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Citation de emdicanna



- Ce matin, en descendant de l'Altenberg, je suivais le chemin creux du Nideck. La neige était à pic sur les bords. J'allais, ne songeant à rien, quand une trace attire mes yeux : elle était profonde, et prenait le chemin par le travers ; il avait fallu descendre le talus, puis remonter à gauche. Ce n'était ni la brosse du lièvre qui n'enfonce pas, ni la fourchette du sanglier, ni le trèfle du loup : c'était un creux profond, un véritable trou. - Je m'arrête... je déblaye pour voir le fond de la piste, et j'arrive sur la trace de la Peste-Noire !
- En êtes-vous bien sûr ?
- Comment, si j'en suis sûr ? Je connais le pied de la vieille mieux que sa figure, car moi, Monsieur, j'ai toujours l'oeil à terre, je reconnais les gens à leur trace... et puis un enfant lui-même ne s'y tromperait pas.
- Qu'a donc ce pied qui le distingue si particulièrement ?
- Il est petit à tenir dans la main, bien fait, le talon un peu long, le contour net, l'orteil très rapproché des autres doigts, qui sont pressés comme dans un brodequin. C'est ce qu'on peut appeler un pied admirable ! Moi, Monsieur, il y a vingt ans, je serais tombé amoureux de ce pied-là. Chaque fois que je le rencontre, ça me produit une impression !... Dieu du ciel, est-il possible qu'un si joli pied soit celui de la Peste-Noire !
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