les illusions de Cyprien Eisenberg de Geoffrey Legrand met à l'honneur Cyprien.. et ses illusions dues à l'absinthe. Cela m'a beaucoup plu.

La fée du réservoir de Dorian Lake, est une de mes nouvelles préférées. Cette fée est surprenante, attachante. L'absinthe et la folie sont très présentes dans cette nouvelle, que j'ai adoré.

L'absente de Sarah Buschmann traite de façon très surprenante de la folie. C'est à la fois classique et original de part les idées, et c'est très bien écrit. Là encore, j'ai passé un bon moment de lecture :)

Dans Manuel d'anthropologie botanique d'Audrey Salles, l'auteure nous présente... une plante (l'absinthe) qui pousse à l'intérieur d'une femme. J'ai trouvé ça vraiment excellent. Il y a énormément de bonnes idées dans cette nouvelle, qui m'a captivé.

La dernière nouvelle qui m'a beaucoup plu est Elizabeth de Cécile Pommereau. Nous découvrons une fée verte qui en fait voir de toutes les couleurs à Laurent...

La folie et l'absinthe est un très bon recueil de nouvelles avec un thème très original. Cela change des recueils traitant de la mer, de l'été, d'une région en particulier.

J'ai apprécié que la folie et l'absinthe, cette boisson si mystérieuse, soit au cœur des écrits de ces auteurs inconnus mais qui écrivent sacrément bien. Il y a beaucoup de poésie, de folie, de magie aussi dans ce recueil.

Et j'ai eu un coup de cœur pour la couverture, que je trouve magnifique.

Je suis vraiment très contente de ma lecture, et je mets un très joli quatre étoiles et demie à La folie et l'absinthe.
Commenter  J’apprécie          351
Noir

Je remercie énormément les éditions Noir d'absinthe pour l'envoi, en service presse, de leur recueil de nouvelles : Noir.

13 auteurs nous invitent dans leur noirceur, au cœur de leurs mondes imaginaires, sombres reflets de notre univers...

L’humain s’y dévoile sous son jour le plus sordide, pour notre plus cruel plaisir de lecteurs :)

Le résumé de ce recueil me tentait surtout qu'on trouve ici une romancière que j'apprécie tout particulièrement : Louise Le Bars. C'est d'ailleurs elle qui ouvre le bal avec Intime Projection – Scène d'Ouverture un court texte qui m'a captivé. J'aime son écriture, sa façon de décrire les choses et je suis ravie que ce soit elle qui ai commencé ce recueil.

Vient ensuite Cancer Urbain de Morgane Stankiewiez, un texte tout aussi bien écrit et captivant.

J'ai ensuite pris plaisir à découvrir Souvenirs fugitifs de Sarah Buschmann. C'est une excellente nouvelle, le personnage principal est touchant. Et ce fût une belle claque ! J'avais découvert cette autrice avec l'Absinthe, nouvelle présente dans le recueil La folie et l'absinthe ; cela m'a fait très plaisir de la retrouver car je trouve qu'elle a une plume très parlante.

Nous trouvons aussi : Le sang du Cénacle de KeoT ainsi que Pourri de Stéphane Miller. Là encore, des textes forts qui ne laissent pas indifférents. Petite préférence pour Pourri, je dois avouer que j'ai un peu moins apprécié Le sang du Cénacle, mais ceci est très personnel :) Si vous le lisez, vous penserez peut-être différemment.

J'ai beaucoup aimé Licorne de Sarah Delysl. Elle revisite le mythe de la licorne d'une façon très originale, j'ai trouvé ma lecture dépaysante, captivante et j'ai là encore passé un bon moment, très fort car … c'est noir... comme le titre de l'ouvrage l'indique ;)

On trouve aussi Mort de Cyril Fallavollita ; Smoke Gets In Your Eyes d'Alexandra Fiordelli ou encore Bouches (in)utiles de Patrice Quélard. Ce sont des textes pertinents, bien écrits, qui décrivent bien la noirceur de ce monde...

Difficile d'en dire plus, je ne veux pas vous lasser en faisant une chronique hyper longue, et puis nous avons ici des nouvelles. Donc des textes courts, il serait dommage de trop en dévoiler.

Niveau noirceur, Wilfried Renaut n'est pas en reste avec La nuagerie . Je dirais même qu'il excelle dans le genre ! Tout comme Michelle Labeeu avec Un, deux, trois. Je ne risque pas d'oublier ce dernier texte de sitôt.

J'ai un peu moins accroché avec Du jambon pour les cochons de Jordi Vila Cornellas. Par contre, j'ai beaucoup aimé Sur le seuil de Mathilde Chau.

Et pour clore ce recueil noir.. c'est noir ;) je demande... Louise Le Bars avec Intime Projection – Scène de finale pour un final à la hauteur de l'ouvrage :)

Noir est un recueil de nouvelles que je vous recommande sans aucune hésitation.

Il est bien écrit, aucun texte n'est en dessous de l'autre. Après, tout dépend de la sensibilité de chacun, certains vont plairont plus que d'autres. Cela a été mon cas mais aucun auteur ne m'a déçu. J'ai été touché par l'univers de chacun, leur façon de voir les choses et je suis vraiment ravie de ma découverte. De toute façon, il est rare que je sois déçu par les publications de cette maison d'édition, et je les relirais sans aucune hésitation.

Ma note : 4,5 étoiles.
Commenter  J’apprécie          270
Marraine

Je remercie chaleureusement les éditions Noir d'Absinthe pour l'envoi, en service presse et en avant-première, de Marraine d'Émilie Chevallier Moreux.

Il était une fois, une bonne fée qui se penchait sur le berceau des nouveau-nés afin de les inonder de bienfaits pour les siècles des siècles. Et comme le dirait si bien Ric, l’un de ses petits protégés : trop bonne, trop conne !

Mais quelle mouche a piqué Marraine Perrault pour qu’elle prenne pareils filleuls sous son aile ? Entre Peau d’Âne la mère maquerelle, Aurore la top-modèle siliconée, Cendrillon la veuve noire et Riquet l’alcoolique notoire, on ne peut pas dire que l’affaire soit une réussite.

Pour couronner le tout, ses pupilles risquent fort de se dresser entre elle et ce bellâtre slave qui lui est – littéralement – tombé dessus dans un centre commercial new-yorkais. Parviendra-t-elle à se débarrasser de ces obligations qui l’accablent depuis si longtemps pour enfin trouver chaussure à son pied ? Pas si facile, quand on fait un petit 36…

Marraine est une revisite des contes de fées, une sorte de parodie qui m'a fait beaucoup mais alors beaucoup rire :)

J'ai été bercée aux contes de fées même si je n'ai jamais réellement cru au prince charmant. J'ai adoré que l'autrice imagine autre chose, plus proche de ce qui pourrait être leur vie avec bien sur une certaine dose d'humour.. et de cynisme :)

Après tout, qui nous dit que Cendrillon ne s'ennuyait pas dans son grand château ? Et que pour s'occuper elle collectionnait les amants puis au fil de ses vies.. les maris :) Du coup Aurore pourrait être crédible comme top-modèle retouchée un nombre incalculable de fois, Peau d’Âne ferait une belle une mère maquerelle et Riquet un sacré alcoolique ;) Honnêtement, c'est drôle. Certes, c'est de l'humour un peu (beaucoup...) grinçant, cela ne plaira pas à tout le monde mais cela m'a énormément plu.

J'ai dévoré ce roman quasiment d'une traite. J'ai rit plusieurs fois et j'ai trouvé ça hyper original. Il est vrai que je n'ai pas l'habitude de lire des romans parodiant les contes de fées ou les revisitant. Cela se fait depuis quelques temps mais je suis passé à coté du phénomène.

Marraine est une femme de caractère, une marraine de contes de fées comme on n'en fait plus et c'est très sympathique :) J'ai aimé l'histoire, bien ficelée. Il y a des passages revenant sur les débuts de Marraine, sur ses parrainages, comment elle en ai arrivé à haïr ses filleuls... Je ne me suis pas du tout perdue malgré les allers retours entre le présent et le passé. La narratrice principale est Marraine toutefois il peut y en avoir d'autres. Là encore, impossible de s'y perdre car c'est bien identifié.

Tout m'a plu dans ce roman, qui m'a fait passé une super après midi en la compagnie de tous ses personnages de conte de fées.

La plume de l'autrice est fluide et vraiment très agréable à lire. J'ai été conquise.

Pour moi, Marraine d'Émilie Chevallier Moreux est une réussite qui mérite bien cinq étoiles :) A lire pour les amateurs et amatrices de contes de fées... et les autres ;)
Commenter  J’apprécie          220
Fanal, tome 1 : Tempête et Contre-Jour

Fanal débute comme un post-apo bien troussé, dans un monde dominé par les clans nomades traînant leurs guêtres d'un caravansérail (village de tentes) à l'autre, alors que le soleil a quasiment disparu et qu'il règne un froid de canard dans ces "landes transies".

Le world building est plutôt bien fichu, avec des rôles à l'intérieur des clans (le mire, le saman, le guide) et des noms de personnages constitués de substantifs (fanal, lueur, éther...) qui font penser de loin aux tribus amérindiennes.

Hélas, j'ai trouvé que le projet ne tenait pas forcément la distance. Au bout d'un certain temps passé à Contre-Jour, la qualité du style diminue, on tourne un peu en rond et on lève même un peu les yeux au ciel face à certaines naïvetés dont on se serait bien passé.
Commenter  J’apprécie          130
Monstresse(s)

Monstrueusement regrettable, une mise en scène (voire même en abîme) de l’anthologie Monstresse(s) par une introduction de la directrice d’édition Noir d’Absinthe, Emilie Chevallier, ou une présentation des différents auteurs (qui m’étaient totalement inconnus) auraient donné une profondeur à cet ouvrage de la collection l’Antre de la folie ; les interviews des auteurs retranscrites sur le site internet de l’éditeur auraient donné un complément d’âme aux douze nouvelles (fantastiques – SF – anticipation) de ce recueil et à leurs monstresses.

Les idées ne sont pas neuves, elles existent malheureusement depuis l’aube des temps , mais cette absence d’originalité est comblée par une monstruosité glaçante et dérangeante puisée, parfois dans la résilience face à la domination masculine et matriarcale, surtout dans les tréfonds de l’intimité féminine. Ce sont ces dernières nouvelles qui révèlent des Monstresse(s) dans leur pleine et entière nature féminine, du creux de leur rein et de leur sein jusqu’au bout des griffes, dans l’antre de leur folie, qui auront fait vibrer ma corde sensible (de femme et de mère). Les récits abordés sous le prisme de moments ou d’expériences traumatisantes liés à la désastreuse condition de la femme m’auront laissé impassible tant cette perspective m’a semblé totalement hors de propos. L’abomination brute et absolue, est inhumaine, pure folie, perd cette raison qui n’a pas lieu d’être dans une tentative de justification, quelle qu’elle soit.

C’est mauvais genre. Cela pourrait être révélateur d’une certaine monstruosité, si ce n’était un sentiment – en définitive – d’incompréhension face à une prise de position féministe palpable mais non clairement établie. Monstresse(s) m’aurait un peu plus affecté si la monstruosité explorée avait été pleinement et uniquement genrée au féminin.

Merci à la jeune maison d’édition rennaise Noir d’Absinthe (et Babelio) pour la découverte de ces plumes jeunes dont les cœurs penchent délicieusement du côté des ténèbres. Une équipe d’auteurs et d’illustrateurs de l’imaginaire qui a le potentiel d’avoir de beaux jours devant elle, c’est tout le mal que je leur souhaite.

Commenter  J’apprécie          130
Nutty Ghosts

Je ne peux pas parler de coup de coeur car, si j’en ai eu pour certaines nouvelles, cela n’a pas été le cas pour toutes. Mais le niveau de l’anthologie est comme d’habitude de qualité. Le travail de la directrice de collection qui a reçu plus de 90 nouvelles a été énorme et le résultat vraiment de très haut niveau. Elle fait partie de l’une de mes anthologies favorites. Merci à tous les auteurs pour ces très bons moments.

Mon coup de coeur de ce recueil : Bons baisers de MontFaucon de Patrice Quélard.



Place maintenant, à mon avis de chaque nouvelle.



Fantôme à tout faire de Aurore Chatras : Evidemment, je peux difficilement critiquer ma propre histoire. Je suis curieuse des avis des autres blogueurs ou personne ayant lu cette anthologie.



Repose en paix de Billie Colin : Le ton au départ est assez bon enfant. Le décalage et l’intensité augmente au fur et à mesure pour un final à frissonner.



Les inaccomplis de Ange Beuque : Une nouvelle au ton sympathique qui se lit avec plaisirs. Même si la situation n’est pas simple pour le héros, moi j’ai bien aimé l’avancée de l’intrigue.



Le fantôme de mon Roger de Alain Delbe : Tout simplement géniale. On a vraiment l’impression d’être en pleine discussion avec Gisèle. Bravo pour cette histoire Monsieur Delbe 🙂



Confession d’un croquemitaine de Emilie Chevallier Moreux : Première nouvelle où le ton est lancé : fantôme qui va nous filer les chocottes. L’histoire est prenante et angoissante.



Nous : Maud de Delphine Hédoin : J’ai lu la nouvelle deux fois pour découvrir les allusions cachées. Un super travail d’écriture.



Fantôme dans la machine de Floriane Derain : Cette nouvelle m’a serré le coeur et j’ai vraiment était attristé par ce qui arrive à cette pauvre enfant.



Le foulard de Fabien Rey : Une nouvelle glauque dans laquelle j’ai eu du mal à m’immerger. J’ai un peu moins accroché que les précédentes.



De lys et de fantôme de Denis Labbe : Une nouvelle poétique et bien menée mais dans laquelle j’ai eu du mal à plonger. Peut-être aussi car je ne connais pas du tout Lady MacBeth.



Kagemusha de Mauela Legna : Alors cette nouvelle reste un mystère pour moi. J’ai accroché de suite, j’ai aimé le ton, l’humour, la lecture facile…Mais à la fin j’ai rien compris. :(…Et pourtant je l’ai relu deux fois.



Bons baisers de Montfaucon de Patrice Quélard : Sur les deux premières pages, je dois l’avouer, Patrice j’espère que tu m’excuseras, mais je n’ai pas du tout accroché. Du coup, j’ai sauté cette nouvelle pour y revenir à la fin des mes autres lectures. Je l’ai d’ailleurs ce matin et passé les 3 premières pages, je suis restée absorbée dans ma lecture jusqu’au final où j’ai fait Waouh !!! Je ne regrette pas d’avoir terminé l’anthologie sur cette nouvelle.



Les marcendreurs de Christophe Olry : Un peu de mal à comprendre le principe de la vie à New Heaven, puis petit à petit les pièces se sont imbriquées. Bravo Christophe, tu as su distiller les choses de manière subtile et bien dosées pour arriver à un final génial.



Les ombres de L. Williams : Une nouvelle qui m’a angoissée et d’ailleurs j’ai un peu regretté de la lire avant le dodo. L’angoisse est palpable dans cette attraction hors du commun.



Les fantômes de Secoolife de Christophe Garreau : Une nouvelle que j’ai vraiment apprécié sur l’absurdité de la vie et de la mort. Est-on vraiment maître de son destin ?
Lien : https://auroreuniverse.wordp..
Commenter  J’apprécie          130
La folie et l'absinthe

La nouvelle c’est compliqué. Il faut être bref mais pas trop implicite, garder du souffle, et monter, monter en pression jusqu’à la chute. La nouvelle supporte mal le délayage, à mon sens. Et ça marche ici. L’ensemble est d’une grande qualité. Chaque texte aborde de manière très personnelle les deux thèmes de la folie et de l’Absinthe sans que l’on sente un quelconque exercice imposé.



Un coup de foudre et deux coups de cœur pour moi : “Je plonge, tu plonges, nous plongeons” de Céline Chevet qui ouvre la danse. Histoire d’un effaceur de crimes et de tentations délictueuses. Je suis restée absolument scotchée par cette plume sûre et nerveuse, par sa capacité à créer un monde en deux ou trois traits secs et précis, par cette imagination débridée.



“Le monde est noir. Les pieds plantés dans une flaque d’eau trouble, je regarde le souvenirs de l’homme défiler en miroir. J’y vois la prison dans laquelle il a croupi toutes ces années, je sens dans ma gorge les palets lyophilisés qu’il se glissait dans l’œsophage, le craquement de sa mâchoire résonne dans le néant. Une bouche se dessine, mâche, crache ; les dents se tendent vers moi comme des serpents prêts à mordre.”



Et puis aussi “Les diables noirs” de Patrice Quélard, sur un bataillon d’infanterie légère pendant la première guerre mondiale. Et “Manuel d’anthropologie botanique” d’Audrey Salles à propos d’une femme qui abrite un plant d’absinthe dans son ventre. Parce que la guerre tenait toute sa place dans un recueil sur la folie pour le premier et que la narration est impeccable. Et pour la douce et douloureuse fantaisie de la seconde qui croque si justement les aberrations de la nature humaine.



Je ne peux pas parler de tout ici, même si j’en ai vraiment envie. Tout ça est vraiment très réussi ! D’une grande qualité littéraire et qui augure vraiment d’un bel avenir pour cette jeune maison.



Merci aux auteurs, merci à Dorian Lake, auteur de la tout à fait déjantée “Fée du réservoir”, et éditeur de ce recueil, de m’avoir permis d’en parler ici.
Lien : https://chikitalit.com/la-fo..
Commenter  J’apprécie          121
Monstresse(s)

Monstresse(s) est une anthologie publiée chez Noir d’absinthe, sous la direction d’Emilie Chevallier. La couverture est signée Émilie Léger.

12 plumes, 12 textes qui déclinent la monstruosité et ses facettes au féminin.



En voici la composition :

- Xavier L’homme, Gésines

- Maxence Madone, Adeline Mollette

- Sarah Kügel, Mosquita Muerta

- Dola Rosselet, Enracinée

- Gillian Brousse, La complainte de Saddie Burnell

- Népenth.S, Les griffes en dehors

- Émilie Chevallier, Une affaire de famille

- Charlène Ferlay, Violin Mantis

- Eli Boudeau, Paradis perdus

- Maëlig Duval, Oh lala, Lola !

- Kathrine Hasnaoui, La monstration

- Morgane Stankiewiez, Incouchement.



Je redoutais la lecture de ce recueil, tant je sais que la maison ne fait pas de cadeau : quand elle explore une thématique, elle ne plonge pas seulement dedans, elle en embrasse toutes ses facettes, pour explorer, questionner, faire douter, et amener le lecteur à s’interroger… on ressort rarement indemne des publications de la maison. Monstresse(s) est de celles-ci.



Le travail formel de chaque écrivain est remarquable. A chaque fois, j’ai trouvé l’écriture parfaitement adaptée au récit, tant dans le style, la narration et la forme. Le recueil propose 12 textes variés, lui donnant déjà en cela un visage difforme, à l’image du Monstre. Imaginaire, SF, réalisme, cadre urbain ou désertique… la monstruosité est partout et prend toutes les formes : une petite comptine par ici, une petite fable par là, aux côtés de textes tantôt poignants, tantôt d'une froideur clinique et glaçante.



L’anthologie décline la figure du Monstre, au féminin. Oui, c’est dur. Violent, dérangeant, déstabilisant. Car toutes ces femmes ne sont pas devenues des monstres pour rien. La violence de leurs actes est proportionnelle à tout ce qu'elles ont subi, dans le silence, des années durant. Elles ne sont que l'expression, la partie immergée de l'iceberg qu'est la violence qu'elles ont vécue.



Alors, les textes interrogent la monstruosité, dans sa nature. Est-elle celle qui se manifeste de manière la plus visible ? Ou est-elle plutôt insidieuse, tue, acceptée, celle devant laquelle on détourne les yeux ?

J’ai ressenti de la compassion pour toutes ces femmes. J’ai souffert, fomenté avec elles leur vengeance. J’ai même applaudi parfois, laissant échapper un « bien fait » à l’encontre de leurs victimes. Ce recueil est souvent cathartique…



Un petit coup de cœur particulier pour la nouvelle Mosquita Muerta de Sarah Kügel, qui se déroule dans le désert; la touffeur ambiante fait gonfler la tension, et paysage et femme se mélangent pour créer une monstruosité dans tout son naturel, dépourvue de fards, avec une violence nue et crue.



Aucune fausse note dans cette anthologie, même si les textes sont variables, tant en longueur, les thèmes traités ou les tons. Cette apparente difformité colle bien à la thématique de l’anthologie… Mais on peut aussi considérer que chaque nouvelle est une facette de la figure protéiforme du Monstre. Ainsi, ensemble elles en dessinent la multitude de traits et reconstituent une partie de son visage. Une manière d’apprendre à le cerner. Dans tous les cas, Monstresse(s) est une anthologie de très grande qualité. Je suis passée par toutes les émotions, et le travail d’écriture m’a énormément plu.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/n..
Commenter  J’apprécie          90
Noir

Voilà une anthologie de très bonne facture autour du "NOIR"... la mort, les meurtres, les trahisons, les perversions, les oppressions... voilà ce qui suppure de cet ensemble de textes.



On va de l'hyper-réalisme au dark medfan. Je ne vais pas détailler chaque nouvelle. Ce serait manquer de respect à des auteurs/autrices qui se verraient attribuer une moins bonne note, alors que leur contribution vient à point nommé pour équilibrer le recueil. D'ailleurs, je trouve le tome bien construit. Les nouvelles se suivent et participent chacune à leur tour au thème noir.



Etonnamment, les deux nouvelles des dark medfan (de KeoT et de Jordi Vila Cornellas) m'ont particuilèrement plu. Elles sont bien construites et m'ont diverti, chacune dans leur propre genre.



Quelques nouvelles traitent des implants et de la cybersociété. Ce sont sans doute celles qui m'ont le moins intéressé. Le domaine évolue tellement vite que ces nouvelles vont vite receler des invohérences et des anachronismes.



Par contre, je tire mon chapeau à la maison d'édition (et un grand merci, vu que j'ai reçu ce recueil lors d'une Masse Critique). Noir d'Absinthe produit un travail remarquable. En témoigne ce recueil en tant qu'objet. Couverture noire (comme le Black album de Metallica...), sur laquelle se lit NOIR en gris légèrement plus clair, écrit dans une police sympa. Tranche du livre noire. Petite bordure. Un papier un peu épais, presque rugueux, comme le thème du recueil. Et la qualité de la couverture... touchons-en un mot. Dans pas mal de BD, les fonds noirs attirent les marques de doigt, impossibles à nettoyer, et qui laissent des traces peu amènes. Ici, pas de cela sur la couverture, qui est nickel au bout de plusieurs semaines de lecture, nette comme au premier jour.



Franchement, si je me lance un jour à compiler mes nouvelles et que je me décide à terminer mes romans... je m'adresserai à Noir d'Absinthe. Ils me refuseront, bien sûr, mais je ne vois pas d'autre éditeur qui semble se soucier adéquatement des auteurs.
Commenter  J’apprécie          90
La folie et l'absinthe

J’aime les anthologies parce qu’elles permettent d’explorer une thématique sous plusieurs angles. L’unité de ce recueil vient de la diversité des styles, des plumes, de la taille des textes, et de la manière dont les écrivains se sont emparés du sujet.



Fantastique, réalisme, SF. Interludes et textes plus longs. La variété réside également dans le traitement de l’absinthe. On retrouve son pouvoir addictif, son côté romantique chez les poètes du XIXème siècle; sa personnification en petite fée verte, aussi. Mais j’ai aimé ses diverses représentations : elle n’est pas que boisson, elle est aussi pastille, médicament, pilule, ou encore plante parasite dans son ensemble.



La mise en scène des textes concourt également à unifier le recueil. Chacun est à la bonne place, relié aux autres d’une certaine façon, ce qui permet un dialogue entre les nouvelles. La dernière nouvelle clôt particulièrement bien le recueil, comme la scène finale d’un dernier acte. Les interludes sont comme des entractes, redonnant au lecteur du souffle après les émotions ressenties et s’apprêter à replonger dans la folie verte. Ils entretiennent également l’intérêt et la curiosité.



Mais à mon sens, La folie et l’absinthe manque de force dans certains textes; de folie, même. Plusieurs semaines après la lecture, j’ai déjà oublié quelques textes, pas très marquants dans la durée. Je m’attendais à quelque chose qui perde beaucoup plus les pédales, qui explose davantage, qui s’enfonce plus fortement dans le vice et le non retour possible. Tous les textes n'avaient pas la même force, certains m'ont semblé un peu en-dessous.



Mais j’ai eu plaisir à retrouver des autrices que j’apprécie beaucoup, notamment Morgane Stankiewiez et Sarah Bushmann. J’ai aussi beaucoup aimé la nouvelle d’Audrey Salles.



Sur le blog, retour en détail sur chacune des nouvelles du recueil.


Lien : https://zoeprendlaplume.fr/n..
Commenter  J’apprécie          70
Witch..., tome 1 : Witch Wolf : On ne se méla..

Nous voilà dans la petite ville de Fallen Creek où vivent trois espèces surnaturelles, qui ne se côtoient absolument pas. Les loups - les sorcières - les vampires. Leurs règles : on ne se mélange pas, on ne trahit pas, on ne se montre pas.

Celles-ci sont primordiales, et qui les enfreint risque de graves sanctions.

Nous faisons la connaissance de trois amies sorcières, inséparables, Neeve, Sixtine et Elinor. Lors d'une soirée un peu arrosée, elles vont se retrouver dans une situation dangereuse qui les pousse à fuir. Et quoi de mieux que de se cacher parmi les loups pour qu’on ne les retrouve pas.

On aime ce trio d'amies, qui sont en permanence à la limite du respectable, 2/3 fofolles et ⅓ sérieuses, mais surtout que rien ne peut séparer. Avec des caractères totalement différents, elles se complètent, tout les oppose, mais l'amitié les lie à jamais.

Par contre, c'est dans les pires situations que les vrais visages apparaissent, et j’ai été, quelques fois, un peu dérangé par leurs attitudes.

Leur arrivée rocambolesque chez les loups va faire énormément de vagues et créer beaucoup de remous, jusqu'à faire basculer leurs certitudes et leurs a priori.

J’ai apprécié cette lecture, même si par moments j’ai senti quelques longueurs, ça ne m’a pas empêché de terminer rapidement mon livre.

Les changements de personnages à chaque chapitre maintiennent le suspens, et poussent à avancer dans l’histoire pour en savoir plus.

Une histoire très prenante avec une pointe d’humour, où romance et action sont au RDV, quelques scènes de sexes pour pimenter le tout, et un suspens qui nous fait tourner les pages sans s'arrêter, on finit ce livre avec un goût de trop peu, et énormément de questions sans réponses.

Le tome 2 est déjà prêt à être lu.

Commenter  J’apprécie          60
Witch..., tome 2 : Witch Vampire : On ne tr..

Oh mon dieu 😱



C'est quoi ce tome 2!! Une catastrophe ambulante !!

Je n'ai pas les mots pour exprimer ce que je ressens tellement que c'est confus, du grand n'importe quoi... Tout est parti en c.... Et j'aime pas ça du tout...



Sixtine ?! 😱



Pfff mon cœur palpite de stresse lol 😂



Bref pour dire que j'ai adoré quoi... Malgré l'issue des évènements bien entendu...



Les filles vont m'embarquer dans quoi dans le tome 3 !?
Commenter  J’apprécie          60
Witch..., tome 1 : Witch Wolf : On ne se méla..

Trois héroïnes pour trois autrices. Je crois bien que c'est la première fois que je lis un livre écrit à 6 mains. Mais les styles se fondent bien l'un dans l'autre.

L'alternance des nombreux points de vue dans la narration m'a un peu déstabilisé. De plus j'ai trouvé Sixtine une des protagonistes assez agaçante. On est ici dans une romance paranormale alors que je m'attendais à un peu plus d'UF dark.
Commenter  J’apprécie          60
Noir

Vous appréciez les histoires un peu (beaucoup) sombres ? Les intrigues qui vous retournent la tête ? et les univers angoissants ? Alors le recueil de nouvelles Noir chez Noir asbinthe est fait pour vous ! Il se compose de treize nouvelles écrites par : Louise Le Bars, Morgane Stankiewiez, Sarah Buschmann, KeoT, Stéphane Miller, Sarah Delysle, Cyril Fallavolita, Alexandra Fiordelli, Patrice Quélard, Wielfried Renaut, Michelle Labeeu, Jordi Vila Cornellas et Mathilde Chau.



Pour ma part, j’ai eu un petit coup de cœur de pour cette anthologie. Les nouvelles et moi, ça passe et ou casse… Souvent, j’ai le sentiment d’inachevé en les lisant. Ici, pas de tout ! J’ai savouré chacune d’entre-elles même si certaines m’ont davantage plu que d’autres. Toutes sont très sombres, parfois sanglantes, dérangeantes, et toutes sont superbement menées, souvent surprenantes.



Attention, il faut parfois avoir le cœur bien accroché ! Une scène en particulier m’a bien fait grimacer…



Le recueil mixte les genres pour mon grand plaisir. Si la ligne directrice reste l’enquête policière/le thriller, les auteurs de ce recueil nous proposent des histoires dans des genres variés : contemporain, fantasy, fantastique ou encore science-fiction. Leur style d’écriture est toujours recherché, agréable à lire. De très belles plumes !



Les histoires offrent également beaucoup de variété dans leur univers, leurs personnages, leurs thématiques. Le thème du noir est exploité sous toutes ses formes. On ne se lasse pas du tout !



Mais très clairement le gros point fort pour moi de ce recueil est la manière dont les auteurs ont mené leur histoire. Certaines nouvelles vous retourneront la tête. Toutes ou presque font l’objet de retournements de situation étonnants. J’ai été surprise, manipulée et happée par ces intrigues ! Cela donne envie de lire d’autres histoires de ces auteurs.



Les personnages sont très bien développés dans ces écrits pourtant très courts. Ils sont consistants, complexes, réalistes. Les auteurs réussissent à merveilles à nous transporter auprès d’eux et dans leur tête.

Les nouvelles



De brefs retours sur chaque nouvelles :

[...]
Lien : https://lacossedeceline.word..
Commenter  J’apprécie          60
La folie et l'absinthe

Une pépite originale à lire !!!



Je suis tombée sur une pépite, avec ce livre. D'habitude, je ne lis pas de recueils de nouvelles, les romans ayant ma préférence. Je me suis pourtant laissée tenter par le sujet de ce recueil : l'absinthe, breuvage mystérieux qui a la faculté de rendre fou et dont abusaient les artistes du XIXème siècle.



Je n'ai vraiment pas été déçue.



D'abord, les nouvelles sont toutes très bien écrites, et de plus dans un style différent : la facilité de lecture m'a plu et j'ai trouvé ce mixage de styles vraiment original.

Ensuite, les histoires : elles s'inscrivent résolument dans le genre du fantastique. Elles tournent toutes autour de l'âme humaine, qu'elles sondent à la recherche de ses vices. Autant le dire tout de suite, elles se terminent mal !

Bien que j'en eusse aimé certaines plus que d'autres, elles m'ont toutes, sans exception, accrochée dès les premiers paragraphes !



J'ai particulièrement aimée la nouvelle "Juste au cas où ", écrite comme un conte pour enfants, qui raconte, à travers les souvenirs d'enfance d'un grand-père, la recette de fabrication de l'absinthe et l'origine du nom "La fée verte" ; une recette horrible, fruit du ruissellement de la fonte des neiges au travers des cadavres d enfants assassinés.



Le fonds du recueil est bien documenté, les recherches sont sérieuses, et je subodore que l'auteur / certains des auteurs ont dû expérimenter eux-même le breuvage pour sortir des histoires aussi originales !



L'ensemble reste cohérent, vraiment agréable à lire, accrocheur, pertinent et sulfureux à souhait. Un vrai parti-pris qui tient la route ! L'ambition d'une anthologie sur ce thème de l'absinthe est pour moi validée. Ce livre est donc une réussite et mérite d'être connu.



Merci à Noir Absinthe pour ce beau recueil.
Commenter  J’apprécie          60
Witch..., tome 3 : Witch War : On ne se mon..

Méga Coup de coeur ❤



Spoiler



Ça aura été une sacré aventure ! Je me suis tellement accroché aux personnages, les 3 sorcières, les personnages secondaires...

Merci les filles de m'avoir fait pleurer comme une madeleine ! La perte de Sixtine à été un choc pour moi ... 😔

La bataille finale à été rapide, y a eu des grosses pertes malheureusement...



Les anciennes lois sont plus et de nouvelles ont pu être établie pour le bien de tous...



Merci les filles pour ce six mains vous pouvez être fière de vous c'est plus qu'une grande réussite ! 😍



Commenter  J’apprécie          52
Witch..., tome 2 : Witch Vampire : On ne tr..

Ce tome confirme mon ressenti Sixtine est limite imbuvable.

On est un peu moins dans la romance , ça bouge un peu plus au niveau de l'enquête. Et on découvre la troisième race des surnat : les vampires. Mais je trouve que ce n'est pas assez approfondi, dommage.

J'ai bien aimé le personnage de Lennox et je trouve ses états d'âme assez juste.

Quelques dialogues ont un peu trop guimauve pour moi.

Mais cette fin de sadique me donne quand même envie de lire le tome suivant.
Commenter  J’apprécie          50
Noir

NOIR de Noir d'Absinthe anthologie dirigée par Emilie Chevalier Moreux (aka ACM) pour une plongée dans le roman noir et dans les horreurs de l’homme. Il faut dire que je l’attendais avec une impatience non maîtrisée ce petit bébé. Pour parler un peu de ma vie, j’avais vu passer l’appel à texte qui donnait grandement envie mais qui soulevait aussi et surtout une belle question : qu’est-ce que le roman noir ? Au détour de 13 nouvelles, on appréhende toutes les facettes de ce genre si particulier, aussi fascinant que provocateur ! Le roman, en lui-même, est de toute beauté. Noir d’absinthe nous habitue à des merveilles et ne déroge pas à la règle. Vous n’arrivez pas à lire le titre sur la photo ? C’est normal, moi non plus. Il faut dire que du noir sur du noir, c’est loin d’être évident ! Un beau mat et une belle présence dans l’étagère, où ses pages n’ont pas fini de nous inviter entre leurs lignes. J’aime beaucoup les anthologies, qui permettent de s’offrir une lecture chaque soir en pénétrant dans un nouvel univers. J’ai donc largement pris mon temps avec ce petit bébé, me délectant à chaque fois des horreurs qui pouvaient s’y cacher. Prêt à me suivre ? C’est parti !





« Intime Projection » de Louise le Bars : retrouver la plume de Louise, avec tout le bonheur que ça sous entends, fut un véritable plaisir. Je pense vraiment être passée à côté de beaucoup de subtilité du texte mais j’ai été happée par les personnages et par ce cinéma, si emblématique de l’époque du noir. Est-ce que vous aussi vous avez craqué et lu le début et la fin avant de lire le reste ?





« Cancer Urban » de Morgane Stankiewiez : nul besoin de m’épancher de la sorte sur une nouvelle que j’avais déjà lu. L’humour de Morgane ajouté à cet archétype de personnage qu’elle maîtrise si bien rends le tout réellement plaisant. J’ai toujours autant adoré la fameuse phrase sur le défaut un brin nazi, qui, même si je m’y attendait, m’a encore fait rire. Aurais-je vu une légère bouffée de Kult là dedans ? Non.... pas toujours quand même Morgane ?



« Souvenirs Fugitifs » de Sarah Buschmann : J'ai été tellement touchée par le personnage principal. Partir dans les maisons de retraite, avec tout ce que ça sous entends fut vraiment intense. On retrouve bien le métier de Sarah, si fidèle à une psychologie parfaitement interprétée. J'ai eu réellement de la peine pour le héro et, à travers lui, toutes les personnes âgées dans le même état. Puis la fin... mais la fin quoi ! Tout ce que j'aime dans une nouvelle, avec une fin plus que touchante et surtout dont on se rappelle !





« Le sang du Cénacle » de KeoT. Bon, j'ai déjà bien assez faite ma fangirl auprès de l'auteur mais je suis tombée amoureuse de sa plume à l'histoire parfaitement menée et de l'intrigue réellement prenante. J'adore la fantasy et là, plus que tout, j'avais réellement l'impression de retrouver dans un jeu vidéo, dans une quête très obscure de Skyrim ou dans certaine quêtes de l'extension Blood and Wine de The Witcher. Mention toute particulière à la goule, best personnage ever. KeoT est clairement un auteur à suivre et j'ai hâte qu'il sorte d'autre petit chef d'oeuvre ;)





« Pourri » de Stephane Miller. En tant que propriétaire de rat, j'ai désapprouvé ! Et j'en dirais pas plus pour pas vous spoiler mais je me suis retrouvée à insulter l'anthologie comme une idiote à trois heures du matin. Une réaction comme ça, ça ne peut prouver qu'une chose : le texte est génial, réaliste et les personnages tellement pourris. J'ai même lâché un NIARK à la fin, tellement j'étais contente de la manière dont ça se termine.





« Licorne » de Sarah Delysl : malheureusement, si j'ai trouvé la plume superbe, je n'ai vraiment pas compris du tout le texte. C'est noir, c'est agréable mais pas de petits frissons de mon côté.





« Mort » de Cyril Fallavollita : Un personnage non nommé, une fliquette désabusée et une offre des plus incongrus. Ce texte m'a réellement surprise et je l'ai trouvé très cynique mais très parlant. Le monde dans lequel on vit en sort, cinglant. Et la chute de fin m'a fait de la peine pour l'héroïne. Une fin très douce amère, ce qui n'était pas pour me déplaire tant j'adore ça.





« Smoke Gets In Your Eyes » d'Alexandra Fiordelli : Le seul texte qui m'a vraiment laissé sur ma faim. J'étais ultra impliquée, je tournais chaque page fébrilement. J'ai sursauté avec le personnage principal et clairement j'ai même retrouvé la goutte de frisson éprouvée plus jeune en lisant un roman dont je ne me souviendrais jamais du nom. Mais je n'ai pas compris la fin, et j'en étais vraiment désolée. Pour le coup, je pense que ça se joue à peu de chose et qu'il plaira grandement à d'autre. Je n'ai juste pas réussi à vraiment comprendre.





« Bouche (in)utiles » de Patrice Quélard : Ce texte fut difficile au début pour moi. Je ne comprenais pas le vocabulaire et j'étais largée. L'univers me parlait, avec une touche de mad max rigolote (dis-je alors que je n'ai jamais vu un seul film) mais j'avais énormément de mal à me laisser happer par la plume. J'ai forcé un peu, car je sentais un énorme potentiel. Et lorsque l'histoire c'est terminé j'ai réellement lâché un : quoi, déjà ? La chute est extra et j'avais envie de tout brûler après. Une belle ode à la rébellion !





« La nuagerie » de Wilfried Renaut. Cette plongée dans le noir ne m'a clairement pas laissée indemne. J'ai adoré suivre les aventures d'un personnage aveugle, chose trop peu vu en littérature. L’ambiance nous transporte tout de suite. La plume m'a rappelé le bonheur que j'avais en lisant du Pierre Bottero plus jeune et c'est un véritable compliment tant j'aime cet auteur. L'héroïne est intéressante et le dénouement très doux amère. Quoi de mieux ?





« Un, Deux, Trois » de Michelle Labeeu : j'ai pleuré. Voilà, je n'aurais pas d'autre chose à dire. Je ne m'y attendais pas, j'ai été engloutie par le récit et j'ai pleuré très fort à la fin. C'est tragiquement beau et surtout tellement réaliste... L'histoire arrache le cœur, mais c'est si bon !





« Du jambon pour les cochons » de Jordi Vila Cornellas. Mention spéciale pour placer ce texte juste après Un, Deux, Trois. Parce qu'un peu de douceur fait vraiment vraiment du bien. J'ai ris en compagnie de ce merveilleux loser qu'est le héro et j'attendais vraiment de voir la suite pour découvrir quel nouveau malheur allait lui tomber sur la tête. J'ai toute fois une remarque : quand aurait nous une suite se passant dans cet univers beaucoup trop cool ! Je veux plus d'elfe, toujours plus d'elfe !





« Sur le seuil » de Mathilde Chau. Un texte qui donne envie de hurler, de se rebeller et d'en vouloir à la Terre entière. Ici, encore, on plonge dans le noir, le véritable Noir. Celui qui pue et effraye mais qui est pourtant si proche de ce que l'univers pourrait un jour devenir. J'ai adoré ce texte et j'avais un énorme sentiment de malaise à la lecture. Tout est très bien mené pour nous porter jusqu'à la chute, tant du personnage que la nôtre.





Enfin, vous l'aurez compris mais j'ai réellement adoré cette anthologie. Voir autant de très bon texte réuni tous ensemble est un vrai bonheur. Si certain texte m'ont moins plus que les autres, ils n'en restent pas moins véritablement bon et un énorme bravo à tous les auteurs pour porter de telles plumes. Maintenant, j'ai hâte de voir ce que nous réserve le nouvel appel à texte de Noir d'Absinthe et quelles horribles monstresses ils vont nous sortir du placard:)
Commenter  J’apprécie          51
Noir

Noir est une anthologie qui porte très bien son nom. On enchaîne les histoires toutes plus sombres que les autres dans des atmosphères pesantes et parfois stressantes. Je suis vraiment admirative face à la diversité des styles et des talents. Bien sûr, il y a des nouvelles qui nous touchent plus que les autres, mais j’ai vraiment trouvé une anthologie de qualité.



Chaque texte nous surprend à sa manière et les fins sont juste grandioses. J’ai toujours admiré les personnes capables d’écrire des textes aussi courts tout en arrivant à nous surprendre. Parce qu’il faut poser une ambiance, décrire des passages, tout cela dans un laps de temps très court et proposer une fin surprenante, ce n’est vraiment pas quelque chose d’évident. Et dans cette anthologie, chaque texte y arrive. Il y a une ambiance particulière, des enjeux spécifiques, parfois même des personnages qui nous touchent et qu’on cherche à comprendre.



Il y a vraiment des passages et des fins où on se sent comme trahis. Pas dans le mauvais sens, mais plutôt pour dire “wouah, l’auteur / l’autrice a réussi à nous faire croire ça, mais en fait c’est génial !” C’est toujours difficile pour moi de parler d’une anthologie, il y a tellement de diversités et j’espère vraiment réussir à vous faire comprendre combien j’ai apprécié découvrir celle-ci.



Et le plus étonnant, c’est qu’en plus de nous surprendre, certains arrivent à nous parler de sujets importants et très actuels. Bien sûr, ils ne s’inscrivent pas tous dans une réalité, mais ceux qui le font dégagent un sentiment comme quoi cela pourrait être possible. Et ça c’est beau. Il n’y a rien de forcé, rien de trop. C’est parfaitement rythmé et vraiment très équilibré.



Vous savez que je suis une âme sensible, une trouillarde et une petite nature, et pourtant, j’ai dévoré cette anthologie. Pourquoi ? Parce que malgré son côté très sombre, il y avait une vraie beauté dans les styles des auteurs et pour certains, une petite touche de poésie très appréciable. Avec des mots bien tournés et des idées originales, chaque auteur a réussi à me conquérir.



C’est le premier ouvrage que je lis de chez Noir d’Absinthe, j’ai toujours voulu découvrir ce qu’ils proposaient, surtout après leur campagne Ulule (tellement hâte de lire le roman qui va sortir). Et maintenant que c’est chose faite, je ne suis pas déçue. Et j’ai hâte d’en lire d’autres ! J’ai vraiment adoré la façon dont ils travaillent et la manière dont ils gèrent leur maison d’édition. C’est, pour moi, un véritable modèle dans le milieu. Alors si en plus tous leurs textes sont fabuleux, je ne peux qu’applaudir.
Lien : https://loudesbois.fr/2020/0..
Commenter  J’apprécie          50
Marraine

«Marraine» d’Émilie Chevallier Moreux ou comment envoyer valser tous les héros et héroïnes de notre enfance… Finis les clichés, tout le monde a bien grandit… Et nous aussi ! Un roman fantastique qui m’a énormément plu ! Magie, humour et amour sont au rendez-vous...



La chronique complète sur Songe !
Lien : https://songedunenuitdete.co..
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Émilie Chevallier Moreux (355)Voir plus

Quiz Voir plus

L'aiguille creuse,après le mystère,les questions !

Qui est l'enquêteur principal de cette mission ?

Nestor Beautrelet
Nestor Baudrelait
Isidor Beautrelet
Castor Beaureflet

5 questions
162 lecteurs ont répondu
Thème : L'Aiguille creuse de Maurice LeblancCréer un quiz sur cet auteur

{* *}