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3.82/5 (sur 405 notes)

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) à : Rotterdam , le 27-28/10/1466 ?
Mort(e) à : Bâle , le 11/07/1536
Biographie :

Érasme, également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), est un philosophe, écrivain latin, humaniste et théologien.

Fils illégitime d'un prêtre et de la fille d'un médecin, il entre à l'école de Deventer, dirigée par des Frères de la Vie commune (1478). Ses dons le font remarquer ; l'Eglise assurera son éducation. Il reçoit une solide formation de latiniste.

En 1485, il devient moine chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin au couvent de Steyn. Ordonné prêtre en 1492, il compose avec ses supérieurs pour obtenir une certaine autonomie, qu'il gardera jusqu'à la fin de ses jours. Commence pour lui une vie itinérante à travers l'Europe, où il est tour à tour secrétaire, précepteur, puis hôte des grands et des cercles humanistes. Il rédige des manuels, les "Colloques".

En 1499, il se rend en Angleterre, où il découvre avec délice la vie de château. Il devient l'ami de Thomas More et de John Colet. En 1503 paraît le "Manuel du soldat chrétien", qui plaide pour un christiannisme épuré. Il enseigne le grec et la théologie à Cambridge, puis se rend à Bâle, à Anvers et aux Pays-Bas. Il fait à partir de 1509 son troisième séjour en Angleterre. Il y écrit "L’Éloge de la Folie", publié à Paris deux ans plus tard.

En 1516 paraît sa traduction en latin du Nouveau Testament. Il est nommé conseiller de Charles Quint. Il compose une "Education du prince chrétien", l'anti-Machiavel par excellence. Les publications s'enchaînent, la gloire est à son faîte. François 1er essaie à son tour de se l'attacher, mais Erasme préfère son indépendance studieuse.

Luther étant excommunié en 1521, Erasme part se réfugier à Bâle, auprès de l'éditeur Froben. Les pressions se font toujours plus fortes pour qu'il attaque Luther. Il cède en 1524 mais en portant le conflit sur un terrain à l'écart des foules, une question théologique sur le libre arbitre que Luther refuse à l'homme. Celui-ci réplique violemment dans "Du serf arbitre". Erasme est à présent sous le feu croisé et nourri des traditionalistes et des réformés. En 1528, il publie "Le Cicéronien". En 1529, comme il avait fui la Belgique devant les catholiques, il quitte Bâle devenue protestante et s'éloigne des polémiques théologiques en s'exilant à Fribourg-en-Brisgau où il écrit son dernier grand ouvrage : "L’Ecclésiaste".

De retour à Bâle en 1536, usé par la maladie, il meurt sans prêtre ni sacrement, mais en invoquant la miséricorde du Christ.
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Préface de Mieke BAL Nouvelle édition actualisée Dans le contexte actuel de guerre et de pandémie, la réédition de Mère Folle prend une tonalité particulière. En effet, dans un récit littéraire, l'ouvrage met en scène la rencontre anachronique des Fous d'un théâtre politique très populaire en Europe après la Grande Peste et la Guerre de Cent ans avec ceux des asiles où l'auteur a travaillé comme analyste pendant trente ans. Demain, c'est la Toussaint. La narratrice, psychanalyste à l'hôpital psychiatrique, vient d'apprendre la mort par overdose d'un de ses patients psychotiques. Découragée, elle s'en veut et en veut à la psychanalyse de cet échec. Tentée d'abandonner son travail, elle y retourne néanmoins « à reculons ». Débute alors un étrange voyage où des personnages surgis du passé, fous du Moyen-Âge, acteurs des Sotties – Mère Folle – se mêlent aux malades de l'hôpital, mais aussi à de grands penseurs comme Erasme, René Thom, Artaud, Wittgenstein ou Schrödinger avec qui elle engage des dialogues imaginaires. Cette traversée dialogique, qui est aussi un retour vers son propre passé, la rend capable de recevoir et mettre en actes les enseignements de Gaetano Benedetti à qui elle rend visite à Bâle pendant le Carnaval. Il lui conseille de s'immerger dans le délire de ses patients afin de devenir leur égal fraternel et de leur ménager un espace auxiliaire où pourront être rendues conscientes les « aires catastrophiques » constitutives de leur folie. le traitement possible de la psychose est à ce prix. Dans le contexte actuel de guerre et de pandémie, la réédition de Mère Folle qui met en scène la rencontre anachronique des Fous d'un théâtre politique très populaire en Europe après la Grande Peste et la Guerre de Cent ans avec ceux des asiles où l'auteur a travaillé comme analyste pendant trente ans, se révèle particulièrement précieuse. Dans la collection Hypothèses

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Citations et extraits (178) Voir plus Ajouter une citation
« Le singe est toujours singe, dit l’adage grec, même sous un habit de pourpre. » Pareillement, la femme a beau mettre un masque, elle reste toujours femme, c’est-à-dire folle. Les femmes pourraient-elles m’en vouloir de leur attribuer la folie, à moi qui suis femme et la Folie elle-même ? Assurément non. A y regarder de près, c’est ce don de folie qui leur permet d’être à beaucoup d’égards plus heureuses que les hommes. Elles ont sur eux, d’abord l’avantage de la beauté, qu’elles mettent très justement au-dessus de tout et qui leur sert à tyranniser les tyrans eux-mêmes. L’homme a les traits rudes, la peau rugueuse, une barbe touffue qui le vieillit, et tout cela signifie la sagesse ; les femmes, avec leurs joues toujours lisses, leur voix toujours douce, leur tendre peau, ont pour elles les attributs de l’éternelle jeunesse. D’ailleurs, que cherchent-elles en cette vie, sinon plaire aux hommes le plus possible ? N’est-ce pas la raison de tant de toilettes, de fards, de bains, de coiffures, d’onguents et de parfums, de tout cet art de s’arranger, de se peindre, de se faire le visage, les yeux et le teint ? Et n’est-ce pas la Folie qui leur amène le mieux les hommes ? Ils leur promettent tout, et en échange de quoi ? Du plaisir. Mais elles ne le donnent que par la Folie. C’est de toute évidence, si vous songez aux niaiseries que l’homme conte à la femme, aux sottises qu’il fait pour elle, chaque fois qu’il s’est mis en tête de prendre son plaisir. Vous savez maintenant quel est le premier, le plus grand agrément de la vie, et d’où il découle.
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 Erasme
" L'argent est devenu le dieu de la terre. "
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 Erasme
On ne naît pas Homme, on le devient.
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La dette des poètes envers moi (la Folie) est moins importante, même si, de leur propre aveu, ils font partie de mon obédience : ne sont-ils pas, comme dit le proverbe, une race d'hommes libres, dont l'unique ambition est de charmer l'oreille des fous, et cela avec de pures bagatelles et des fables qui prêtent à rire. Et dire que, pourtant - la chose est admirable !-, ils se fondent là-dessus pour se promettre l'immortalité, une vie pareille à celle des dieux, et qui plus est la garantir à d'autres.
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Dites-moi, je vous prie, peut-on aimer quelqu'un, quand on se hait soi-même ? Peut-on vivre en bonne intelligence avec les autres, quand on n'est pas d'accord avec son propre coeur ? Peut-on apporter quelque agrément dans la société, quand on est ennuyé et fatigué de sa propre existence? (p.43-44)
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Donc, parmi les mortels, les plus éloignés du bonheur sont les adeptes de la sagesse.
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 Erasme
Quand j'ai un peu d'argent je m'achète des livres et s'il m'en reste, j'achète de la nourriture et des vêtements.
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 Erasme
In regione carcorum rex est luscus.
Au royaumes des aveugles, les borgnes sont rois.
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D'abord, qui ne sait que la première enfance est pour tout homme, et de loin, le plus joyeux, le plus agréable des âges ? Que possèdent-ils donc, les petits enfants, qui nous incite à les couvrir de bisous, à les dorloter, à les caresser, même un ennemi porte secours à un bébé? Que possèdent-ils, sinon la séduction de la folie? La nature, dans sa prudence, en a gratifié tout exprès les nouveau-nés, moyennant quoi ils apportent, sous forme de plaisir, une sorte de contrepartie aux tracas de ceux qui les élèvent : ainsi gagnent-ils les faveurs des personnes qui veillent sur eux.
XIII
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Mais nos docteurs n'en jubilent pas moins d'être tels qu'ils sont, et même ils s' applaudissent si fort d'être occupés nuit et jour à leurs aimables sornettes qu'il ne leur reste pas un seul instant pour lire ne serait-ce qu'une fois les Evangiles et les épitres de Paul.
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