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Citations de Frederick G. Burnaby (8)


— Je me demande où nous serons l'année prochaine, à pareille époque, me dit mon compagnon.
— Dieu le sait, lui répondis-je ; mais quant à moi, je ne me propose pas de refaire jamais une visite au Nil Blanc.
À ce moment, mes yeux tombèrent sur un paragraphe du journal anglais que je tenais à la main ; il y était question d'un décret émanant du gouvernement russe et interdisant à tout étranger de pénétrer dans la Russie d'Asie. De plus, on y rapportait qu'un Anglais ayant récemment entrepris un voyage dans cette direction avait été brutalement expulsé par les autorités. Je suis malheureusement pour moi depuis ma naissance, au dire même de ma nourrice, affligé d'un esprit de contradiction irrésistible : très fâcheuse disposition pour mes intérêts privés. À preuve, l'idée instantanée qui jaillit de mon cerveau à la lecture de ce paragraphe.
— Pourquoi pas l'Asie centrale ?...
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— Que paye-t-on une femme dans votre pays ? me demanda le guide, lorsque j'eus fini de le questionner sur ce sujet.
— On n'achète pas sa femme, dis-je, on demande à une jeune fille qu'on aime si elle veut bien devenir votre femme. Si elle y consent et si ses parents ne s'y opposent pas, on l'épouse.
— Quand la jeune fille ne vous aime pas, qu'elle vous frappe la tête avec son fouet ou qu'elle s'enfuit lorsque vous galopez à côté d'elle, que faites-vous ?
— Eh bien, nous ne l'épousons pas.
— Mais si vous désirez ardemment vous marier avec elle et que vous l'aimiez plus que votre meilleur cheval, vos moutons et vos chameaux réunis ?
— Nous ne pouvons l'épouser sans son consentement.
— Vos jeunes filles ont-elles le visage comme la lune en son plein ?
— Quelques-unes.
Mon guide me parut, tout à coup, plongé dans une méditation profonde, disposition d'esprit tout à fait exceptionnelle chez les Arabes des steppes. Il ôta son bonnet de peau de mouton, gratta sa tête rasée, puis me dit :
— Voulez-vous m'emmener avec vous dans votre pays ? C'est bien tentant d'avoir pour rien une femme avec un visage rond comme la lune ! une femme qu'on ne paye pas même le prix d'un mouton !
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Le penchant impérieux de la vanité humaine nous porte à élever des monuments en l'honneur de personnages que nous croyons illustres et dont il n'est pas rare que la postérité oublie le nom. Combien y a-t-il d'Égyptiens sachant par qui et pour qui les pyramides ont été construites ? Quels sont les Anglais capables de dire en l'honneur de qui ont été érigées les statues qui décorent les parcs de Londres ? Mais chaque condition a ses traditions funéraires et les tombeaux suivent partout le rang des trépassés. Ni colonne ni pierre tumulaire n'indiquent l'endroit où repose le Kirghiz humble, pauvre et modeste. "Là où l'arbre tombe, il doit rester", dit un vieil adage qui s'applique exactement aux coutumes funèbres des Kirghiz. On creuse un trou, on jette quelques pelletées de terre sur le corps du défunt, et très vite le pauvre enfant du désert est oublié de tous, sauf peut-être de ses chevaux et de ses chameaux.
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À celui qui nie les sensations exquises que peut procurer une tasse de thé, nous dirons : Traversez la Russie en traîneau par un froid de vingt degrés Réaumur au-dessous de zéro, et vous comprendrez ensuite les charmes de ce liquide d'or !
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Un Anglais et sa femme qui ne correspondraient jamais dans leur langue maternelle paraîtraient gens très bizarres à leurs concitoyens. Une jeune miss qui ne saurait écrire correctement que le français serait de même une rare exception. Eh bien, ce qui est l'exception sur les bords de la Tamise devient la règle générale sur ceux de la Neva. Le sentiment du goût national, toujours si ardent et parfois si exclusif, est chose inconnue à Saint-Pétersbourg. Pour connaître à fond le caractère russe, ce n'est pas là, à coup sûr, qu'il faut l'étudier, car tout y est badigeonné d'une couche de vernis étranger si épaisse qu'il est impossible de savoir ce qu'il y a dessous. Un maître d'escrime français est tenu à Saint-Pétersbourg en plus grande considération qu'un philosophe indigène. C'est surtout à la Russie que s'applique l'axiome si connu : "Nul n'est prophète en son pays."
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Et ce n’est pas seulement le thermomètre moral qui va baisser : les températures de moins trente seront courantes au long du parcours. Pas de tout repos. Neige et gel partout. D’ailleurs à quoi reconnaît-on que l’on marche sur la Volga gelée : en voyant «les mâts des barques que le froid retient captives dans ces glaces de fer.
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Une pièce basse, peu et mal meublée, quelques instruments télégraphiques, épars, dans des coins isolés, pêle-mêle avec des fusils, des boites de cartouches et des caisses de provision ; deux bouteilles avec cette étiquette " quinine " placées sur une modeste petite table de bois ; quelques hommes de nationalités différentes, parlant tous à la fois dans leurs langues respectives, tel est le cadre au milieu duquel se trouve l’auteur de ce récit..
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Le 30 novembre au matin, le ciel avait une teinte tranquille et neutre, de celles qui font baisser le thermomètre moral au dessous de zéro.
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