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4.21/5 (sur 57 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 26/11/1857
Mort(e) à : Vufflens-le-Château , le 22/02/1913
Biographie :

Ferdinand de Saussure est un linguiste suisse.

Après avoir achevé ses études secondaires au collège de Genève, il se rend en 1875 à Leipzig où se trouvait la plus célèbre université de philologie de l'époque, puis étudie un semestre à Berlin avec Heinrich Zimmer et à Paris.

En 1877, Ferdinand de Saussure communique à la Société de Linguistique de Paris son premier article qu'il développera dans son "Mémoire sur le système primitif des voyelles dans les langues indo-européennes" paru à Leipzig. Deux ans plus tard, il présente également à Leipzig sa thèse de doctorat : "De l'emploi du génitif absolu en sanscrit".

La carrière française de Ferdinand de Saussure a commencé à Paris, avec l'enseignement de grammaire comparée qu'il a donné à l'École Pratique des Hautes Études de 1881 à 1891.

Le cours de linguistique générale qu'il donna à l'Université de Genève en 1907, 1908 et 1910, deviendra, grâce au concours de ses élèves, le célèbre Cours de linguistique générale.

Reconnu comme fondateur du structuralisme en linguistique, il s'est aussi distingué par ses travaux sur les langues indo-européennes. Il est l'auteur de "Cours de linguistique générale" (1916), publié après sa mort par ses élèves.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La matière de la linguistique est constituée d’abord par toutes les manifestations du langage humain, qu’il s’agisse des peuples sauvages ou des nations civilisées, des époques archaïques, classiques ou de décadence, en tenant compte, dans chaque période, non seulement du langage correct et du « beau langage », mais de toutes les formes d’expression. Ce n’est pas tout : le langage échappant le plus souvent à l’observation, le linguiste devra tenir compte des textes écrits, puisque seuls ils lui font connaître les idiomes passés ou distants :
La tâche de la linguistique sera :
a) de faire la description et l’histoire de toutes les langues qu’elle pourra atteindre, ce qui revient à faire l’histoire des familles de langues et à reconstituer dans la mesure du possible les langues mères de chaque famille ;
b) de chercher les forces qui sont en jeu d’une manière permanente et universelle dans toutes les langues, et de dégager les lois générales auxquelles on peut ramener tous les phénomènes particuliers de l’histoire ;
c) de se délimiter et de se définir elle-même.

Chapitre II - Matière et tâche de la linguistique ; ses rapports avec les sciences connexes
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La science qui s’est constituée autour des faits de langue a passé par trois phases successives avant de reconnaître quel est son véritable et unique objet.

On a commencé par faire ce qu’on appelait de la « grammaire ». Cette étude, inaugurée par les Grecs, continuée principalement par les Français, est fondée sur la logique et dépourvue de toute vue scientifique et désintéressée sur la langue elle-même ; elle vise uniquement à donner des règles pour distinguer les formes correctes des formes incorrectes ; c’est une discipline normative, fort éloignée de la pure observation et dont le point de vue est forcément étroit.

Introduction
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incipit :
"La science qui s'est constituée autour des faits de langue a passé par trois phases successives avant de reconnaître quel est son véritable et unique objet."
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Le signe linguistique est donc une entité psychique à deux faces [...] Nous appelons signe la combinaison du concept et de l'image acoustique : mais dans l'usage courant ce terme désigne généralement l'image acoustique seule, par exemple un mot (arbor, etc.). [...] L'ambiguïté disparaîtrait si l'on désignait les trois notions ici en présence par des noms qui s'appellent les uns les autres tout en s'opposant. Nous proposons de conserver le mot signe pour désigner le total, et de remplacer concept et image acoustique respectivement par signifié et signifiant ; ces derniers termes ont l'avantage de marquer l'opposition qui les sépare soit entre eux, soit du total dont ils font partie. [...] Le signe linguistique ainsi défini possède deux caractères primordiaux. [...] Le lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le total résultant de l'association d'un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement : le signe linguistique est arbitraire. [...] Le signifiant, étant de nature auditive, se déroule dans le temps seul et a les caractères qu'il emprunte au temps :
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... la langue [...], chacun y participe à tout instant, et c'est pourquoi elle subit sans cesse l'influence de tous. Ce fait capital suffit à montrer l'impossibilité d'une révolution. La langue est de toutes les institutions sociales celle qui offre le moins de prise aux initiatives. Elle fait corps avec la vie de la masse sociale, et celle-ci, étant naturellement inerte, apparaît avant tout comme un facteur de conservation.
p.108
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[Donner plus d'importance au mot écrit que parlé, ] c'est comme si l'on croyait que, pour connaître quelqu'un, il vaut mieux regarder sa photographie que son visage.
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[...] On ajouterait que la réflexion n'intervient pas dans la pratique d'un idiome; que les sujets sont, dans une large mesure, inconscients des lois de la langue; et s'ils ne s'en rendent pas compte, comment pourraient-ils les modifier? Fussent-ils même conscients, il faudrait se rappeler que les faits linguistiques ne provoquent guère la critique, en ce sens que chaque peuple est généralement satisfait de la langue qu'il a reçue.
p.106
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Il nous arrive parfois d’estropier les mots dont la forme et le sens nous sont peu familiers, et parfois l’usage consacre ces déformations. Ainsi, l’ancien français coute-pointe (de coute, variante de couette, « couverture » et pointe, part. Passé de poindre « piquer »), a été changé en courte-pointe, comme si c’était un composé de l’adjectif court et du substantif pointe. Ces innovations, quelques bizarres qu’elles soient, ne font pas tout à fait au hasard ; ce sont des tentatives d’expliquer approximativement un mot embarrassant en le rattachant à quelque chose de connu. On a donné à ce phénomène le nom d’étymologie populaire.
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Ce qui domine dans toute altération, c'est la persistance de la matière ancienne; l'infidélité au passé n'est que relative. Voilà pourquoi le principe d'altération se fonde sur le principe de continuité.
p.109
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C'est une mauvaise méthode que de partir des mots pour définir les choses.
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Une double nationalité

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