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3.9/5 (sur 451 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : château d'Hautefort, Dordogne , le 29/11/1836
Mort(e) à : Montignac , le 06/05/1907
Biographie :

Eugène Le Roy est un écrivain.

Issu d’une famille modeste, il arrête ses études à 15 ans, pour s’engager dans l’armée, en 1855. Cassé de son grade de brigadier pour indiscipline, il démissionne au bout de cinq ans.
Reçu au concours des contributions directes, Eugène Le Roy devient alors aide-percepteur à Périgueux. En 1871, il rejoint la perception de Montignac.

Le 14 juin 1877, à la grande indignation de la bonne société, le futur écrivain épouse civilement sa compagne Marie Peyronnet, dont il a déjà un fils de trois ans, reconnu lors de sa naissance en 1874. En 1878 il est admis à la loge maçonnique Les Amis Persévérants et l'Étoile de Vesone Réunis à l'Orient de Périgueux.

À partir de ce moment, Eugène Le Roy écrit dans les journaux locaux, "Le Réveil de la Dordogne" notamment, des articles républicains, laïcs ou anticléricaux. "Le moulin du Frau", sa première œuvre romanesque (1890) est une véritable leçon de radicalisme sous la troisième République.

De 1891 à 1901, Eugène Le Roy rédige un volumineux manuscrit (1086 pages) intitulé "Études critiques sur le christianisme". Il entreprend en 1894 la rédaction de "Mademoiselle de la Ralphie" qu'il achève en 1902.

En 1899, il publie "Jacquou le croquant", qui constitue l’une des ses plus importantes œuvres. C’est l’histoire d’un jeune paysan orphelin qui s’insurge contre les injustices. Un feuilleton télévisé à succès en sera tiré en 1969.

Eugène Le Roy prend sa retraite à Montignac. Quelques années avant sa mort, en 1904, il refuse la légion d’honneur.

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Source : livres.fluctuat.net
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Métayers des Nansac
Feuilleton en 6 épisodes fidèlement adapté par Stellio LORENZI du roman d'Eugène LE ROY, qui raconte la vie d'un paysan, Jacquou, entre 1819 et 1830, et montre à travers lui la misérable existence de la paysannerie en Périgord sous la Restauration, encore sous le joug des seigneurs.Jacquou a sept ans et ses parents sont métayers du Comte de Nansac. Celui-ci, ainsi que Laborie, son...

Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Liberté et pain cuit sont les premiers des biens. Manger le pain pétri par sa ménagère et fait avec le blé qu’on a semé ; goûter le fruit de l’arbre qu’on a greffé, boire le vin de la vigne qu’on a plantée ; vivre au milieu de la Nature qui nous rappelle sans cesse au calme et à la modération des désirs, loin des villes où ce qu’on appelle le bonheur est artificiel- le sage n’en demande pas plus.
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Il y en a qui ont besoin de la société des autres, qui veulent se mêler à la foule, à qui il faut des voisinages, des nouvelles, des échanges de platusseries ou plats propos ; moi pas, il me paraît que c'est un malheur que de ne pas savoir vivre seul.

Les hommes rassemblés valent moins qu'isolés. Il en est du moral comme du physique, les grandes réunions humaines sont malsaines pour l'esprit et le cœur, comme pour le corps.
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Et puis j’aimais ma forêt, malgré sa mauvaise renommée. J’aimais ces immenses massifs de bois qui suivaient les mouvements du terrain, recouvrant le pays d’un manteau vert en été, et, à l’automne se colorant de teintes variées selon les espèces : jaunes, vert-pâle, rousses, feuille-morte, sur lesquelles piquait le rouge vif des cerisiers sauvages, et ressortait le vert sombre de quelques bouquets de pins épars. J’aimais aussi ces combes herbeuses fouillées par le groin des sangliers ; ces plateaux pierreux, parsemés de bruyères roses, de genêts et d’ajoncs aux fleurs d’or ; ces vastes étendues de hautes brandes où se flâtraient les bêtes chassées ; ces petites clairières sur une butte, où, dans le sol ingrat, foisonnaient la lavande, le thym, l’immortelle, le serpolet, la marjolaine, dont le parfum me montait aux narines, lorsque j’y passais mon fusil sur l’épaule, un peu mal accoutré sans doute, mais libre et fier comme un sauvage que j’étais.
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De tous côtés, presque, les puys, les coteaux et les vallons s’enchevêtraient et s’étageaient pour gagner les plateaux du haut Périgord, tandis qu’au midi, dans le lointain, au delà de la Vézère, les grandes collines du Périgord noir fermaient l’horizon bleuâtre.

Autour de moi, nul bruit : quelquefois seulement, le battement d’ailes d’un oiseau effarouché, ou le passage, dans le fourré, d’un renard cheminant la queue traînante.

Au loin, c’était le jappement clair d’un chien labri sur la voie du lièvre, ou la corne d’appel de quelque chasseur huchant ses briquets, ou bien encore une vache bramant lamentablement après son veau, livré au boucher de Thenon.
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Et, en m'en allant, je passai près d'une tombe brisée par le temps, rongée par les pluies, le soleil et les gelées d'hiver, effritée, réduite en gravats, prête à disparaître, et je me dis combien c'était chose vaine que de chercher à perpétuer la mémoire des morts. La pierre dure plus longtemps qu’une croix de bois, mais le temps, qui détruit tout, la détruit aussi ; et puis, que fait cela à celui qui est dessous ? Ne faut-il pas enfin que le souvenir du défunt se perde dans cette mer immense et sans rives des millions de milliard d'êtres humains disparus depuis les premiers âges ? Dès lors, l’abandon à la nature qui recouvre tout de son manteau vert vaut mieux que ces tombeaux où la vanité des héritiers se cache sous le prétexte d'honorer les défunts.
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Arrivé à la tuilière lorsque j'aperçus cette masure et ce châlit sur lequel il ne restait plus que la paillasse et une méchante couette, je m'assis sur le banc et me mis à pleurer en songeant à ma mère écrasée là-bas sous six pieds de terre et en me voyant tout seul au monde.
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J ai oublié de dire que nous avions un régent dans notre commune depuis quelques années. M Lacaud ne le voulait pas trop, il disait que ça n'était pas utile pour les enfants des paysans, d'apprendre à lire et à écrire, parce que ça les détournait de travailler la terre,et que lorsque qu'ils seraient tous instruits,on ne trouverait plus de metayers. Mais un jour, comme il disait cette raison dans le conseil, le vieux Roumy, qui en était toujours, lui repondu:
Ca ne sera pas un malheur, au contraire, parce qu'alors les travailleurs de terre seront tous propriétaires, et ne travailleront plus pour les autres.
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* « Mon existence n'a point été sans peine, mais elle s'est écoulée du moins sans regrets et surtout sans remords, ce qui n'est pas peu de chose. »
* « L’égoïsme m’indigne, la méchanceté m’exaspère, l’injustice me révolte, la misère me saigne le cœur. »
* « Mes bonshommes sont des personnages, non d'imagination, mais d'observation. »
Eugène Le Roy
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Elle n’était point d’ailleurs comparable, comme femme, ni à l’une ni à l’autre. C’était une forte fille de la race terrienne de notre pays, mais sans point de ces beautés qui, sauf les exceptions semblables à Lina, veulent, pour se développer dans une suite de générations, l’oisiveté, l’abondance des choses de la vie et le milieu favorable. De taille moyenne, elle ,n’avait donc point de ces perfections de forme de la femme des temps antiques : ses hanches larges, sa poitrine robuste, ses bras forts accusaient la fille d’un peuple sur lequel pèse le dur esclavage de la glèbe, qui, depuis des siècles et des siècles, peine et ahane, vit misérablement, loge dans des tanières, et néanmoins puise dans notre sol pierreux et sain la force de suffire à sa tâche, le travail et la génération : on voyait qu’elle était faite pour le devoir, non pour le plaisir.
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Voilà donc ma mère encore une fois sans travail, de manière qu’au bout d’un mois et demi, les quelques sous qu’elle avait amassés furent dépensés. Un jour vint où il n’y eut plus de pain chez nous, ni de pommes de terre. Les châtaignes, il y avait longtemps qu’elles étaient finies. […]. Dans un fond de sac, il restait un peu de farine de blé d’Espagne. Ma mère la pétri, en fit des miques qu’elle fit cuire en disant : « Lorsqu’elles seront finies, il nous faudra prendre le bissac et chercher notre pain. »
Entendant ça, je maudissais ce comte de Nansac qui était la cause de la mort de mon père aux galères, et qui voulait nous faire crever de misère. […] ;
Si j’avais eu le fusil de mon père, qu’au greffe ils gardaient, je crois que je me serais embusqué dans la forêt pour tuer comme un loup ce méchant noble.
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