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3.93/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fontainebleau , le 01/11/1661
Mort(e) à : Courcelles-le-Roi , le 06/12/1725
Biographie :

Florent Carton, dit Dancourt, est un acteur et auteur dramatique français.
Jugé par certains comme un auteur de « troisième ordre », Dancourt n’en est pas moins, selon d’autres, le père du vaudeville moderne : ses comédies de mœurs sont légères et alertes, peu morales sans jamais être indécentes, pleines de verve et de naturel. Dancourt rend avec réalisme la société de son temps et met en scène les travers de l’homme, caricaturant les bourgeois vaniteux et ridicules, les ingénues fort peu innocentes, les magistrats véreux. Son univers est proche d’un Molière, même si les personnages sont différents, son langage est celui d’un Lesage en moins cru, ses soubrettes annoncent Marivaux.

Cet auteur prolixe touche aux genres les plus variés, puisqu'on trouve dans son œuvre des intermèdes, des parodies d'opéras, des divertissements de cour, des fantaisies mythologiques, des comédies en cinq actes et surtout de courtes pièces en prose, les « dancourades », écrites en langage parlé. Leur nouveauté pique la curiosité du public, car elles font allusion à l'actualité ou à la mode. La satire des mœurs y est en général superficielle, car la comédie se fait plus amorale : Dancourt montre sans condamner, si bien que sa lucidité a pu passer pour du cynisme. L’intrigue, on ne peut plus simple, est prétexte à une revue de personnages ridicules, souvent pittoresques et individualisés dans leur appartenance sociale (notaires, procureurs, commerçants, financiers, militaires, chevaliers d'industrie).

Ces courtes œuvres prennent parfois de grandes libertés avec la convention théâtrale en montrant leur invraisemblance même ; dans Les Vendanges de Suresnes (1659), les paysans et les vendanges disparaissent derrière les danses, les déguisements et les mascarades, comme si la comédie abandonnait son souci mimétique pour jouer un peu avec lui-même et rechercher d'autres façons de séduire le public en dévoilant les ficelles de ses mécanismes.
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
LORANGE : Si ces Messieurs veulent, en attendant, pour ne point perdre de temps, on montrera le Cercle.
M. FARFADEL : Le Cercle ? Oui, voyons ce Cercle, c'est ma folie, à moi, que les Cercles.
LORANGE : Vous serez surpris de celui-ci, je vous en réponds. (On ouvre la boutique au fond du théâtre, et l'on voit en perspective le portrait de M. Farfadel, environné d'Urbine, de Mlle de Kermorin, de Marotte, et d'autres figures.) [...]
ANGÉLIQUE : La figure de Monsieur Farfadel !
[...]
MME BARDOUX : Que veut dire ceci ?
[...]
M. FARFADEL : Monsieur le montreur de Cercle, je vous apprendrai...
[...]
MME BARDOUX : Cela passe la raillerie, Monsieur le Chevalier.
LE CHEVALIER : Ce n'est point raillerie : ce sont réalités, Madame.

Acte unique, Scène 30.
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Je ne regarde le mariage qu'avec frayeur ; ce que j'en entends dire me fait frémir ; c'est un engagement que mille personnes se repentent d'avoir pris, dont aucune n'est satisfaite. Il n'est point de femmes qui s'en louent, et les plus modestes croient beaucoup faire de ne s'en plaindre pas.
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Oh, ma chère enfant ! laisse-moi en repos, je te prie ; le seul mot de raison ma fait mourir, à mon âge. Faite comme je suis, je passerais pour folle dans le monde, si l'on me soupçonnait seulement de savoir ce que c'est que la raison.
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LISETTE.
Voilà une Marquise bien impertinente. Quoi ? Votre personne qui est toute de clinquant, votre grand carrosse doré qui roule pour la première fois, deux gros chevaux gris pommelés à longues queues, un cocher à barbe retroussée, six grands laquais, plus chamarrés de galons que les estafiers d’un Carrousel, tout cela n’a point imprimé de respect à votre Marquise ?

MADAME PATIN.
Point du tout, c’est du fond d’un vieux carrosse, traîné par deux chevaux étiques, que cette gueuse de Marquise m’a fait insulter par des laquais tous éguenillés.
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LE CHEVALIER.
Hé bien, qu’est-ce, la belle hôtesse ? Sitôt que je vous aperçois, j’écarte les importuns, comme vous voyez ; et je connais à votre physionomie que je ne vous fais pas de chagrin. Sympathiserions-nous ensemble quelque tant soit peu, par aventure ?

MADAME PINUIN.
Pourquoi non, Monsieur le Chevalier ? J’aime les gens de bonne humeur ; et de tous les Gascons que j’ai jamais vus, vous me paraissez le plus drôle et le plus divertissant, je vous assure.

LE CHEVALIER.
Aussi suis-je : quel goût de femme ! Devenez veuve, Madame Pinuin, je fais votre fortune, devenez veuve, encore une fois, et je vous épouse.

MADAME PINUIN.
Que je devienne veuve ! Il y a trous ans que je le suis, Monsieur.
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CLITANDRE.
C’est un de mes intimes. Hé, que diantre viens-tu faire ici ?

LORANGE.
Voulez-vous que je vous parle franchement ? Je ne le dirais pas à d’autres, mais à ma commère et à vous...

MADAME DUBUISSSON.
Il amène quelque petite grisette en vendange à Suresne, je gage.

LORANGE.
Non, par ma foi, je viens faire emplette de bon vin de Champagne.

CLITANDRE.
Emplette de bon vin de champagne à Suresnes ?

LORANGE.
Oui, parbleu, nous sommes plus de trente à Paris, qui tirons nos vins de Champagne de ce pays-ci, et nous allons chercher les vins de Bourgogne par delà Étampes.
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MADAME SARA.
Son parti est pris ! Qui vous l’a dit ? En êtes-vous bien sûre ? Il est si froid et si rétif, c’est l’intérêt seul qui le domine, et l’amour a si peu de part à tout ce qu’il fait.

SUZON.
Je ne pense pas aussi que l’amour s’intéresse fort à ce qui le regarde ; et pour peu de liaison qu’il prenne avec lui, il pourrait bien en devenir la dupe, lui qui fait métier de duper les autres.
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MADAME PINUIN.
Je comprends cela : mais si ton maître est dans le dessein
d’épouser leur fille, il leur fait honneur : quelles
difficultés y a-t-il à vaincre ? Je n’y en vois pas pour moi.
FRONTIN.
Tu n’y en vois pas ? Je vais t’y en faire trouver, moi,
donne-toi patience. Cet honnête Marchand est un
Bourgeois fort riche, et mon maître est un Gentilhomme
fort gueux.
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MADAME PATIN.
Ah, je m’en souviens, oui, oui ; c’est une vieille importune qui me fatigue depuis huit jours, pour parler en sa faveur, et je vous écrivis hier pour m’en débarrasser.
MONSIEUR MIGAUD.
Je suis bien aise, Madame, que vous ne preniez pas grande part à son affaire. Il y a dans sa cause plus de chimère que de raison ; et en vérité, il y a peu d’honneur à se mêler...
MADAME PATIN.
Comment, Monsieur, vous ne lui ferez pas gagner son Procès ?
MONSIEUR MIGAUD.
Moi, Madame ? Cela ne dépend pas de moi, et la Justice...
MADAME PATIN.
La Justice ! La Justice ! Vraiment, si la Justice était pour elle, on aurait bien affaire de vous solliciter. Quelle obligation prétendriez-vous que je vous eusses ?
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Quoi ! Tu t'amuses à aimer ? es-tu folle ? à ton âge aimer ? tu n'y songes pas.
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