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3.57/5 (sur 14 notes)

Biographie :

Franck Terreaux, accordeur de pianos, rencontra pendant son parcours intérieur deux personnes qui furent déterminantes : Jean Klein et Marigal. Son premier livre « L'éveil pour les paresseux » est très relayé dans les blogs sur l'éveil et la spiritualité.

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Comment ? Ici là ?
- Ici là… Que veut-tu dire ?
- Tu me parles de moment présent…
- Oui, ce que je veux dire c’est que j’ai du mal à me stabiliser…
- Oui j’ai compris mais comment ? Ici là ?
- Je ne comprends toujours pas ?
- Tu me parles de moment présent …
- Oui en effet.
- Le présent dont tu me parles, il est quand d’après toi ?
- Quand j’essaye de méditer afin de m’y établir définitivement.
- Non, ce que je voudrais savoir c’est quoi le "quand" lorsque tu dis : je m’y établirai définitivement ?
- He bien lorsque j’aurai suffisamment médité.
- Tu es actuellement en train de méditer ?
- Heu, là non mais…
- Donc si je t’ai bien écouté en ce moment même tu n’es pas dans le moment présent tu es dans un autre temps ? Mais comment fais-tu pour être dans un autre temps que maintenant ?
- (Silence… )
- Lors de notre dernière rencontre nous étions arrivés à la conclusion qu’étant impossible d’être ailleurs que maintenant il n’y avait pas à rajouter du maintenant au maintenant, il n’y avait donc strictement rien à faire sinon vivre cette conviction.
- Oui effectivement mais nous qui cherchons, tu dois bien admettre que si nous restons là à ne rien faire il ne se passera rien, il n’arrivera rien, ce que nous voulons c’est pouvoir le vivre de façon permanente.
- En disant il n’arrivera rien, ne serions-nous pas en train de recouvrir ce moment présent avec l’idée que nous n’y sommes pas encore ?
- Comme c’est bizarre, nous fuirions ce que nous cherchons et ce que nous cherchons est pourtant déjà manifestement là?
- Et autant te dire tout de suite qu’en voyant les choses ainsi le moment présent va prendre beaucoup de temps à venir, s’il finit par venir un jour ce sera dans un avenir très long à venir comme le disait si joliment Tristan Tzara.
- Effectivement, la pratique consistant à être dans le moment présent va durer une éternité de temps.
- Tu as sans doute raison, mais afin d’y voir plus clair, voyons tout d’abord ce que le dictionnaire définit par le mot « moment » de moment présent.
- Je lis « Espace de temps considéré dans une durée plus ou moins brève ».
- En vérité ce que nous voulons c’est que ce moment ne soit pas plus ou moins bref mais qu’il devienne éternel, permanent, c’est à dire qu’il se perpétue dans le temps.
- Oui, que ce soit tout le temps maintenant.
- Il n’y aurait-il pas quelque chose de pathologique là dedans ? - En effet on voudrait trouver l’intemporel au moyen du temporel. Dis-moi, est-ce que l’on s’écoute de temps en temps ?
- L’intemporel, nous y sommes déjà de façon permanente mais le mot « permanent » ne colle pas parce qu’il induit du temps. Quand on parle d’intemporalité cette notion est vue à partir d’une vision temporelle qui serait en quelque sorte arrêtée, fixée dans un présent éternel, permanent.
- D’ailleurs le mot permanent, le sens commun le traduit par « c’est là tout le temps », et c’est justement pour cette raison qu’il est si difficile de le partager.
- Ce dont il est question ici n’est pas plus concerné par le temps que par l’intemporel visualisé à partir d’un présent éternel. Si le concept de temps existe, en revanche le concept de non temps n’existe pas ou s’il existe c’est qu’à partir du concept d’un temps arrêté, un temps qui ne serait plus en mouvement.
- Ma vieille mère, l’année précédant sa mort, était devenue complétement gâteuse. La notion de temps n’avait pour elle plus aucune signification car il n’y avait plus de mémoire à laquelle se référencer pour échafauder des concepts car il nous est impossible d’échafauder un concept sans l’aide de la mémoire. Pour que le temps existe il a besoin d’être conceptualisé sinon c’est impossible; c’est exactement la même chose avec la notion d’intemporalité qui est vue à partir d’une vision temporelle.
- Etant impossible de ne pas être. Etant impossible d’être dans un autre temps c’est toujours ici et maintenant.
- Le problème c’est qu’en raison de l’attraction de la mémoire nous courons ainsi après l’intemporel par des moyens temporels.
- Le moi chercheur en disant : « vous conviendrez que si je reste là sans rien faire il ne se passera rien, il n’arrivera rien » implique qu’il y a besoin d’une volonté de sa part pour se libérer de l’attraction de lui même.
- Et si nous gardions bien à l’esprit que rien ne doit arriver puisque c’est déjà là. En revanche cette part de volonté qui consiste à asseoir cette compréhension est très importante ne trouves-tu pas ?
- Oui s’il s’agissait d’une volonté impliquant une action, mais il ne s’agit pas d’une action, il ne s’agit pas d’un faire. Cela réside seulement dans le fait que nous nous sentions bien plus heureux dans l’intemporel plutôt que dans le temporel. D’emblée, on se sent toujours mieux dans un lit douillet que couché dans un lit plein de puces. Si on vous propose l’un ou l’autre la question ne se pose même pas vous choisirez le lit douillet. Là c’est la même chose. Une fois qu’il est vu que vivre au sein de l’intemporel, que de vivre dans le monde plutôt que dans son monde offre une vie bien plus simple et savoureuse la question ne se pose plus non plus. Cela semble être un choix que tu fais, mais ce n'est pas vraiment un car ça coule de source. Tu le fais sans regret car c’est totalement évident. Ce qui est important c’est de connaître le lit douillet sinon on reste torturé en s’imaginant que le lit plein de puces est quelque chose de bien plus excitant.
- Comme tu le sais, la nature est vide mais pour qu’il y ait création, dieu a fait en sorte qu’elle est elle même horreur du vide.
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alors souriant il me regarda et me dit : « Vous voyez, il n’y a rien à faire. » L’impact qu’a eu cette parole fut inimaginable. À cet instant, je sortis du rêve et aussitôt je me dis, « j’ai compris ! j’ai enfin compris ! »
- Mais compris quoi ?
- Compris que méditer ne servait à rien, qu’en méditant, qu’en essayant d’être détaché, qu’en essayant de me libérer de mes soi-disant conditionnements, j’étais complètement à côté de la plaque. Compris que chaque pas entrepris dans une direction m’éloignait inexorablement de ce que je cherchais, de ce que j’étais, autrement dit de tout, autrement dit de rien, ou plutôt de rien du tout, puisque c’est à partir de ce rien que tout se crée d’instant en instant. J’avais désormais l’ultime conviction qu’il n’y avait nulle part où je devais aller, puisqu’il n’y avait nulle part où je puisse aller. Que l’univers était d’une perfection absolue, et que dans ce cas comme le disait Jésus, si tout était parfaitement accompli il n’avait aucune personne à parfaire.
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Tu dis que le hochet qu'il porte à la bouche n'est pas différencié de lui, est-ce que ceci est une perception, pour lui?

- Absolument pas, toutes les perceptions apparaissent en « lui », surgissent en « lui », cependant, il n'y a pas de lui, il n'y a que « Suis ». C'est un regard sans regardant. Lui ne se sait pas non attentif, il y a attention, mais sans personne pour être attentif. Il s'agit d'une attention non attentive. Seuls les yeux voient, seules les oreilles entendent, personne n'est là pour voir et entendre. Seulement cela ne dure pas car se profile au loin l'aube de notre quatrième anniversaire. Et c'est là que « Qui », le second cheval du tiercé, fait son entrée.

C'est en effet à l'aube de notre quatrième anniversaire que « Qui », tel un maître de l'hypnose, jette soudainement son immense voile d'illusion. Au sein de « Suis », au sein de l'être, un contenu vient de faire son apparition, ce contenu étant L'EXISTENCE en tant qu'image de soi. C'est d'ailleurs précisément là que la sage-femme aurait dû inscrire la date figurant sur notre fiche d'état civil, car maintenant il y a une vie à l'intérieur de la vie.« Qui» vient de générer l'impression d'existence. «Qui» vient ainsi de générer l'image de soi. Ainsi « Je » apparaît (le troisième cheval du tiercé). La vie de personne devient alors la vie de quelqu'un. Le glaçon que la main attrapait jadis devient : « mon glaçon », la sensation du froid, « j'ai froid » et la main « ma main ». Le pays de cocagne est cette fois investi par un emmerdeur professionnel. Les actes, les perceptions tout comme les pensées deviennent les actes, les perceptions et les pensées de quelqu'un. « Je » est né, bien qu'il ne soit qu'un intérimaire, un « Manpower » de la vie, le fameux intermittent du spectacle. « Qui » n'est en fait qu'un catalyseur générant l'impression d'existence, celle-ci n'étant qu'une impression puisque intrinsèquement nous ne sommes jamais nés."
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Tu parlais de revenir en arrière, juste avant l'aube de notre quatrième anniversaire ...

- Si tu croises le regard d'un bébé, tu vas très vite te rendre compte qu'il n'y a pas chez lui de « Je regarde me sachant regardant », s'il y a regard, ce regard n'est le regard de personne. C'est toi qui apparais dans son regard, et s'il est vrai qu'aucun bébé ne ressemble à un autre, le regard, lui, est le même chez chacun d'eux. C'est un regard dénué de toute référence au déjà connu, de toute référence au déjà-vu; Ce regard est si pur que l'on pourrait aussi bien dire qu'il n'y a pas de regard. Il ne s'agit pas à proprement parler de regard, mais plutôt d'un étonnement de voir le monde le regarder sans même savoir qui s'étonne à le regarder. À ce stade, il n'y a qu' attention non attentive, il n'y a que « Suis ». Pourtant, tout est là : les rires, les larmes, les joies comme les peines, tout comme l'impatience qui fait tambouriner ces petits pieds contre la chaise haute, mais comme à ce moment-là nous n'étions pas encore nés, tout cela n'arrive à personne. Les joies, ainsi que toutes les vicissitudes de l'existence ne sont les joies et les vicissitudes de personne.

Chez bébé, il n'y a tout simplement pas d'autre, comme on pourrait aussi bien dire qu'il n'y a que l'autre. Le hochet qu'il porte inlassablement à la bouche n'est pas différencié de « lui ». Il attrape un glaçon, seule la main ressent le froid. Il n'y a pas de «J'ai froid » puisque personne n'est là pour s'en réclamer le percevant. Il n'y a pas encore d'existence au sein de l'être. Tout cela est d'une incroyable simplicité, et de ce fait d'une incroyable beauté.
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Habitué à Arnaud Desjardins, qui était un monsieur très bien au demeurant, j’eus un choc, ou plutôt un électrochoc. En glissant la cassette dans le magnétoscope, je m’attendais à y trouver un homme parfaitement détendu, imperturbable, ne ressentant aucune émotion, totalement habité par le silence. Pardonnez-moi, mais dès les premières secondes, savez-vous ce qu’il m’a été donné de voir en découvrant Maharaj ? Eh bien un type à moitié édenté avec un regard de fou, agitant ses bras dans tous les sens et qui, par moments, avait l’air de vouloir envoyer balader tout le monde.
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Franck Terreaux
Juste avant notre quatrième anniversaire, il n’y avait que la vie, car la vie est le précédent de toute chose. (..) Cela étant, je ferai désormais porter à la vie le nom de « Suis », le premier cheval du tiercé « Suis Qui Je ». « Suis » n’a d’ailleurs jamais commencé car il est sans commencement. Il y est d’ailleurs fait allusion dans l’Ancien Testament par : « Je suis celui qui Suis ». « Suis » n’existe pas, s’il n’existe pas, c’est parce qu’il « EST ». Je veux dire ETRE, en tant que contenant de l’existence, c’est pour cette raison que je l’appelle l’ultime contenant, car en aucun cas il ne peut être contenu. En revanche, c’est vers l’aube de notre quatrième anniversaire que l’existence prend naissance en lui. Tout en étant en lui, rien, absolument rien ne peut se trouver à l’extérieur. L’immense paradoxe tient du fait que j’essaie de définir l’indéfinissable. Le plus sage serait de définir « Suis » comme rien, seulement dans le sens où ce rien ne voudrait absolument rien dire
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Franck Terreaux
J’ai compris que méditer ne servait à rien, qu’en méditant, qu’en essayant d’être détaché, qu’en essayant de me libérer de mes soit-disant conditionnements, j’étais complètement à côté de la plaque. Compris que chaque pas entrepris dans une direction m’éloignait inexorablement de ce que je cherchais, de ce que j’étais, autrement dit de tout, autrement dit de rien, ou plutôt de rien du tout, puisque c’est à partir de ce rien que tout se crée d’instant en instant. J’avais désormais l’intime conviction qu’il n’y avait nulle part où je puisse aller. Que l’univers était d’une perfection absolue, et que dans ce cas comme le disait Jésus, si tout était parfaitement accompli il n’y avait aucune personne à parfaire
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Franck Terreaux
Encore une fois FAITES-LE, essayez de ne pas être, essayez de ne pas entendre et de ne pas regarder. Essayez, essayez encore et encore, vous verrez que c’est absolument impossible. Vous êtes, et ne pouvant pas ne pas être, il n’y a rien à accomplir. Par conséquent tout effort est parfaitement inutile. Sans effort, c’est [c’est quoi, C’est ?] déjà en train de regarder, sans effort c’est déjà en train d’entendre et même de méditer. Pourquoi rajouter un regardant, un méditant ? Tout cela, c’est de l’effort.
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Franck Terreaux
Pédagogiquement, il est important de comprendre que tout effort, que toutes tentatives méditatives n’ont jamais été effectuées par vous, mais par ce désir créateur.
Toute l’intention présente dans la méditation, c’est lui, c’est encore lui. Lui ne procède à aucun choix. Le moi se prenant pour un méditant, crée une brèche. Un appel au FAIRE est là, tel un trou béant, s’il se rue dessus c’est parce qu’il ne peut en être autrement.
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Franck Terreaux
Lorsqu’il est dit qu’il n’y a rien à faire, lorsqu’il est dit que chaque pas entrepris dans la direction de Dieu nous en éloigne, on ne voit pas comment en ne faisant rien, il nous serait possible d’arriver à quelque chose.
On ne voit pas comment en restant là à attendre sans rien faire, l’éveil, Dieu, le soi irait soudainement nous tomber dessus comme un steak tout cuit dans notre assiette
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