En rentrant à la maison, je dis à Marie-Anne que M. Jean m'avait prié de l'accompagner le lendemain à Lutzelbourg. Nous soupâmes en silence. Les enfants allèrent se coucher; et songeant alors qu'il fallait partir de bonne heure, je tirai de l'armoire mes habits du dimanche, une chemise blanche, des bas de laine, mon feutre et mon manteau. Marie-Anne m'aidait, les enfants dormaient bien, leur couverture sur le nez. Enfin, tout étant prêt, rangé sur une chaise en bon ordre, nous nous mîmes au lit, causant quelques instants du froid qu'il ferait avant le jour et des précautions qu'il fallait prendre.