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4.17/5 (sur 63 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 8/06/1972
Biographie :

Ervé vit dans la rue, c'est un enfant de la DDASS, une enfance fracassée qui lui laissera des séquelles indélébiles. Né de père inconnu et d’une mère peu présente et qualifiée par lui-même de « petite boule puante dans son premier livre. Placé très tôt, comme ses deux frères, en foyer, cette enfance lui laissera un terrible sentiment de solitude.
Ervé à 2 filles qu’il appelle ses « deux poumons » et auxquelles il a dédié son premier livre. Après avoir tenté de vivre « comme tout le monde » ses blessures, trop profonde ont fait de lui un SDF, il en connaît un rayon sur la rue.
Son second livre, "Morsures de nuit" vient de sortir en 2023.


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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Inlassablement et avec urgence, je voudrais écrire tout ce que j'ai envie de dire, de raconter ou de narrer, tout le beau et le pire, bien avant de me perdre de vue ou qu'alors se phagocytent ma pensée, mes souvenirs et mes rêves perdus.
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La Seine est fragile de légère glace courante sur son léger flot. Il a gelé cette nuit. J'ai les os transis. Mes mains tremblent. Absence d'alcool au si tôt matin ? Ma colonne n'a plus rien de vertébrale et je m'ennuie. Un poison dans le cœur et un poinçon dans le dos. Je souffre comme il faut. Je suis pâle comme linge. Pourri de tristesse. Que mes mains cessent de trembler et je pourrai envisager l'avenir. Mais que joie, il fait froid et sec. Il ne pleut pas.
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Nous ne partageons pas la même couche. Mes sommeils en petites coupures font qu'il vaut mieux que je dorme seul. Avoir en son lit un corps tremblant, brûlant de fièvre parfois, n'invite pas au repos réparateur. Le peu de mes nuits en son autre chambre voisine m'appelle. J'ai envie d'elle. Tard la nuit se fait. Comme un rêve, je quitte duvet pour flotter et me poser à ses côtés. Silence et certaine timidité règnent. J'effleure à peine les tissus de soirée qui recouvrent sous un léger drap. "C'est moi", lui dis-je. Ses courbes m'invitent. Nos souffles ne souffrent d'aucun interdit. Le drap se fait absent tandis que nos émotions corporelles s'enchevêtrent plus que ne s'emmêlent. Elle s'ouvre à moi et émoi me prend. La nuit devient petite mort. Un tourbillon me vrille le crâne er je viens en elle. La Terre cesse de tourner et suspend le temps. Un râle pour toute incidence sur le silence nocturne. Je baise ses épaules comme j'ai baisé son intimité. J'aimerais rester plus longtemps encore en elle.
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Déchiré
Elle me lance et des rires, des bribes de sens, je m'en détourne, fatigué. Il me reste un pas de danse mais le chant se repose, essoufflé parce que déchirée.
Tant de souffle amer jeté en semence sur mon âme écorchée, tant de soufre à même le feu se défend des regards détournés parce que déchirés.
Déchirés comme le sont les rêves, balbutiement de songe, dans ces endroits de nuits sans sommeil un papillon qui se brûle les ailes.
Des carrousels d'ombres sur des yeux misogynes, des chagrins si longs, ces affreux fantômes qui devraient peupler le vide au lieu de chansons.
Si elle me lance des rires, des bribes de sens, je m'en détourne, fatigue, même s'il me reste un pas de danse, le chant se repose, essoufflé parce que déchirée...
Déchiré comme le sont les rêves, balbutiement de songe, dans ces endroits de nuits sans sommeil un papillon qui se brûle les ailes.
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On a beau essayer de faire des détours, la destination ne change pas. Cas social tu es né, cas social tu restes. Comme gravé sur le front. Ma plaie de naissance. Mon tatouage permanent. La déchirure infrangible de mon mal être. je ne serai jamais autre que ce sale gosse mal né et je vais devoir faire avec .
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Je m'éternise. La nuit est calme, un vent léger porte une pluie fine. Les reflets sur les rues nues de monde m'invitent à stagner. J'ai bu un peu mais je ne suis pas ivre. J'ai compris depuis longtemps que s'enivrer était un luxe et que se défoncer était un suicide. Je continue à picoler à ma mesure. Je traverse dans les clous des bandes blanches qu'on inflige. Tant que le monde se tient. Tant que ce monde tient.
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Au vent du soir, j'ai dans les écoutilles les blessures de la journée. Une lame de fer dans le gosier fredonne le goût du sang. Sur les vitres oculaires cernées de fatigue, une mouche s'alourdit comme repue par de cadavériques repas. Une fois de plus j'ai pris cher.
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On a beau la connaître et s'y être baigné, l'odeur de la misère reste sans nom.
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J'aime passer beaucoup de temps au bord de cet étang à lire, à rêvasser en taquinant l'ennui. Et pleurer beaucoup aussi. Souvent l'étang est en crue de mes larmes.
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Dans la rue, il y a deux façons de partir : les pieds devant ou tracer sa route pour un hypothétique meilleur ailleurs.
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